Types psychologiques 10/10: les attitudes corporelles

Comment reconnaître le type psychologique d’une personne en observant son attitude et ses expressions faciales? Voici plusieurs indices permettant d’émettre des hypothèses.

1) Type de perception: différencier grâce à la marche les personnes ayant une composante S (sensation) majoritaire, et celles ayant une composante N (intuition).

Marche davantage sur les talons, mouvement partant du bas du corps, capable de démarrer efficacement à l’arrêt, énergie venant du volume musculaire, terrien: S

Marche davantage sur le devant du pied, les épaules anticipent l’appui, équilibre permanent au cours du mouvement, rebond grâce aux articulations, muscles plutôt raides, aérien: N

2) Type de jugement: différencier grâce au regard les personnes ayant une composante F (sentiment) majoritaire, et celles ayant une composante T (pensée) majoritaire.

Regard perçant, dans le détail, besoin de voir les choses clairement: T

Regard plus flou, global, large: F

3) Fonction dominante entre sa fonction de perception (S ou N) ou de jugement (F ou T) par le regard et la posture. Cela correspond à la dernière lettre du sigle MBTI: P ou J).

Prise d’informations visuelle par la droite/contrôle du geste: jugement (F ou T)

Prise d’informations visuelle par la gauche/gestes spontanés : perception (N ou S)

4) Il ne manque plus à présent qu’à identifier si la personne est plutôt introvertie I ou plutôt extravertie E (première lettre du sigle MBTI) grâce à l’observation du mouvement.

Bouger pour  bouger: extraverti

Bouger si besoin: introverti

5) Une fois le type identifié, on peut confirmer le « diagnostic » avec des données complémentaires: épaules et bassin solidaires ou pas, épaule gauche en avant ou épaule droite, tête et torse alignés verticalement ou besoin d’être penché, organisation frontale ou diagonale (vous pouvez me contacter par mél dans l’onglet contact pour plus d’informations).

6) Autres indices

Fe: voix qui gonfle pour les points importants, sourire interpersonnel chaleureux, articulation chaleureuse, sourire utilisé comme un outil de connexion avec l’audience, affectant toute la partie inférieure du visage, se projetant jusqu’aux extrémités, vers les oreilles.

Ni: centré sur les yeux, guidés par les yeux, regard dans le vague, partant sur les côtés, regard hypnotique

Ti: joues inactives/neutres au repos, temps de pause, discours méticuleux, mains de marionnettiste

Se: regard acéré, fixe, renfrognement pénétrant

Fi: sourire rictus (Cela peut être la fonction tertiaire de NiTe) centralisé et remontant plus vers le centre du visage, vers le nez. Le sourire semble accidentel et il est moins intégré au reste du visage que pour les Fe.

 

 

 

 

 

 

Types psychologiques 9/10: résumé du livre de CG Jung

Dans la première partie de son ouvrage, avant d’introduire la théorie de ses types psychologiques, Jung recense longuement toutes les mentions faites dans les époques précédentes de ce qui concerne les types psychologiques: pensée antique et médiévale, Schiller: attitude naïve et sentimentale, Nietzsche apollinien/dionysien, Furneaux Jordan, Carl Spitteler: Prométhée et Epiméthée, domaines de la psychiatrie (Otto Gross), l’esthétique (Worringer), la philosophie (James), la biographie (W. Ostwald). La troisième partie est une suite de définitions des concepts utilisés dans le livre.

Voici le résumé de la seconde partie de l’ouvrage de Jung concernant spécifiquement les types psychologiques, il est difficile de se procurer cet ouvrage qui n’est plus édité et qui est vendu à prix d’or d’occasion. J’espère que ce résumé contentera les personnes qui n’ont pas eu la chance d’y avoir accès. Cette vision de la psychologie humaine permet de se rendre compte que les humains sont autant d’espèces différentes en fonction de leur perception et jugement de la vie, et d’un peu mieux se comprendre et comprendre les autres. En ce sens, ce livre est une mine d’or.

Pour rappel (cf articles précédents), chaque individu a une fonction principale, une secondaire qui est perceptive si la principale est jugement et inversement, une troisième développée au début de l’âge adulte si tout va bien, qui est l’opposé de la seconde et une inférieure apparaissant vers 35/40 ans, pendant de la principale (jugement ou perception comme la principale) et fortement teintée par l’I de la personne.

