Dans la première partie de son ouvrage, avant d’introduire la théorie de ses types psychologiques, Jung recense longuement toutes les mentions faites dans les époques précédentes de ce qui concerne les types psychologiques: pensée antique et médiévale, Schiller: attitude naïve et sentimentale, Nietzsche apollinien/dionysien, Furneaux Jordan, Carl Spitteler: Prométhée et Epiméthée, domaines de la psychiatrie (Otto Gross), l’esthétique (Worringer), la philosophie (James), la biographie (W. Ostwald). La troisième partie est une suite de définitions des concepts utilisés dans le livre.
Voici le résumé de la seconde partie de l’ouvrage de Jung concernant spécifiquement les types psychologiques, il est difficile de se procurer cet ouvrage qui n’est plus édité et qui est vendu à prix d’or d’occasion. J’espère que ce résumé contentera les personnes qui n’ont pas eu la chance d’y avoir accès. Cette vision de la psychologie humaine permet de se rendre compte que les humains sont autant d’espèces différentes en fonction de leur perception et jugement de la vie, et d’un peu mieux se comprendre et comprendre les autres. En ce sens, ce livre est une mine d’or.
Pour rappel (cf articles précédents), chaque individu a une fonction principale, une secondaire qui est perceptive si la principale est jugement et inversement, une troisième développée au début de l’âge adulte si tout va bien, qui est l’opposé de la seconde et une inférieure apparaissant vers 35/40 ans, pendant de la principale (jugement ou perception comme la principale) et fortement teintée par l’I de la personne.
L’auteur étant psychiatre, il est fait mention des dérives névrotiques de chaque type, ne concernant absolument pas tous les individus. Pour une meilleure compréhension de ces fonctionnements psychologiques complexes, j’ai rajouté pour chaque type les équivalences MBTI.
Abréviations utilisées dans ce résumé:
I= inconscient, C= conscient, Te= pensée extravertie, Ti= Pensée introvertie, Se= sensation extravertie, Fe= sentiment extraverti, Fi= sentiment introverti, Si= sensation introvertie, Ne= intuition extravertie, Ni= intuition introvertie.
Le type est inné quand l’enfance est normale, sinon il peut y avoir un changement de type ce qui équivaut à une névrose. La guérison rétablit l’ attitude naturelle. En cas de renversement du type, on observe un épuisement et une physiologie perturbée.
Le jugement (fonctions F et T) perçoit le C (sous contrôle, causalité), le perceptif (fonction S et N) perçoit l’I (spontané, hasard). Les descriptions qui suivent (caricaturales ainsi que le précise l’auteur) traitent ce que l’individu éprouve consciemment, si l’observateur perçoit par N, il peut percevoir plus fortement les fonctions non conscientes de la personne.
TYPES EXTRAVERTIS
Attitude consciente
L’objet est plus important que l’opinion subjective. L’extérieur est toujours vainqueur. La morale est généralement admise, ainsi que la famille. Les besoins corporels ne sont pas pris en compte car intérieurs.
Troubles possibles : hystérie, attirer attention, influençable, confidences hystériques mensongères.
Attitude inconsciente compensatrice
Tendance égocentrique, primitive, infantile, moins les individus tiennent compte de leurs besoins, plus ils deviennent égoïstes.
I : désirs incestueux possibles (fonction inférieure). Si trop extraverti : cas de débâcle nerveuse ou réelle, drogue, alcool, suicide.
Pensée extravertie, Te (équivalent type MBTI E-TJ)
Tire de données objectives une idée générale. Pensée dualiste bon/mauvais, laid/beau, moral/immoral, importance de la vérité, de la justice
Sentiments parfois négatifs : sauf si prennent forme en art/amitié ou passion religion (formes de vie), dans ce cas : créativité constructive et synthétique.
I : malhonnête, égoïste, susceptible, rancune, refoulés… « la fin justifie les moyens. »
Plus les sentiments sont refoulés, plus ils ont un impact sur les pensées. Le fanatisme vient du doute inconscient.
Sentiment extraverti, Fe
Déterminé par l’objet ou l’opinion générale sur le bon/beau, suit les modes y compris culturelles, philanthropie d’entreprise.
Inconstance, incertitude possible…Cas pathologiques : hystérie avec le monde représentatif infantilo-sexuel qui la caractérise.
