Types psychologiques 8/10: quels liens avec le haut potentiel?

Ndla 12/02/21: 1 000 personnes ont d’ores et déjà répondu à mon sondage, merci à tous! Rendez-vous en bas de page pour visualiser les répartitions des personnes HP par types psychologiques.

Après la lecture de l’ouvrage de Béatrice Millètre (docteur en psychologie, pratiquant des thérapies comportementales et cognitives. Elle a été formée aux neurosciences à l’École normale supérieure) Le livre des vrais surdoués, que j’ai reçu en « test critique » en 2017, j’ai appris qu’une fonction psychologique intuitive développée pouvait être un indice (et non une preuve) de précocité intellectuelle. En effet, en fin d’ouvrage, après avoir développé les différents comportements des individus dit « à haut potentiel », englobant par exemple un fonctionnement intellectuel holistique et une hypersensibilité fréquente pour n’en citer que quelques-uns; elle met à disposition un « pré-test » pour les enfants et un autre pour les adultes, destinés à tester la force du fonctionnement intuitif chez un individu.

Après observation chez quelques-unes des personnes que j’ai rencontrées, j’ai souvent effectivement remarqué le lien fort entre l’hypersensibilité, l’intellect puissant et parfois non visible et le fait de se sentir différent. C’est sur le site Zebracrossing, sur lequel je ne suis pas inscrite, et notamment sur leur forum (merci à eux!) que j’ai trouvé les quelques rares statistiques croisant la fréquence des différents types psychologiques au sens où Jung les entendait, types repris et développés par Myers et Briggs, et l’occurrence d’un haut potentiel. Ces statistiques offre une fenêtre limitée sur la question mais ont le mérite d’exister, je les rapporte donc ici ainsi que les pistes que l’on peut en dégager.

Sondage 1:

Les fonctions psychologiques sont déclinées par ordre d’importance chez le sujet (cf la série d’articles sur les fonctions psychologiques dans la catégorie « Psychologie »): INTP: Ti pensée introvertie Fonction dominante (6 à 12 ans), Ne Intuition extravertie Fonction auxiliaire (12 à 20 ans), Si sensation introvertie fonction tertiaire (20 à 35 ans), Fe sentiment extraverti, fonction inférieure comprenant l’ombre développée parfois durant la deuxième partie de la vie.

INTP (ratio 3.4): TiNeSiFe –> Ne + Ti
INTJ (ratio 2.87): NiTeFiSe –> Ni + Te
INFP (ratio 2.68): FiNeSiTe –> Ne + Fi
INFJ (ratio 2.67): NiFeTiSe –> Ni + Fe
ENTP (ratio 2.32): NeTiFeSi –> Ne + Ti
ENFP (ratio 2.03): NeFiTeSi –> Ne + Fi
ENTJ (ratio 1.49): TeNiSeFi –> Ni + Te
ENFJ (ratio 1.26): FeNiSeTi –> Ni + Fe
ISTJ (ratio 0.99): SiTeFiNe –> Si + Te
ISTP (ratio 0.78): TiSeNiFe –> Se + Ti
ESTP (ratio 0.49): SeTiFeNi –> Se + Ti
ISFJ (ratio 0.49): SiFeTiNe –> Si + Fe
ISFP (ratio 0.49): FiSeNiTe –> Se + Fi
ESFP (ratio 0.28): SeFiTeNi –> Se + Fi
ESTJ (ratio 0.26): TeSiNeFi –> Si + Te
ESFJ (ratio 0.24): FeSiNeTi –> Si + Fe

Explication: 3.4: Parmi les INTP, 3.4 Haut Potentiel  pour 1 « normo-pensant »/0.24: parmi les ESFJ, 0.24 HP pour 1 normo-pensant.

Sondage 1 bis:

Gifted: haut potentiel/douance. Nous avons ici en plus les pourcentages des types dans la population, ainsi que la part d’individus à HP, toujours par rapport à la population totale.

INTP gifted 12.03% normal 3.54% 3.4
INTJ gifted 7.53% normal 2.62% 2.87
INFP gifted 10.41% normal 3.89% 2.68
INFJ gifted 4.78% normal 1.79% 2.67
ENTP gifted 11.35% normal 4.89% 2.32
ENFP gifted 15.45% normal 7.60% 2.03
ENTJ gifted 5.84% normal 3.93% 1.49
ENFJ gifted 4.55% normal 3.61% 1.26
ISTJ gifted 6.83% normal 6.92% 0.99
ISTP gifted 3.23% normal 4.16% 0.78
ESTP gifted 3.21% normal 6.52% 0.49
ISFJ gifted 2.73% normal 6.82% 0.4
ISFP gifted 2.15% normal 5.40% 0.4
ESFP gifted 2.63% normal 9.37% 0.28
ESTJ gifted 3.89% normal 14.97% 0.26
ESFJ gifted 3.31% normal 13.97% 0.24

Sondage 2:

  1. Orientation de l’énergie : E Extraversion 18%  [ 123 ] >< I Introversion 82% [ 559 ]
  2. Recueil d’information : S Sensation 10% [ 67 ] >< N Intuition 90% [ 608 ]
  3. Prise de décision : T Pensée 52% [ 355 ] ><  F Sentiment 48% [ 330 ]
  4. Mode d’action (axe de la fonction dominante) : J Jugement 25% [ 170 ] >< P Perception 75% [ 501 ]
    (Total des votes : 2713)

Parmi les personnes ayant répondu au sondage (inscrites sur ce site dédié aux personnes HP), une très grande majorité sont effectivement intuitifs et également introvertis (IN–), les fonctions sentiments et pensées sont quasi équivalentes, et il y a une majorité de mode « perception » par rapport au »jugement » si on prend en compte les critères du MBTI (test types psychologiques Myers et Briggs cf article 1 sur les types psychologiques). Cependant, si on aborde la psychologie des individus à partir de la socionique, je ne sais ce que cela donne pour ce dernier point (pour ce qui est des personnes extraverties, il n’y a pas d’ambiguïté, cependant en ce qui concerne les introvertis, il peut y avoir confusion entre INFP et INFJ par exemple, car la fonction dominante n’est pas toujours celle qu’on croit: cf article n°4).

Il semble, comme le fait remarquer un des membres de Zebracrossing que « les types J ayant un Ti ou Fi en fonction inférieure sont chaque fois nettement moins représentées chez les HQI (ex: ESTJ/ESFJ et dans une moindre mesure ENTJ/ENFJ). »

Sondage 3:

INTP 30% [ 86 ]
INFP 26% [ 74 ]
INTJ 13% [ 36 ]
INFJ 11% [ 30 ]
ENTP 9% [ 24 ]
ENFP 5% [ 13 ]
ISTP 2% [ 6 ] / ENTJ 2% [ 6 ]
ISFP 1% [ 2 ]
ISTJ 0% [ 1 ] / ISFJ 0% [ 1 ] / ESFP 0% [ 1 ] / ESTJ 0% [ 1 ] / ENFJ 0% [ 1 ]
ESFJ 0% [ 0 ] / ESTP 0% [ 0 ]

Total des votes : 282

En résumé, à la lumière des trois sondages de ce site internet, de son forum et des différents livres que j’ai lus sur le sujet, ainsi que grâce à l’observation de quelques zèbres dans mon entourage (je compte mentalement:…au moins 9 ou 10…), les fonctions dominantes et auxiliaires les plus liées au haut potentiel seraient:

Chez les personnes de nature introvertie (orientation des énergies vers l’intérieur qui serait innée):

  1. Ne (intuition extravertie)  en fonction auxiliaire avec soit une fonction dominante Ti ou soit Fi (pensée introvertie/sentiment introverti) en fonction dominante = 56 pour cent des sondés de Zebracrossing
  2. Ni (intuition introvertie) en fonction dominante avec soit Te ou Fe (pensée extravertie/sentiment extraverti) en fonction auxiliaire= 24 pour cent des sondés.