Type Fe, majorité de femmes (équivalent types MBTI E-FJ)
Choix d’un mari « qui convient », ne pense pas en priorité car la pensée peut troubler le sentiment, servante du sentiment. Ne pense pas ce qu’elle ne sent pas. La personnalité se dissout en autant de sentiments différents : on observe une démonstration affective puissante puis des ressentis négatifs y succèdent.
La pensée I est infantile, archaïque, négative, réductrice: « ce n’est rien que ».
Résumé des types extravertis rationnels ou de jugement (les deux types décrits ci-dessus Te et Fe sont subordonnés au jugement rationnel).
Excluent le fortuit et l’irrationnel, individus « raisonnables ».
S et N sont I : parfois plaisir bizarre, intuitions négatives et fascinantes
Sensation extravertie, Se
Attachement sensible à l’objet, sensations concret.
I: F et T archaïques/infantiles, N encore plus refoulée.
Type Se: Surtout des hommes (équivalent MBTI: ES-P)
Expériences réelles, faits concrets. Jouissance recherchée dans le fait de sentir les objets, d’avoir des sensations, esthète et/ou bon vivant.
I refoulé : jalousie, angoisse, phobie, obsession, peur sur fond de morale/religion
Difficiles à soigner quand pathologie car F/T peu différenciés.
Intuition extravertie, Ne
Attitude d’intuition extravertie, l’intuition est un processus inconscient. « Voir derrière » l’apparence des choses, attente, contemplation, regard. L’objet crée en soi un effet inconscient, l’adaptation psychologique à la situation est validée après coup.
S refoulée car obstacle à N. (Vue/ouïe/odeur, superficiel).
Ne cherche qu’à saisir les possibilités les plus grandes, par pressentiments. Toute situation de vie devient une chaîne accablante, une prison à ouvrir. Les objets ne sont utiles que dans ce sens, puis sont rejetés.
Type Ne, surtout des femmes (équivalent MBTI EN-P)
Forte dépendance des situations extérieures, là où il y a des possibilités (pas richesses matérielles), craint les situations stables, étouffantes. Tout devient prison. Revendique liberté/indépendance.
Objets nouveaux, voies nouvelles l’attirent (l’individu incarne son projet), puis abandon froid et passe à autre chose. Le C traite l’objet et la sensation avec une souveraine supériorité et aucun égard, ne voit pas objet tout comme le type sensation ne voit pas l’âme. Ni T ni F pour pencher en faveur de la stabilité (F/T sont associées à convictions). La morale de l’intuitif n’est ni F ni T, elle est propre : il est fidèle à son N, soumission volontaire à la puissance de son N.
Relations mondaines. Conjectures sexuelles, flair pour maladie et finances. Parfois aventurier immoral et brutal aux yeux de la famille, éparpillé, prise de risque.
Parfois projections absurdes intensives sans caractère mystique: se fixe à une personne qui ne lui convient pas car cette personne a touché une sphère de la sensation archaïque, on observe alors un attachement inconscient obsédant à un objet inaccessible. Hypocondrie obsédante, phobie, sensation corporelles absurdes.
Ensemble des types extravertis irrationnels (Ne et Se):
La perception est supérieure au jugement pour eux. Ils ne font pas de choix par jugement, et ont un fonctionnement empirique à un très haut degré. L’expérience prime : à ses yeux,le rationnel bride la vie, est trop raisonnable.
Entre extravertis rationnels et irrationnels, il peut y avoir des malentendus ou des projections. Le rationnel pense que l’autre pense/ressent comme lui, l’irrationnel qu’ils ont une perception commune S ou N.
TYPES INTROVERTIS
Chez le type introverti (hérédité joue), se glisse entre la perception de l’objet et son action une opinion/perception personnelle. Il s’appuie sur la constellation que l’impression extérieure a fait naître en lui.
Nouvel état de fait psychologique par les changements et hasards individuels (forgés par expériences de la vie).
Si le moi est au service du Soi (véritable personnalité unifiée incluant les fonctions inférieures et l’I) , l’individu n’est pas infidèle à son caractère même si n’est pas compris par les autres. Si il y a une identité entre le moi et le Soi, le moi se gonfle et le soi descend, névrose. Exemple de Nietzsche : égocentrisme puéril et sentiment puissance.
L’archétype (objet intérieur) entre en jeu quand pas encore conception ou quand raisons intérieures ou extérieures rendent impossible cette conception. Echo dans l’I de la personne, conception et inclination intérieure ayant plus d’importance que l’extérieur. En général, l’introverti ignore comment se forme son jugement, sa perception subjective.
Possibilité négative: rigide, puissance, impose ses vues.
Attitude inconsciente des introvertis:
Quand le moi veut être indépendant, libre, en l’absence d’obligations et se sentant supérieur à l’objet, alors l’I introduit un rapport compensateur : attachement inconditionnel et irrésistible à l’objet, esclavage. L’I veut ainsi détruire l’illusion de puissance et la fantaisie de supériorité de la conscience. L’objet devient angoissant par des qualités de puissance inquiétantes. Le rapport à l’objet est primitif: l’objet a une puissance magique.
Tout ce qui est nouveau, étranger, changement…est négatif.
Le moi s’efforce alors de se séparer de l’objet ou de le dominer : il chercher à se construire un système formel de sécurité pour garder l’illusion de sa supériorité. Le désir relève plus d’une volonté de domination que d’adaptation.
Le Soi doit être en lien avec objet. Cas de névrose : psychasthénie
I infantile et archaïque : la liberté d’esprit donne assujettissement financier, l’insouciance dans l’action donne une anxiété face à l’opinion publique, la supériorité morale prétendue donne des relations douteuses, le désir de domination donne un pitoyable désir d’être aimé…On peut observer des actes de lâcheté…
Pensée introvertie Ti
Les faits réels, les exemples illustratifs, les opinions nouvelles, la réalité ne sont ni cause ni but de cette pensée, ces types recherchent l’expression abstraite la plus adéquate… mais l’idée n’est pas toujours adéquate aux faits (tout comme le type Te ne parvient pas toujours à abstraire les faits en une idée générale).
Faire entrer de force la réalité dans un système de pensée, ou ignorer les faits au profit de son imagination (parfois archaïque) rend parfois ces individus mystiques et stériles, car trop éloignés de la réalité.
Ils sont néanmoins souvent convaincants car ils expriment des archétypes qui font écho à l’intérieur des gens.
Intuition de nombreuses possibilités, possibles mais imaginaires.
Le support de vie passe dans d’autres fonctions plus archaïques.
Psychologie primitive symbolique : N « autre côté », F : rapports affectifs fantastiques inouïs jusqu’alors, et jugements affectifs de caractère contradictoires et incompréhensibles, S : sens découverte du nouveau dans et hors du corps.
Si résistance à l’objet : I : psychasthénie, usure interne et épuisement cérébral.
Type Ti (équivalent MBTI I-TJ)
Comme Kant Ti (Darwin Te), l’individu cherche à approfondir, pas à élargir. Il peut y avoir un rapport négatif à l’objet, une indifférence au refus, un sentiment de supériorité, un entêtement (il est entier et pas influençable dans ses idées). Manque total de sens pratique, s’isole. Ne cherche pas à convaincre mais s’emporte face aux critiques.
Opposition avec les autres, orgueil, il collectionne des preuves de la bêtise humaine (mais dépendant des proches).
L’influence extérieure repoussée revient par l’I : idées destructrices et amertume. Si les liens avec l’expérience objective se relâchent, idées mythologiques donc fausses peuvent apparaître.
F N et S ont moins de valeur et comme l’extraversion sont primitives, et elles influencent parfois de manière fâcheuse Ti.
Ces individus peuvent instaurer des zones d’autoprotection/obstacles autour d’eux, peuvent avoir peur des femmes, chercher à se protéger contre des actes magiques.
Sentiment introverti Fi
Ces individus cherchent une image introuvable dans la réalité, ils glissent sur les objets qui ne lui conviennent jamais, car fades ou inadéquats au regard de la profondeur de leur sentiment. Leur sentiment personnel est difficile à communiquer même s’il est universel car alimenté à partir des images primordiales.
Mécanisme de protection : jugements affectifs négatifs ou indifférence.
Une phase mystico-extatique peut préparer le passage vers les fonctions extraverties refoulées par celle du sentiment.
De même qu’à Ti s’oppose le sentiment primitif auquel s’attache l’objet avec une force magique, de même au Fi subjectif et détaché de toute tradition, s’oppose la T inconsciente qui tombe très fortement au pouvoir de l’objet.
Type Fi, surtout des femmes, (équivalent MBTI: I-FP)
Lisse et indifférent extérieurement, aucune participation aux émotions d’autrui, les mobiles de ce type sont invisibles, il rejette la passion.
Son influence dominatrice est souvent difficile à saisir, si c’est une femme, elle fascine l’homme extraverti car elle touche son I.