Pour ces 4 types: INTP/INFP, INTJ/INFJ désignés ici, la socionique laisse une brèche dans le débat, car une personne INFJ pourrait selon la socionique avoir une fonction dominante intuition N ou sentiment F et une personne INFP pourrait avoir comme fonction dominante F …ou… N…les frontières entre les deux types n’étant plus les mêmes qu’avec le MBTI.

Chez les personnes extraverties (orientation des énergies vers l’extérieur, également innée?):

3. Ne (intuition extravertie) en fonction dominante avec soit une fonction inférieure Ti ou soit Fi en fonction auxiliaire (pensée introvertie/sentiment introverti)= 14 pour cent des sondés.

Il est important d’avoir en tête que le haut potentiel est une possibilité chez les personnes introverties et intuitives…notamment lorsque l’on a affaire à des enfants, car le diagnostic est souvent d’une grande aide pour bien vivre sa vie, différent certes, mais parmi et avec les autres…hypersensible, certes, mais en ayant conscience des aspects positifs de la douance. Un diagnostic chez un spécialiste peut s’avérer libératoire…

Je vous conseille si vous êtes concernés l’excellent article sur la théorie de Dabrowski, plein de panneaux indicateurs sur le chemin tortueux de certains HP (tous?), disponible à partir du lien suivant:

http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:dabrowski

La faible proportion de certains de ces types psychologiques dans la population ne veut pas dire qu’ils ne soient pas importants pour l’avenir des humains. En effet, nos sociétés sont majoritairement fondées sur l’extraversion, la sensation et la pensée.

Les volets introvertis et intuitifs des zèbres gagneraient à être davantage exprimés dans les sociétés occidentales, plutôt que montrés du doigt comme « bizarres », « intello » etc…et je pense aussi aux types F (sentiments) des HP et non HP, fonction plus présente chez les femmes, dont l’expression fait cruellement défaut à notre monde.

Affirmons donc qui nous sommes et notre fonctionnement créatif, intuitif et/ou sentimental, la pensée pouvant se mettre à leur service.

Si vous êtes concernés, vous pouvez participer ci-dessous à un autre sondage:

Résultats du sondage au 12 02 2021:

POUR LES COMMANDES DE CONSULTATIONS:

ASTROLOGIE (thème de naissance, synastrie, composite, révolution solaire de l’année…), LIENS D’AMES DONT FJ,

GUIDANCES TAROT ET ORACLES/CANALISATION MÉDIUMNIQUE

AKASHA/KARMA

à tout de suite dans l’onglet « con(tact)sultations »

Types psychologiques 5/10 : tableaux des relations (socionique)

Voici  un récapitulatif des relations intertypes selon la socionique évoquée dans l’article précédent. Pour une meilleure « lisibilité », il est découpé en 4 tableaux étudiant les relations de 4 types psychologiques avec les autres. Pour une lisibilité maximale, vous pouvez ouvrir les deux articles de front dans votre navigateur.

Légende :

Relations « faciles » : C : complémentarité, A : activation, R : reflet, J : jumeau

Relations presque parfaites : qC : quasi complémentarité, Mi : mirage, Pr : proche, Ag : agitateur

Relations compliquées : Opp : opposé, Aff : affrontement, Ids : idéal, Sem : semblable

Relations inégales: les types de la première ligne sont : Co+ : contrôleur, Co- : contrôlé, Su+ : supérieur, Su- : subordonné, par rapport à celui de la colonne de gauche.

A l’aide des articles précédents, vous pouvez déterminer votre type MBTI et son équivalent en socionique.

Partie 1

SOCIONIQUE/MBTI ILE         ENTP SEI        ISF ESE       ESFJ LII      INT
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

J C A R
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

C J R A
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

A R J C
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

R A C J
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

Su+ Co+ Sem qC
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

Co+ Su+ qC Pr
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

Ag Mi Su- Co-
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

Mi Ag Co- Su-
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

Ids Opp Pr Aff
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

Opp Ids Aff Sem
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

Sem Aff Ids Opp
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

Aff Sem Opp Ids
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

Su- Co- Ag Mi
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

Co- Su- Mi Ag
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

Pr qC Su+ Co+
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

qC Pr Co+ Su+

Partie 2

SOCIONIQUE/MBTI EIE     ENFJ LSI       IST SLE     ESTP IEI       INF
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

Su- Co- Ag Mi
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

Co- Su- Mi Ag
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

Pr qC Su+ Co+
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

qC Pr Co+ Su+
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

J C A R
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

C J R A
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

A R J C
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

R A C J
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

Su+ Co+ Pr qC
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

Co+ Su+ qC Pr
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

Ag Mi Su- Co-
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

Mi Ag Co- Su-
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

Ids Opp Sem Aff
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

Opp Ids Aff Sem
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

Sem Aff Ids Opp
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

Aff Sem Opp Ids

Partie 3

SOCIONIQUE/MBTI SEE      ESFP ILI       INT       LIE  ENTJ

 

ESI     ISF
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

Ids Opp Sem Aff
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

Opp Ids Aff Sem
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

Sem Aff Ids Opp
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

Aff Sem Opp Ids
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

Su- Co- Ag Mi
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

Co- Su- Mi Ag
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

Pr qC Su+ Co+
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

qC Pr Co+ Su+
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

J C A R
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

C J R A
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

A R J C
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

R A C J
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

Su+ Co+ Pr qC
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

Co+ Su+ qC Pr
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

Ag Mi Su- Co-
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

Mi Ag Co- Su-

Partie 4

SOCIONIQUE/MBTI LES     ESTJ

 

EII      INF IEE     ENFP SLI      IST
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

Su+ Co+ Pr qC
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

Co+ Su+ qC Pr
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

Ag Mi Su- Co-
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

Mi Ag Co- Su-
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

Ids Opp Sem Aff
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

Opp Ids Aff Sem
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

Sem Aff Ids Opp
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

Aff Sem Opp Ids
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

Su- Co- Ag Mi
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

Co- Su- Mi Ag
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

Pr qC Su+ Co+
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

qC Pr Co+ Su+
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

J C A R
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

C J R A
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

A R J C
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

R A C J

A suivre un article décrivant plus précisément les relations entre les types, « Types psychologique n°7 »

Types psychologiques 7/10 : Les personnages du rêve dans la psychologie féminine

Cet article final dans la série des « types psychologiques » signe un retour au rêve, thème majeur de ce site dédié principalement à l’inconscient.

Il fait écho à un autre article publié en février dernier sur «Les étapes de l’individuation chez la femme ». Ce dernier traitait uniquement de la fonction inférieure (animus pour la femme, doublé de l’ombre).

Je vais à présent compléter celui-ci en abordant l’apparition des trois autres fonctions psychologiques en rêve (fonction dominante, auxiliaire et tertiaire : cf articles précédents).

Ce matin-même, une amie m’a raconté un rêve récent que je lui emprunte en introduction 😉  : elle se regarde dans le miroir et y voit une jeune femme, ressemblant à sa fille. Mais lorsqu’elle commence à adopter des mimiques ou lorsqu’elle bouge, le reflet ne la suit pas vraiment.

La jeune femme est de l’autre côté du miroir, c’est-à-dire en partie dans l’inconscient. Il peut s’agir du Soi. Il peut s’agir plus vraisemblablement aussi de l’archétype représenté par la « Puella », jeune femme de la quaternité psychique féminine. Elle représente la fonction tertiaire, c’est-à-dire une fonction qui n’est pas naturelle dans la personnalité du sujet, mais que l’on développe à partir de 20 ans, plus facilement que la fonction inférieure qui est la plus difficile à intégrer (à partir de la mi-vie). La jeune fille du miroir offre un reflet différent car même s’il s’agit de la même personne, la façon d’agir est différente (si le moi agit à l’extérieur avec un élan sentimental, la jeune fille sera plus cérébrale par exemple).

Voici les personnages du rêve incarnant nos quatre fonctions psychiques selon John Beebe, psychanalyste jungien américain :

Fonctions psychiques Fonction dominante (développée vers 6 à 12 ans) Fonction auxiliaire

(développée vers 12 à 20 ans)

Fonction tertiaire (développée vers 20 à 35 ans) Fonction inférieure (à partir d’environ 35/40 ans)
John Beebe Héroïne, sujet Mère Puella, jeune fille Animus

John Beebe explique par ailleurs que chaque type de fonction (ordonnés différemment selon la personnalité des gens) peut être représenté en rêve sous des couleurs différentes, qui peuvent être portées par les personnages : rouge pour la fonction sentiment, jaune pour l’intuition, vert/marron pour la sensation et bleu pour la pensée.

Après examen de mes rêves sur une très longue période, voici une synthèse des fonctions et couleurs relevées :

Avant 34 ans : rêves rares des quatre couleurs, avec sous-représentation du vert.

Depuis 34 ans : 13 rêves de rouge, 4 rêves de jaune, 7 rêves de bleus et 14 rêves de vert/marron.

Cela donne donc à penser que la sensation serait ma fonction inférieure puisqu’inexistante quasiment dans mes rêves de jeune adulte et très présente en début de deuxième partie de vie. L’apparition de chats en rêve à la même période va dans ce sens. Par ailleurs, il est possible que du fait de mon histoire, j’aie développé très tôt la fonction tertiaire pour pallier une faiblesse personnelle de la fonction auxiliaire. Dans ce cas, si d’autres personnes examinent la fréquence des couleurs portées par les personnages de leurs rêves aux différentes époques de leur vie, il est possible que les deux couleurs les plus marquées après 35 ans soient en fait les fonctions tertiaires et inférieures.

Observons à présent le lien avec les figures féminines.

Archétypes de la quaternité psychique féminine. Héroïne/moi Mère Puella Animus
Apparitions de couleurs Peu de couleurs…

-Rêve de vêtement d’enfant jaune à vendre.

-Rêve de gouttes jaunes dans les yeux (vision/intuition)

C’est beaucoup plus net : de nombreux rêves de rouge sont associés à la mère.

Un peu de marron (partie de l’animus issu de l’animus maternel ?)

Peu de couleurs…

-Rêve de la Vierge Marie (robe bleue)

-Je cherche des lunettes bleues.

Marron/vert

13 rêves faits depuis 4 ans.

Pas forcément en lien avec l’animus, mais avec une fonction féminine nouvelle.

Fonctions psychiques

correspondantes

Fonction dominante (développée vers 6 à 12 ans)

INTUITION

Fonction auxiliaire

(développée vers 12 à 20 ans)

SENTIMENT

Fonction tertiaire (développée vers 20 à 35 ans)

PENSEE

Fonction inférieure (à partir d’environ 35/40 ans)

SENSATION

Ces apparitions de personnages et couleurs en rêve correspondent apparemment à mon type psychologique MBTI : INFJ. En revanche  ce qui apparait clairement concernant les fonctions auxiliaire (F) et inférieure (S), est moins visible pour les deux autres fonctions. Ceci dit, comme il s’agit de couples de fonctions, par élimination, la fonction dominante est forcément irrationnelle intuitive et la fonction tertiaire rationnelle pensée.

Le type de socionique est également validé par ces rêves : j’appartiendrais au type EII : sentiment introverti prioritaire (très nombreux rêves de rouge), l’intuition venant en seconde place dans cette classification des types psychologiques.

Cependant, l’intuition étant la première fonction installée chez moi chronologiquement (6 à 12 ans), la sensation reste la fonction inférieure.

Cette étude de rêves donne un nouveau jour au questionnement des différences entre les types MBTI et socionique : pour les personnes introverties, la fonction dominante effective n’est pas forcément celle installée en premier dans la vie.

En bref, l’observation des rêves peut donner une indication sur les fonctions psychologiques privilégiées d’une personne, mais elle doit être minutieuse et sujette à caution.

Une autre difficulté est de distinguer les personnages « sujet » (partie de nous) et objets (vraies personnes). J’ai en effet fait deux rêves de bleu concernant deux figures masculines importantes pour moi. L’un des rêves est ancien, l’autre moins. Or, il se trouve qu’au moins un de ces hommes est de type pensée… (bleu). Si on parvient à distinguer l’objet du sujet, nos rêves peuvent donc aussi nous donner des indications sur les personnes de notre entourage.

2) Souvent, dans l’inconscient, les données, qui peuvent sembler contradictoires au premier abord, s’entremêlent en couches superposables parfaitement compatibles. Ainsi, parallèlement à ce qui est décrit plus haut, chez chaque femme, ces expressions peuvent prendre (au moins) quatre autres formes fonctionnant par couple, et pouvant également apparaître en rêve.

Toni Wolff les explicite dans les Cahiers jungiens de psychanalyse n° 102 (automne 2001).

Il s’agit de :

La femme Médiale/l’amazone au plan trans-personnel, relationnel

La mère/l’hétaïre, (ici la mère n’est pas forcément la fonction auxiliaire) au plan personnel.

La femme médiale est plongée dans l’atmosphère psychique de son environnement, dans l’esprit de son temps et dans l’inconscient personnel. Son moi est faible, elle est peu ancrée dans la réalité. Elle ressent ce qui est encore latent dans l’inconscient de l’autre et cela peut parfois amener confusion et destruction dans des relations très proches (elle peut incarner une part de l’anima de l’homme). Les anciennes chamanes correspondent notamment à ce profil, aujourd’hui on trouve plutôt des femmes s’intéressant à la graphologie, l’astrologie, etc.

L’Amazone est souvent une grande voyageuse ou sportive. Elle a de l’autorité, est indépendante et cela peut parfois prendre des formes agressives (protestation virile, mégère à la maison, utilisant les armes des hommes…)

La mère est protectrice, nourricière : il y a peu besoin d’expliciter les caractéristiques de ce comportement maternel…le côté négatif en est entre autres  la surprotection étouffante.

Femme allaitant, Abbaye de Fontevrault (49)

L’hétaïre  est l’amante : elle touche la part d’ombre de l’homme (mêlée à son anima). Séductrice parfois dans l’illusion.

Chaque femme a un de ces aspects du féminin plus développé que les trois autres. L’opposé est sa fonction inférieure, intégrée dans la deuxième partie de la vie ce qui mène au Soi, personne au psychisme unifié. Le couple des deux autres est plus ou moins développé et sert la fonction dominante.

Dans les sociétés matriarcales (quelques millénaires avant J.C.), outre le simple rôle de mère admis par les sociétés patriarcales, notamment catholiques, il existait des rôles de femmes initiatrices sexuelles (hétaïre), amazones, femmes mystiques/prêtresses (femme médiale). Mais aussi des femmes muses et créatrices ainsi que le décrit Paule Salomon dans son livre « la femme solaire. » Ces femmes libres sont depuis longtemps reléguées dans l’inconscient collectif sous diverses formes comme celles de  Lilith, de Notre-Dame-de-la-nuit, de mauvaises fées, déesse aux oiseaux,…L’individuation féminine consiste aussi à se libérer du joug inconscient chrétien, présent même chez les femmes de familles athées, car inscrit dans l’inconscient collectif et notre culture.

3) Je terminerai en ajoutant une progression proposée par Jung au sujet des stades de l’anima chez l’homme mais qui peut prendre sens pour l’évolution psychique de la femme :

Jung (parallèle avec les stades de l’anima chez l’homme) La femme primitive (relations instinctuelles et biologiques), telle Eve La femme belle, avec la présence d’éléments sexuels (Hélène de Faust) La Vierge Marie (Eros spirituel) La femme sage, sainte et pure (Joconde, déesse grecque par ailleurs d’une grande beauté)

 

A travers toutes ces approches, on prend conscience que le psychisme d’une personne est un équilibre de très nombreuses forces et énergies représentées de différentes manières, archétypiques, psychologiques et comportementales, qui s’avèrent toutes être de précieux outils pour la connaissance de soi et l’évolution vers une personnalité unifiée et riche.