On peut observer des cas de cruauté chez certains individus.
Si le moi sait qu’il est en dessous de l’I, la pensée T est archaïque mais serviable, mais sinon, le sujet égocentrique éprouve la puissance et l’importance de l’objet dévalorisé en lui attribuant des pensées supposées. « Ce que pensent les autres » est imaginé comme très négatif. Le sujet, en défense, devient négatif, invente des rivalités mystérieuses, des luttes négatives, épie, soupçonne…
Dans les cas pathologiques: névrose neurasthénique, anémie corporelle.
Résumé des types rationnels introvertis
L’introverti est en décalage avec l’esprit de l’époque : d’où parfois un sentiment d’infériorité et parfois une oppression ressentie de la part de la majorité extravertie.
Le subjectif se manifeste parfois de manière caricaturale : exemple: certaines formes d’art contemporain.
Le cas idéal pour tout individu serait d’avoir une introversion et une extraversion équilibrées, mais souvent, dans le meilleur des cas, on observe ces orientations non pas simultanément mais successivement dans le comportement.
Mais attention, l’erreur principale pour un introverti serait de ne pas être fidèle et abandonné à son orientation subjective. Cela entraîne des malentendus et une sous-exploitation de ses possibilités.
Si
La Si se développe vers le fond des richesses intérieures : la perception est subjective, chacun voit différemment un objet, avec un effet intérieur différent. Si on prend l’exemple de l’art : un objet excite les éléments de la mythologie, des dispositions de l’I collectif, chargé de significations. L’objet dit plus qu’aux extravertis : le sujet voit l’arrière-plan du monde physique, voit le passé et l’avenir dans les objets.
Type Si, (équivalent MBTI: IS-J)
Ce type est calme, passif, affichant une neutralité bienveillante (tout est nivelé venant de l’extérieur). On observe une bonhommie mais avec parfois un entêtement et despotisme accrus.
Les choix sont guidés par les événements de manière très irrationnelle : il y a un rapport non proportionnel et arbitraire avec l’objet (quotidien ou artiste créateur).
Un contenu de l’I se glisse entre le sujet et l’objet.
Si ce ne sont pas des artistes extériorisant leurs sensations par le biais de l’art, toutes les impressions vont vers l’intérieur. En général, ces individus sont satisfaits de la retraite en eux-même et de la banalité du réel qu’ils traitent de manière archaïque.
L’objet est dévalorisé par le sujet : il peut y avoir une interprétation illusoire de la situation. Dans certains cas morbides : l’individu confond les objets et sa subjectivité. Mais avant ce stade, les fonctions T, F et son action sont perturbées même si objet est toujours perçu.
F et T sont archaïques, et s’expriment dans de banales expressions quotidiennes, ou de manières incompréhensibles même pour lui-même. La réalité archaïque intérieure est influencée par des influences mythologiques (aspects démoniques et divins exerçant une action sur son jugement et son action). Si le réel devient plus important : il ressent une différence morbide avec son intérieur, si le subjectif devient plus important, tout est pour lui apparence et comédie.
Il y a un refoulement de l’Ne qui a un caractère archaïque : Ne=flair particulier pour tous les arrière-plans à double sens, obscurs, mal propres et dangereux de la réalité, des intentions. Tant que l’individu ne s’éloigne pas trop de l’objet, il y a équilibre, une attitude fantaisiste consciente, crédule. Mais si l’inconscient s’en mêle, on peut observer des actions pernicieuses, obsessionnelles, des idées fixes sur certains objets, une névrose obsessionnelle dont les traits d’hystérie sont voilés par l’épuisement.
Ni
Les objets intérieurs sont relatifs dans l’espèce humaine : la perception en est individuelle. Les personnes ayant la fonction dominante Ni s’arrêtent plus particulièrement à ce que l’objet a déclenché en eux, au travers des images de l’ I qui leur apparaissent (contrairement aux types Si qui sentent l’influence de l’I dans leur corps).
Autant les types Ne ont un désir éternel de changement, foulent au pied les considérations humaines (leur sort et celui d’autres humains), autant Ni doit faire le lien entre les images inconscientes et le SOI, au-delà de la perception esthétique…en y incluant le problème moral soulevé par ces images (choix du volet positif ou négatif de tout archétype).
Le type Ni ne sent pas le lien avec l’autre personne, mais son effet intérieur. Il peut perdre conscience de son existence et de son action sur autrui.