On trouve dans la littérature, et notamment dans les contes des évocations de ces figures féminines, je pense notamment au magnifique conte « la jeune fille sans mains » raconté et analysé par Clarissa Pinkola Estes dans Femmes qui courent avec les loups, que je ne saurais trop vous conseiller de lire (voir article succinct sur ce livre). Dans la forêt symbolisant le monde intérieur, la jeune fille sans mains trouve une famille dans la quaternité suivante : elle-même jeune fille, la vieille mère, l’enfant-soi et le Roi-Animus. Elle y évolue vers le mariage sauvage (vers le Soi) qui adviendra une fois que ses mains, volées par le diable, auront repoussé par ses longs soins.

Types psychologiques 6/10: descriptif des relations (socionique)

Voici un rappel de la légende du tableau de relations intertypes de l’article précédent:

Relations « faciles » : C : complémentarité, A : activation, R : reflet, J : jumeau

Relations presque parfaites : qC : quasi complémentarité, Mi : mirage, Pr : proche, Ag : agitateur

Relations compliquées : Opp : opposé, Aff : affrontement, Ids : idéal, Sem : semblable

Relations inégales: les types de la première ligne sont : Co+ : contrôleur, Co- : contrôlé, Su+ : supérieur, Su- : subordonné, par rapport à celui de la colonne de gauche.

 

Puis ci-dessous suit une description de chaque relation notée dans le tableau. Il s’agit d’une traduction des indications complètes d’un site en anglais : http://www.socionics.com

Avant tout, il convient de préciser que la force des tendances évoquées ici peut être considérablement nuancée par la conscience des personnes (se connaissant et connaissant leurs points forts et leurs défauts) et surtout par l’attirance éprouvée l’un pour l’autre.

Voici les quatre relations les plus « faciles » pour les relations à long terme :

  • C (relation de complémentarité/dualité) :

« Ces relations sont les plus favorables et les plus confortables de toutes les relations intertypes, offrant une compatibilité psychologique complète. Les partenaires doubles sont comme deux moitiés d’une unité entière. Ils comprennent généralement les intentions de chacun sans avoir besoin de dire un mot. Dual protégera naturellement vos points faibles et appréciera les plus solides sans demander quoi que ce soit en retour. L’interaction avec votre Dual vous permet d’être vous-même sans avoir à vous adapter à votre partenaire comme dans d’autres relations. Cela permet souvent aux deux partenaires d’avoir beaucoup d’énergie qu’ils peuvent utiliser pour leurs propres activités intéressantes. Les conflits entre les Dual sont très rares et, s’il en existe, ils sont généralement de courte durée et résolus sans douleur. Votre partenaire double vous aimera juste pour ce que vous êtes et s’il existe un véritable amour, il se pourrait que cela ne se produise que dans les relations de dualité.

 

Cependant, ces relations ne sont pas forcément idylliques. La raison en est que nous sommes habituellement modelés par la vie, que nos opinions et nos attitudes acquises peuvent affecter nos relations de façon très importante. En fait, les jeunes ont plus de chance de réussir dans la quête de leur partenaire idéal que les personnes âgées. Mais les chances sont toujours là pour tous.

 

Il existe au moins deux conditions à remplir pour une relation réussie entre « Duals ». Tout d’abord, entre les partenaires, il doit y avoir au moins une attraction mutuelle. Deuxièmement, et surtout, les partenaires doivent s’efforcer de faire des choses identiques ou similaires. Cela peut inclure des intérêts communs et / ou des objectifs de vie. Les partenaires qui pensent sérieusement à la construction d’une famille sont un bon exemple. Disons logiquement: deux moitiés du même ensemble ne doivent pas se repousser ou se déplacer dans différentes directions, sinon l’ensemble se brisera en morceaux. Les relations de dualité traversent également plusieurs étapes. La première étape peut parfois être vraiment tendue. C’est comme un nouveau moteur qui nécessite un rodage. Si les relations s’effondrent, cela arrive normalement dans la première étape. Plus les « Duals » traversent d’épreuves, plus leur relation devient solide.

 

Cependant, la nature nous a fait un petit tour. Il est difficile de remarquer votre partenaire Dual parmi tous les autres types. Habituellement, lors des premiers contacts, l’introverti parait simple et ordinaire, ne justifiant donc pas l’attention du partenaire extraverti. En retour, les introvertis considèrent que leur Dual extraverti est trop bien pour eux et donc inaccessible. L’effet magnétique de Dualité devient évident lorsque les partenaires ne se voient pas pendant un certain temps,  après avoir été ensemble pendant un certain temps. Enfin, ces relations sont les plus adaptées à l’amitié, au mariage et à la vie familiale. Avoir un partenaire double est irremplaçable si vous devez survivre dans un environnement socialement dangereux. »

 

  • J (relation jumelle, d’identité):

« Ce sont des relations de compréhension complète entre partenaires mais avec incapacité de s’entraider. Les partenaires identiques voient le monde avec des yeux identiques, calculent de façon identique les informations reçues, arrivent à des conclusions identiques et ont des problèmes identiques. Les partenaires identiques éprouvent généralement de la sympathie les uns envers les autres, essayant de se soutenir et de se justifier mutuellement. Les relations identiques ont également un côté négatif. L’interaction avec un partenaire identique peut rapidement devenir ennuyeuse, à moins que les partenaires aient des intérêts communs, travaillent sur le même projet ou si une relation professeur/élève se développe entre eux. Habituellement, lorsque les partenaires ne reçoivent aucune nouvelle information les uns des autres, leurs relations peuvent devenir neutres. Cependant, des relations périodiquement neutres peuvent redevenir vivantes pendant une courte période. Cela se produit lorsque les partenaires découvrent de nouvelles choses les uns sur les autres. Si l’attirance est mutuelle, leurs relations peuvent être très aimantes et attentionnées. Pour que les relations identiques durent, un partenaire doit jouer le rôle de Dual comme s’il s’agissait d’une relation de complémentarité. Habituellement, cela se produit naturellement. Si les deux sont des introvertis, on essaie souvent inconsciemment de s’occuper du côté extraverti des choses, si les deux sont de type « pensée », alors l’un essaye de combler le vide émotif résultant etc. Comme dans toute relation, il doit y avoir une force motrice pour la maintenir. Le résultat des relations identiques est l’auto-développement, car ces relations peuvent vous aider à regarder vos propres capacités et handicaps sous un angle différent. En conclusion, seules ces relations peuvent fournir à une personne une auto-évaluation correcte.

3)  A (relation d’activité/activation) : Ces relations sont les plus faciles et les plus rapides à démarrer. Les partenaires d’activité ne rencontrent aucune difficulté lorsqu’ils entrent dans la relation. Ils se stimulent mutuellement dans l’activité. L’interaction avec un partenaire d’activité devient encore plus satisfaisante si les deux partenaires ressentent une attraction mutuelle. Cependant, sur une longue période survient une suractivité qui entraîne une fatigue de l’autre. Lorsque cela se produit, les partenaires d’activité ont besoin d’un court repos l’un de l’autre, après quoi ils peuvent à nouveau jouir d’une interaction positive. Ce motif se répète en donnant à ces relations un caractère oscillant. Si les partenaires ne peuvent pas prendre du temps pour eux, la relation peut devenir négative. Bien que l’interaction globale entre les partenaires soit agréable et facile, en ce qui concerne l’accomplissement des tâches quotidiennes, les partenaires rencontrent généralement de nombreux problèmes. Au lieu de résoudre les problèmes, les partenaires d’activité ont tendance à se conseiller sur la façon de résoudre ces problèmes, touchant souvent les points faibles de chacun. Le conseil d’un partenaire d’activité est toujours utile, car il peut renforcer votre faiblesse, mais ce n’est pas pour autant que celle-ci deviendra votre force. L’autre problème avec ces relations est que l’information entre les partenaires d’activité nécessite toujours des ajustements. Un partenaire peut considérer l’autre comme peu clair et pas assez concret, alors que pour l’autre partenaire, le premier est trop peu raffiné. La collaboration est également difficile, car les partenaires ne peuvent pas prédire les comportements et les actions de chacun dans ce qui semble être une situation ordinaire. Pour cette raison, les partenaires ne peuvent pas toujours compter l’un sur l’autre. La plupart des problèmes se posent dans les relations d’activité parce qu’un partenaire est dans le jugement (organisation) et l’autre dans la perception (improvisation), ce qui signifie qu’ils vivent des rythmes différents. Ces relations sont excellentes pour les loisirs, mais pas pour les activités quotidiennes. Lorsque deux paires de Dualité se rassemblent, elles ressentent un sentiment d’exaltation. La raison en est que lorsque deux paires complémentaires interagissent les unes avec les autres, les deux introvertis (un de chaque paire complémentaire) et les deux extrovertis (un de chaque paire complémentaire) interagissent les uns avec les autres dans deux relations d’activité. Les introvertis dans les relations d’activité deviennent légèrement extravertis et plus ouverts, alors que deux extravertis se calmeront souvent un peu.

4)  R (relation de reflet/miroir) :

 

Ce sont des relations de correction mutuelle. Les partenaires miroirs ont des intérêts et des idées similaires, mais une compréhension légèrement différente des mêmes problèmes. Chaque partenaire ne peut voir que la moitié d’un problème. Par conséquent, chaque partenaire trouve toujours ce qui va intéresser l’autre. Habituellement, les partenaires se rendent vite compte qu’ils sont connectés. Le domaine de confiance d’un partenaire est toujours le domaine de la créativité de l’autre partenaire. Ce qu’un partenaire considère comme solide et orienté vers un but précis semble incomplet et variable pour l’autre partenaire. Cette différence peut souvent intriguer les partenaires surtout lorsqu’ils ont un projet commun. C’est comme si l’autre partenaire avait mal compris le concept principal. Par conséquent, chaque partenaire tente de faire comprendre son point de vue à l’autre, mais échoue généralement, car chaque partenaire agit de son côté avec confiance. Pour la même raison, les partenaires de Reflet peuvent être impliqués dans des conflits vraiment flamboyants à cause de leurs opinions. Cependant, les partenaires Reflet sont souvent de très bons amis. Lorsqu’ils travaillent ensemble sur un même projet, leur correction et leur ajustement mutuels deviennent une critique constructive qui est généralement acceptée comme utile. Le principal inconfort dans ces relations est causé par la différence de jugement et de perception entre les partenaires. Les partenaires miroirs acceptent généralement de fixer des objectifs proches dans l’avenir, mais ne sont pas d’accord avec les objectifs mondiaux. Les relations de miroir/reflet manquent généralement d’une atmosphère chaleureuse entre les partenaires. Cette situation change normalement en présence d’une tierce personne qui est Dual chez un partenaire et d’un partenaire d’activité pour l’autre.

Puis les 4 relations « presque parfaites » :

  • qC (quasi-complémentarité ou semi-dualité):

Ce sont des relations de dualité déficiente. Les partenaires de la semi-dualité n’ont généralement aucun problème de compréhension mutuelle ou pour comprendre les objectifs de chacun, lorsque ces objectifs ne sont que sur le papier. Lorsqu’il s’agit de réaliser des plans communs, les partenaires échouent souvent à coopérer. Le partenaire extraverti n’écoute guère l’introverti, en se concentrant davantage sur le son de sa propre voix. Cependant, le partenaire introverti ne s’inquiète pas de cela et ils semblent souvent trouver un moyen de s’y adapter. Les quasi-complémentaires trouvent généralement beaucoup de sujets de conversation et ces conversations sont loin d’être ennuyeuses. Ils s’intéressent d’autant plus l’un à l’autre qu’ils sont différents en genre, et qu’ils sont attirés l’un par l’autre. Cependant, lorsqu’ils ont l’impression qu’ils se comprennent, l’un d’entre eux fait généralement quelque chose, pas délibérément bien sûr, qui ruine toute l’harmonie établie en remettant les partenaires à l’endroit où ils en étaient. C’est ainsi que la dualité incomplète se manifeste. Les partenaires de la semi-dualité ne restent pas contrariés longtemps. Quand les partenaires sont calmés, ils tentent de se rapprocher l’un de l’autre, ce qui entraîne malheureusement un autre heurt. Pour l’observateur, ces relations peuvent sembler vraiment passionnantes et aimantes. Les relations de semi-dualité peuvent être comparées au papillon et à la flamme. Si elles ne sont pas prises au sérieux, ces relations peuvent produire un peu de secousses périodiquement, en gardant les partenaires « éveillés ». Les relations de semi-dualité sont contrastées: on est heureux de voir son partenaire puis déçu avant d’être à nouveau soudain émerveillé.

 

  • Pr (relation proche ou comparative) :

Ce sont des relations de similitude trompeuse. Les partenaires comparatifs parlent de choses similaires, ont des intérêts similaires, obéissent aux normes de politesse et d’hospitalité les uns envers les autres, mais ils ne manifestent jamais vraiment un intérêt pour les problèmes des autres. Après un certain temps, ces relations peuvent devenir ennuyeuses et stagnantes. Lorsque les partenaires comparatifs se situent au même niveau dans une hiérarchie, ils peuvent coexister assez paisiblement. Mais lorsqu’un partenaire devient supérieur à l’autre, ils peuvent avoir de sérieux désaccords et conflits. Les partenaires comparatifs examinent les mêmes questions sous des angles très différents. Un partenaire se sent comme si l’autre était en train d’essayer de résoudre le même problème d’une manière peu pratique. Cela peut causer de grands malentendus entre les partenaires, en particulier lorsqu’il s’agit de méthodes de travail et, par conséquent, les partenaires tentent généralement de faire un compromis. En société, les relations comparatives peuvent s’améliorer un peu. La raison en est que le comportement d’un partenaire par rapport à d’autres personnes apparaît généralement comme intéressant et valable pour l’autre partenaire. De plus, les partenaires ont de bonnes chances d’apprendre l’un de l’autre pour mieux améliorer leurs interactions sociales. Lorsque les partenaires comparatifs demandent conseil à l’autre, le conseiller parle souvent pour lui-même. En conséquence, la personne qui a demandé des conseils repart généralement sans rien. Les partenaires comparatifs peuvent se considérer comme égoïstes, mais ils n’essaient pas de s’expliquer. Dans un environnement familial, ces relations sont très lourdes, car elles peuvent créer une méfiance entre les partenaires et ne pas leur permettre de ressentir leur propre importance.

 

 

  • Mi (relation mirage ou illusion)

Ce sont des relations de paresse croissante. Il n’existe pas d’autres relations inter-types qui peuvent désactiver les partenaires autant que les relations illusoires. Les partenaires illusoires se sentent à l’aise de se détendre ensemble, en abordant différents sujets. Ce dont un partenaire parle est toujours intéressant, mais pour mieux comprendre le partenaire, l’autre partenaire doit se forcer. Cette difficulté à faire des efforts rend également l’atteinte d’objectifs communs presque impossible. L’activité mutuelle ou toute autre activité est compliquée, car les partenaires illusoires ne comprennent pas les raisons et les motivations de leurs actions. Tout ce que l’un essaye de réaliser semble généralement insuffisant et sans valeur pour l’autre. Les partenaires s’attendant à autre chose, ils deviennent négatifs et peuvent critiquer les intentions et les objectifs de l’autre. Pour un observateur, ce malentendu entre partenaires peut paraître humoristique. Le partenaire introverti essaie généralement de se libérer des tentatives du partenaire extraverti d’imposer ses opinions. Les introvertis cherchent l’indépendance. Pour caricaturer, le partenaire extraverti veut faire de son partenaire introverti une «personne normale». Les deux partenaires n’ont pas confiance dans les capacités de l’autre. Cependant, les désaccords dans ces relations sont généralement courts quand les partenaires sont attirés les uns par les autres. Parfois, les relations illusoires deviennent vraiment chaleureuses et attentionnées. Cela se produit lorsque les partenaires travaillent ensemble mais pas sur la même tâche. Les partenaires peuvent être satisfaits d’un projet réussi, mais lorsqu’ils tentent de lancer un nouveau projet, ils rencontrent à nouveau des difficultés de coopération.