Ayant accès intérieurement et de manière imagée à l’expérience humaine depuis la nuit des temps, ce type peut parfois prévoir le futur de manière prophétique.
Type Ni, (équivalent MBTI: IN-J)
Il s’agit d’un homme, d’une femme, original(e), rêveur(se), mystique, artiste, souvent une énigme pour entourage,un sage demi-fou.
Au-delà des perceptions intérieures et de leur esthétique, il est confronté à un problème moral. Par le jugement, le sens, il entre en rapport avec sa vision, et doit transférer sa vision dans sa vie, il fait de lui et sa vie un symbole. Il s’interroge sur la tâche qui lui est destinée parmi les humains.
Mais…ce type est inadapté à la réalité du moment…jamais compris, de par son langage trop subjectif, il se retrouve incompris, prédicateur dans le désert.
La Se est refoulée, archaïque, ce qui induit une impulsivité, une démesure et un fort attachement à impression sensible. Si l’attitude consciente augmente, avec soumission à ses perceptions internes, l’I entre en opposition : on observe une obsession avec un attachement démesuré à l’objet.
Névrose obsessionnelle, hypocondrie, hypersensibilité de l’organisation sensorielle, attachement obsessionnel à certains objets ou personnes.
Résumé types irrationnels introvertis
Ce qui va vers l’extérieur est de moindre importance et sous-estimé.
Ces types ont un manque pour se communiquer, un manque de chaleur enveloppant l’objet pour favoriser la communication qui est épisodique.
Il est difficile d’extérioriser son destin, pourtant cela calmerait les visions intérieures et parfois la douleur.
Ces types sont riches en enseignements, éducateurs, font progresser la civilisation, même si apparemment ils semblent inutiles pour certains extravertis.
Ils sont parents en tant que modèles.
Il leur manque parfois la raison et l’éthique de la raison, mais leur vie enseigne, le bonheur rayonne de la richesse de l’Ni intime.
Fonction principale et secondaire
La Pensée (T) efficace et différenciée amène à des conclusions puis des actions, pas à la rumination.
La fonction secondaire ne doit et ne peut dépasser la principale sinon celle-ci ne pourrait plus fonctionner. Exemple: type Pensée T: Fonction secondaire S ou N, si la fonction secondaire « doublait » la principale, la sensation empêcherait la pensée de fonctionner efficacement et il s’agit de la donnée principale de la psychologie de cet individu.
Dans ces cas, le médecin doit s’appuyer sur les fonctions 2 et 3 pour aider le patient à les développer car s’il réveille en premier lieu la n°4, la fonction F entrainerait un transfert très violent, qui devrait être brisé tout aussi violemment. La confrontation à l’Inconscient, le plus présent dans la fonction 4 doit être préparé car il s’agit d’un tsunami.
Travailler pour les types rationnels N/S avant F/T, travailler pour les types irrationnels F/T avant S/N pour être préparé à recevoir le choc inconscient : part d’un état animal archaïque, et ambivalence/imagination/sexualisation, inimaginable tant que pas vécu.
Outils possibles: volonté, attention, imagination, identification. Coopération pour synthétiser l’irrationnel et le rationnel.
Quand l’individualité de la personne est I (Soi), elle peut être projetée dans l’image de l’âme d’une personne de même sexe (identité inconsciente par introjection). Quand le sujet s’identifie à cette personne, l’image de l’âme projetée sur cet objet est ambivalente, d’où des émotions d’amour et de haine/peur intenses.
Si une personne est trop identifiée à son âme, la persona (masque social du Moi) inconsciente est projetée sur un objet de même sexe, l’adaptation extérieure est défectueuse car le sujet ne tient pas compte de l’objet, ne le voit pas vraiment.
L’introjection du névrosé intègre donc l’extérieur à l’intérieur, l’objet est mélangé avec des fantaisies inconscientes.
A l’inverse, la dissimulation est une fusion du sujet dans l’objet, et donc une aliénation de soi qui se cache dans la psyché.
Le sentiment est un jugement affectif différent des humeurs, sensations, émotions…, on peut être passif ou actif : être amoureux/aimer, il convient de différencier le sentiment de la Se, seul le sentiment est actif ou dirigé, rationnel.
Quand la Ti est sur-développée et qu’il y a névrose, il peut y avoir une fusion avec la sensation sexuelle: intuition sentimentale, sentiment non dirigé…
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