 

 

  • Ag (agitateur) ou « look a like »

Ce sont des relations entre partenaires égaux qui peuvent être appelés des connaissances plutôt que des amis. Il n’y a pas d’obstacles visibles dans le développement de ces relations, les partenaires peuvent facilement parler de n’importe quoi. Les partenaires semblables ne ressentent aucun danger venant de l’autre partenaire. Les côtés forts des partenaires sont différents de telle sorte que presque toutes les conversations entre eux tombent toujours dans la zone de confiance d’un seul des partenaires. Les partenaires semblables ont également des problèmes similaires qui les rendent plutôt sympathiques les uns envers les autres au lieu d’être critiques vis-à-vis des vulnérabilités de l’autre. La compréhension entre les partenaires est habituellement bonne. La collaboration entre eux peut être très fructueuse, surtout si les partenaires ressentent une attraction mutuelle. Lorsque les partenaires perdent leur sentiment de sympathie l’un pour l’autre par la colère ou toute autre raison, ils peuvent exercer une pression sur les vulnérabilités de leur partenaire. Cela peut parfois être vraiment inattendu et désagréable pour les deux partenaires. Les disputes dans des relations semblables ne sont pas si courantes. Les partenaires essaient habituellement de s’entraider, ou sentent au moins lorsque leur partenaire a besoin d’une aide. Cependant, dans de nombreux cas, l’aide n’est pas suffisamment efficace parce que les partenaires ont des problèmes similaires. Des relations semblables ont donc un degré de confort moyen. Les partenaires n’ont rien contre l’autre. Ces relations peuvent apporter un sentiment de satisfaction dans l’interaction avec un partenaire égal et non ennuyeux.

 

Les quatre relations « compliquées »

  • Opp (relation d’opposition/contraire)

Ce sont des relations avec une distance psychologique instable. Les deux partenaires éprouvent des difficultés à établir et à maintenir une distance psychologique stable entre eux. La seule chance pour qu’ils s’entendent, c’est quand ils sont laissés seuls. Dans le cas contraire, les partenaires sont généralement en concurrence sur leurs côtés forts. La raison en est lorsque quelqu’un d’autre est présent, chaque partenaire essaie de capter l’attention de l’auditeur en montrant son côté fort. Les partenaires peuvent aimer certains éléments du comportement de l’autre : cela aide souvent les partenaires à commencer une relation plus étroite. Cependant, lorsqu’ils sont en entreprise, leur interaction peut changer de façon spectaculaire. Le partenaire introverti devient habituellement distant, les relations perdent des sentiments chaleureux et deviennent formelles et prudentes. Les deux partenaires peuvent commencer à regretter qu’ils soient devenus trop confiants. Le partenaire extraverti a parfois l’impression fausse que le partenaire introverti agit délibérément contre lui. Cela peut apporter beaucoup de malentendus inattendus dans ces relations, car les deux partenaires sont convaincus qu’avant tout était bien. Le partenaire introverti commence à freiner l’activité du partenaire extraverti et peut faire des reproches et des critiques. Le partenaire extraverti en retour peut se comporter de la même manière. La position la plus vulnérable dans ces relations appartient au partenaire extraverti, qui peut se sentir comme s’il était trahi. En conséquence, le partenaire extraverti pourrait commencer à s’inquiéter excessivement de la suite afin de ne pas commettre de fautes et peut donc devenir très suspect. Malheureusement, le partenaire extraverti ne peut pas voir que leur partenaire introverti n’est pas aussi mauvais qu’ils ont commencé à imaginer.

 

  • Aff (relation d’affrontement ou de conflit)

 

Ce sont des relations de conflits récurrents. Les relations conflictuelles offrent la pire compatibilité entre les partenaires parmi toutes les autres relations. Cependant, cela ne semble pas être si évident, surtout dans les premiers stades de la relation. Les partenaires en conflit semblent plutôt attrayants, intéressants et dotés de capacités impressionnantes. Les deux partenaires sont généralement convaincus qu’ils peuvent coexister et collaborer de manière assez paisible, mais bientôt il devient évident que quelque chose ne va toujours pas, rendant leur relation problématique. Les deux partenaires peuvent penser à tort que la cause de ces problèmes est mineure et facilement réparable et que tout ce qu’ils doivent faire est de montrer un peu plus d’efforts pour comprendre leur partenaire. Malheureusement, ces tentatives de continuer à pousser leur relation plus loin vont bientôt provoquer un conflit ouvert entre les partenaires. Lorsque le conflit commence, les partenaires se frappent exactement là où ils peuvent causer une douleur maximale. En retour, l’autre partenaire contre-attaque de manière encore plus agressive. Avec chaque conflit, ces relations deviennent de pires et pires. Les partenaires sont de plus incapables de protéger et de prendre soin des points faibles de l’autre. Cela entraîne régulièrement des désaccords et des déceptions dans ces relations. Quand après plusieurs tentatives infructueuses d’établir une relation stable, les partenaires abandonnent et rompent la relation, ils se sentent soulagés.

 

  • Ids (idéal ou super-ego) :

Ce sont des relations de respect mutuel entre partenaires. Les partenaires Super-Ego peuvent se considérer comme un idéal lointain et légèrement mystérieux. Ils s’intéressent souvent aux mœurs, au comportement et à la composition de la pensée de l’autre. Les deux partenaires éprouvent un sentiment chaleureux l’un envers l’autre, mais pour un observateur extérieur, ces relations peuvent sembler froides. Si les partenaires Super-Ego ne parviennent pas à trouver des intérêts communs, leur interaction peut devenir très formelle. Les partenaires pensent généralement davantage à exprimer leur point de vue qu’à écouter leur partenaire. Chacun parle de son domaine de confiance. Les partenaires s’intéressent généralement l’un à l’autre et se respectent lorsqu’il ne se connaissant pas encore bien. Lorsque les partenaires commencent une interaction plus étroite, ils commencent à rencontrer de nombreux problèmes. Les partenaires Super-Ego peuvent penser qu’ils se comprennent bien. Cependant, quand il s’agit de questions quotidiennes ou d’activités coopératives, les partenaires commencent à penser que leur partenaire fait tout de travers. Les partenaires Super-Ego n’expliquent pas leurs intentions à l’autre qui de toute façon s’en moque. Par conséquent, leurs actions peuvent être exactement opposées à ce qui était attendu. Bien que les sentiments entre les partenaires restent comme avant, cela n’empêche pas les conflits qui pèsent sur leur relation. Lorsque les deux partenaires sont des extravertis, l’un d’entre eux se sent généralement plus insatisfait de leur relation. L’explication à ce sujet est qu’ils croient que l’autre partenaire ne leur prête pas autant d’attention qu’il le devrait et qu’il est trop occupé avec ses propres affaires. Entre deux partenaires introvertis, on pense toujours à l’autre comme étant trop obscur et collant. En tous cas, les heurts commencent habituellement lorsque les partenaires passent à une relation plus étroite.

 

  • Sem (semblable) ou quasi-identité :

Ce sont des relations de malentendu majeur. Les partenaires quasi-identiques peuvent interagir les uns avec les autres de manière plus ou moins pacifique si les deux partenaires sont des types de réflexion (T). S’ils sont tous deux des types de sentiment (F), cependant, ils sont susceptibles d’avoir une relation conflictuelle. En outre, comme dans les autres relations, l’attraction personnelle peut être cruciale pour la tranquillité dans leur relation. Une absence d’attraction personnelle peut entraîner une tension interne inutile qui entraîne un conflit entre les partenaires. Cependant, ces disputes ne durent souvent pas longtemps. Après que les deux partenaires ont relâché leur tension interne, le partenaire « perception » (P) est habituellement le premier à engager une réconciliation. Un aspect positif de ces relations est que les partenaires quasi-identiques ne soulignent pas vos points faibles et ne sont donc pas perçus comme dangereux l’un pour l’autre. Ils ne se voient pas non plus comme égaux. Chaque partenaire voit l’autre moins capable que lui-même, et moins talentueux. Cependant, les quasi-identiques croient à tort que leur partenaire a mieux réussi qu’eux. Cela est perçu par les deux partenaires comme une injustice et peut entraver les ambitions des deux. Dans ces relations, les partenaires ont toujours de la difficulté à se comprendre pleinement. Les partenaires quasi-identiques doivent toujours « traduire » ce qu’ils disent pour que l’autre le comprenne mieux. Ces explications nécessitent beaucoup d’énergie et n’apporte pas la satisfaction souhaitée. Un partenaire peut penser que l’autre partenaire complique les choses simples et simplifie les points importants, essayant de les induire en erreur. Les deux partenaires sont convaincus que tout ce que leur partenaire essaye de dire pourrait s’expliquer de manière différente et plus compréhensible. Les quasi-identiques n’ont généralement aucune difficulté à trouver des sujets de conversation ou de discussion. Quand il s’agit de résoudre ensemble les problèmes, les partenaires quasi-identiques commencent à comprendre qu’ils pensent de manière très différente. Les quasi-identiques peuvent commencer à regretter le temps qu’ils ont passé ensemble, en croyant que ce n’était que du temps gaspillé. Les relations quasi identiques sont très fragiles et se cassent normalement sans regret car il n’y a généralement rien qui retient les partenaires. »

 

Les relations asymétriques, qui peuvent être complexes :

 

  • Co+ (controleur) et Co- (contrôlé) ou superviseur/supervisé :

Un partenaire, appelé Superviseur, est toujours dans une position plus favorable par rapport à l’autre partenaire qui est connu sous le nom de Supervisé. Les relations de supervision peuvent donner l’impression que le superviseur surveille constamment ce que fait le supervisé. Ce dernier constate généralement ce contrôle même si le superviseur ne dit ni ne fait rien. L’explication à ce sujet est que le point faible du supervisé est sans défense contre le point fort du superviseur. Cela rend le supervisé nerveux et sur la défensive. Le supervisé veut être reconnu par le superviseur. Cependant, il semble que le superviseur sous-estime toujours les capacités du supervisé. Cela stimule le supervisé à prouver sa propre valeur avec diverses actions sans vraiment de résultats. Le superviseur considère le supervisé comme assez intéressant et capable, mais ayant besoin d’aide et de conseil car incomplet. Le supervisé n’est pas réceptif à cette aide et cela augmentera souvent les tentatives du superviseur de changer le supervisé. Parce que le supervisé ne comprend pas ce que le superviseur veut de lui, cela peut irriter le superviseur, qui pense que le supervisé ne veut tout simplement pas comprendre. Dans les relations de supervision, le supervisé peut mal vivre l’autoritarisme du superviseur. Lorsqu’il y a plus de deux personnes présentes, le supervisé essaie souvent de se libérer du contrôle du superviseur en argumentant ou prenant le pouvoir. Malheureusement, ces tentatives ne mènent nulle part. Le superviseur pourrait plutôt penser que le supervisé exige simplement plus d’attention. Les partenaires de supervision ressemblent souvent à de bons amis. La raison en est que, dans ces relations, les deux partenaires peuvent ressentir leur valeur sociale: le superviseur comme «ange gardien», sans lequel le supervisé aura des ennuis et le supervisé comme objet d’attention.

 

  • Su+ (supérieur)/Su- (subordonné) ou bienfaiteur/bénéficiaire.

Ces relations sont asymétriques. Un partenaire, appelé le Bienfaiteur, est toujours dans une position plus favorable par rapport à l’autre partenaire connu sous le nom de Bénéficiaire. Le bénéficiaire pense que le bienfaiteur est une personne intéressante et significative, généralement en le surestimant au début. Le Bénéficiaire peut être impressionné et ravi par le comportement, les mœurs, les pensées et la capacité de leur partenaire à traiter facilement les choses qu’il trouve compliquées. Lorsque les partenaires sont ensemble, le Bénéficiaire commence involontairement à vouloir plaire au Bienfaiteur. Dans le pire des cas, cela commence par de petites choses et devient plus grand jusqu’à situation parfois folle. Le Bénéficiaire peut voir la faiblesse du Bienfaiteur, souhaitant aider leur partenaire à se renforcer. Parce que le point le plus fort du Bénéficiaire est le point faible et inconscient du Bienfaiteur, le Bénéficiaire est convaincu qu’il peut aider. Cependant, lorsque le Bénéficiaire essaie d’aider, le Bienfaiteur refuse habituellement l’aide sans explication. Le Bénéficiaire écoute le Bienfaiteur mais c’est à sens unique. Cela peut parfois être désagréable et même irritant pour le Bénéficiaire qui n’est jamais écouté. Le Bienfaiteur accepte le Bénéficiaire en tant que quelqu’un d’inférieur parfois socialement et le sous-estime au début. La raison en est que le bienfaiteur estime que le bénéficiaire a besoin de quelque chose, ce quelque chose que le bienfaiteur peut offrir. Par conséquent, le bienfaiteur se trouve naturellement dans une position privilégiée par rapport au Bénéficiaire, mais est en même temps prêt à encourager et à s’occuper du Bénéficiaire. Les relations de bénéfice peuvent exister cependant, et sans conflit. Habituellement, la relation est à l’initiative du bienfaiteur. Les partenaires peuvent même ressentir une sorte de lien spirituel entre eux. Cependant, les relations ne durent que si le bienfaiteur a quelque chose à donner et que le Bénéficiaire en a besoin. Si cette condition majeure n’est plus remplie, les relations entrent dans un stade assez désagréable. Le Bénéficiaire peut commencer à ignorer complètement le Bienfaiteur ou peut-être commencer à accentuer trop l’incapacité du bienfaiteur, provoquant des querelles. En résumé, cette relation fonctionne lorsque le bienfaiteur est dans une position supérieure mais pas l’inverse !

Je terminerai cette longue série d’articles consacrés aux types psychologiques par leur apparition en rêve à travers différents archétypes, notamment dans la psychologie féminine.

 

 

 

Types psychologiques 4/10 : relations et socionique

Un des intérêts de bien se connaitre et notamment connaitre son type, tout en identifiant éventuellement celui de l’autre, c’est de pouvoir comprendre et prédire quels seront les atouts et difficultés de la relation.

Le préalable à savoir est que les psychismes et personnalités des gens sont extrêmement différents (même à l’intérieur d’un même type) et qu’on ne peut jamais complètement comprendre quelqu’un, même s’il est très proche. A la différence fondamentale s’ajoute la partie inconsciente de la personne, qu’elle-même ne connaitra pas intégralement, ainsi que le fait que chacun évolue et change au cours de sa vie.

La socionique est une théorie apparue en Russie et se fondant sur les découvertes sur les types psychologiques de Jung pour prédire les relations entre les types. Pour ceux qui souhaitent sauter les explications techniques, rendez-vous à l’article suivant pour lire directement le tableau.

Elle classe les gens en 16 personnalités également, mais avec une formulation différente de la MBTI, en trois lettres. Les lettres utilisées sont : L : pensée, I : intuition, E : sentiment et S : sensation. La première lettre est la fonction dominante de la personne, la seconde la fonction auxiliaire  et la troisième lettre est E ou I, l’introversion ou l’extraversion étant nommée en dernier.

On trouve sur internet des tableaux traitant des relations entre les types MBTI, mais ils sont parfois contradictoires…

La socionique semble répondre à ces confusions sur les relations, puisqu’elle distingue les types sans l’adjonction de la lettre finale MBTI (P ou J). Pour les personnes extraverties, cela ne change rien, mais pour les personnes introverties, voici un exemple de la différence :

MBTI :

INiFeJ : avocat : dominante intuition auxiliaire sentiment

INeFiP médiateur : dominante sentiment auxiliaire intuition

Socionique :

EII : humaniste, éthique-intuitif introverti (rationnel) : dominante sentiment et auxiliaire intuition

IEI : lyricien, intuitif-éthique introverti (irrationnel) : dominante intuition, auxiliaire sentiment

Le type EII comprend des INFJ et INFP, et le type IEI également. Peut-être que la capacité du MBTI à catégoriser la fonction dominante des introvertis est faussée ? Tout cela ne porte pas à conséquence pour la personnalité décrite par le MBTI, mais pour les relations…?

Voici tout d’abord un site internet russe présentant les types de socionique qui pourront vous permettre d’affiner votre type MBTI si vous êtes introvertis (si vous êtes extravertis, il n’y a pas de confusion possible, il y a une équivalence parfaite entre MBTI et socionique) :

https://7promeniv.com.ua/description-des-types/ile.html

Dans l’article suivant, vous trouverez le tableau intertypes ainsi qu’un long développement concernant chaque relation.

Types psychologiques 1/10: présentation et test

Cet article traite des « types psychologiques », qui sont utiles pour se connaître, avoir conscience de ses points faibles et forts dans le cadre d’une évolution de vie et enfin pour mieux comprendre les relations que nous entretenons avec les autres en fonction des inclinations psychologiques de chacun.

Pour ceux qui veulent sauter les explications techniques, rendez-vous en bas de page pour le test!

« Les types psychologiques » sont une vision de la psychologie humaine développée par Carl Gustav Jung dans son ouvrage du même nom (1921).  A sa suite, une américaine, Isabel Briggs Myers a  élaboré avec sa mère une théorie issue de ces types: le MBTI (Myers Briggs Type Indicator). Parallèlement, une théorie russe, la socionique, a émergé. Elle complète le MBTI, notamment en ce qui concerne les relations aux autres.

En France, bien que ces tests MBTI soient parfois utilisés pour la connaissance de soi et l’orientation professionnelle (il existe quelques sites internet assez fréquentés), on est loin de l’utilisation qui est faite à l’étranger de ces connaissances riches sur la nature psychologique humaine: les sites de rencontres fondés sur ces ententes plus ou moins prévisibles, les vidéos explicatives sur les relations entre tel et tel type, et même les tee-shirts affichant cette partie de notre personnalité fleurissent.

Je reviens à la substance de ces types psychologiques, c’est-à-dire à la théorie de Jung que je vais essayer de résumer sans faire de contresens car les données sont parfois moins évidentes qu’elles ne le paraissent (cet ouvrage de référence a la réputation d’être très ardu). Il n’est de toute façon plus vendu, ce qui fait que les livres d’occasion que l’on trouve sont rares et chers.

Selon Jung, chacun a une nature extravertie ou introvertie, innée. Les personnes extraverties puisent leur énergie dans le monde extérieur et les autres. Les personnes introverties puisent leur énergie dans leur monde intérieur.

De 6 à 12 ans, nous développerions une fonction psychologique dominante, concernant soit la façon privilégiée dont nous prenons les informations [cela peut être par les sens (S/sensation) ou par l’intuition (N/intuition)], soit servant à l’action, à la décision [cette fonction auxiliaire peut être mue par la pensée (T) ou par le sentiment (F)]

Puis de 12 à 20 ans, nous développerions une fonction dite Auxiliaire. Si la dominante est une fonction de perception, l’auxiliaire est forcément action, si la dominante est action, alors l’auxiliaire est perceptive.

Il existe donc 16 combinaisons de personnalités psychologiques: ESiTe, ESeTi, ESiFe, ESeTi, ENiTe, ENeTi, ENiFe, ENeTi, ISiTe, ISeTi ISiFe, ISeFi, INiTe, INeTi, INiFe, INeFi. (J’ai rajouté les petits « e » et « i » pour repérer les volets extraverti et introverti de chaque fonction et donc la dominante et l’auxiliaire. En effet, si la personne est extravertie, la dominante est extravertie et l’auxiliaire introvertie. Si la personne est introvertie, la dominante serait introvertie et l’auxiliaire extravertie.)

Dans le MBTI, on rajoute une quatrième lettre: P (perception) ou J (jugement/action), pour dire quelle est la fonction extravertie.

Exemple: ESeTi: la sensation est extravertie, donc c’est la perception qui est extravertie donc la personne a le type ESTP. ESiTe: la pensée est extravertie, donc c’est le jugement/l’action qui est extravertie, donc ESTJ.

La combinaison de trois critères donne un type psychologique, une tendance de personnalité, dépassant de beaucoup la simple somme des trois façons d’aborder le monde. Le résultat est fidèle et instructif  concernant ma personnalité, celle de quelques proches et les relations que j’ai avec eux.

Je vous ai assez fait languir, voici un site très bien fait où on peut à la fois faire le test (prévoir 10 minutes) et où on peut lire un descriptif de chaque profil (résumé en français, détaillé en anglais). Je vous laisse juger par vous-même:

https://www.16personalities.com/fr/test-de-personnalite

Ainsi, au début de l’âge adulte, les « points forts » de notre comportement, notre type de personnalité, la façon dont nous fonctionnons volontiers est déjà bien établie. Il reste cependant les deux autres fonctions (l’une en perception S ou N, l’autre en action/jugement F ou T), avec lesquelles nous sommes moins à l’aise, qui ne sont pas tellement développées. Celles-ci peuvent être intégrées à la personnalité au cours de la vie adulte, permettant ainsi à la personne de se réaliser pleinement au maximum de ses capacités et de son équilibre psychologique, mais elles ne seront jamais autant présentes et efficaces que les premières.

La troisième fonction, dite tertiaire est habituellement développée entre 20 et 35 ans, c’est le pendant de la fonction auxiliaire. Si la fonction auxiliaire est extravertie, elle sera introvertie et inversement. Exemple: INiFe(J): fonction dominante: N car personne introvertie, donc l’auxiliaire est Fe (sentiment extraverti), donc la fonction tertiaire est Ti: pensée introvertie. Le développement de cet aspect « pensée » de la personnalité appuiera le jugement et enrichira la personnalité de la personne.

Quant à la quatrième fonction, la fonction dite « inférieure », ce n’est que dans la seconde partie de la vie que l’on peut être confrontée à elle (35 à 50 ans). C’est la partie la moins développée de notre psychologie personnelle, le pendant de notre fonction dominante. Si la fonction dominante est introvertie, l’inférieure sera extravertie et vice-versa. Quant à la fonction concernée: si la dominante est S (sensation), l’inférieure sera N(intuition) et inversement. Si la fonction dominante est F(sentiment) l’inférieure sera T(pensée). Cette fonction peut causer de sérieux séismes dans notre vie  (souvent, la personne vit une sorte de crise de mi-vie) car elle est recouverte de matériel inconscient et de la partie « opposée » de notre personnalité sexuée: partie masculine de la psyché féminine, nommée Animus par Jung, et partie féminine de la psyché masculine appelée Anima. C’est la partie la plus difficile à intégrer, l’enjeu pour soi et dans la relation aux autres est important.

A partir de 50 ans environ, on peut penser que la personne a accès à toutes ses fonctions psychologiques: les deux fortes de sa personnalité objective et les deux limitées. Elle connait ses forces et ses faiblesses. On peut faire un parallèle entre la construction de la personnalité ici décrite, phénomène extérieur et diurne et « l’individuation » que j’ai évoquée côté inconscient dans les articles dédiés aux rêves.

Il est à noter que parallèlement à ce schéma assez exact, l’environnement influence un peu le développement de l’une ou l’autre fonction. Le type pourrait donc changer légèrement au cours de la vie pour certaines personnes. Exemple: pour une raison d’environnement peu favorable, il se peut pour certains individus que ce soit la fonction tertiaire qui soit développée plutôt que l’auxiliaire (boucle ou loop). Ou que quelqu’un vive sur ses fonctions inférieures, bien loin de sa nature véritable, ce qui provoque des difficultés psychologiques importantes. Il se pourrait que l’on ait un comportement plutôt introverti ou plutôt extraverti à certains moments de la vie (sans que cela remette en cause pour autant notre nature profonde). Cela doit faire partie de l’exploration de toutes ces fonctions et modes d’adaptation au monde et à l’autre.

Un article suivra sur les conséquences de ce schéma comportemental très exact à mes yeux et les relations aux autres. J’y introduirai l’apport de la socionique pour pallier l’insuffisance de la MBTI pour décrire les relations des personnes introverties avec les autres.

J’ai essayé d’être assez claire, mais tous ces termes étant assez obscurs pour qui n’est pas familier de ces types, n’hésitez pas à poser des questions, j’essayerai d’y répondre!