L’auteur étant psychiatre, il est fait mention des dérives névrotiques de chaque type, ne concernant absolument pas tous les individus. Pour une meilleure compréhension de ces fonctionnements psychologiques complexes, j’ai rajouté pour chaque type les équivalences MBTI.

Abréviations utilisées dans ce résumé:

I= inconscient, C= conscient, Te=  pensée extravertie, Ti= Pensée introvertie, Se= sensation extravertie, Fe= sentiment extraverti, Fi= sentiment introverti, Si= sensation introvertie, Ne= intuition extravertie, Ni= intuition introvertie.

 

Le type est inné quand l’enfance est normale, sinon il peut y avoir un changement de type ce qui équivaut à une névrose. La guérison rétablit l’ attitude naturelle. En cas de renversement du type, on observe un épuisement et une physiologie perturbée.

Le jugement (fonctions F et T) perçoit le C (sous contrôle, causalité), le perceptif (fonction S et N) perçoit l’I (spontané, hasard). Les descriptions qui suivent (caricaturales ainsi que le précise l’auteur) traitent ce que l’individu éprouve consciemment, si l’observateur perçoit par N, il peut percevoir plus fortement les fonctions non conscientes de la personne.

 

TYPES EXTRAVERTIS

Attitude consciente

L’objet est plus important que l’opinion subjective. L’extérieur est toujours vainqueur. La morale est généralement admise, ainsi que la famille. Les besoins corporels ne sont pas pris en compte car intérieurs.

Troubles possibles : hystérie, attirer attention, influençable, confidences hystériques mensongères.

Attitude inconsciente compensatrice

Tendance égocentrique, primitive, infantile, moins les individus tiennent compte de leurs besoins, plus ils deviennent égoïstes.

I : désirs incestueux possibles (fonction inférieure). Si trop extraverti : cas de débâcle nerveuse ou réelle, drogue, alcool, suicide.

 

Pensée extravertie, Te (équivalent type MBTI E-TJ)

Tire de données objectives une idée générale. Pensée dualiste bon/mauvais, laid/beau, moral/immoral, importance de la vérité, de la justice

Sentiments parfois négatifs : sauf si prennent forme en art/amitié ou passion religion (formes de vie), dans ce cas : créativité constructive et synthétique.

I : malhonnête, égoïste, susceptible, rancune, refoulés… « la fin justifie les moyens. »

Plus les sentiments sont refoulés, plus ils ont un impact sur les pensées. Le fanatisme vient du doute inconscient.

 

Sentiment extraverti, Fe

Déterminé par l’objet ou l’opinion générale sur le bon/beau, suit les modes y compris culturelles, philanthropie d’entreprise.

Inconstance, incertitude possible…Cas pathologiques : hystérie  avec le monde représentatif infantilo-sexuel qui la caractérise.

Type Fe, majorité de femmes  (équivalent types MBTI E-FJ)

Choix d’un mari « qui convient », ne pense pas en priorité car la pensée peut troubler le sentiment, servante du sentiment. Ne pense pas ce qu’elle ne sent pas. La personnalité se dissout en autant de sentiments différents : on observe une démonstration affective puissante puis des ressentis négatifs y succèdent.

La pensée I est infantile, archaïque, négative, réductrice: «  ce n’est rien que ».

 

Résumé des types extravertis rationnels ou de jugement (les deux types décrits ci-dessus Te et Fe sont subordonnés au jugement rationnel).

Excluent le fortuit et l’irrationnel, individus « raisonnables ».

S et N sont I : parfois plaisir bizarre, intuitions négatives et fascinantes

 

Sensation extravertie, Se

Attachement sensible à l’objet, sensations concret.

I:  F et T archaïques/infantiles, N encore plus refoulée.

Type Se: Surtout des hommes (équivalent MBTI: ES-P)

Expériences réelles, faits concrets. Jouissance recherchée dans le fait de sentir les objets, d’avoir des sensations, esthète et/ou bon vivant.

I refoulé : jalousie, angoisse, phobie, obsession, peur sur fond de morale/religion

Difficiles à soigner quand pathologie car F/T peu différenciés.

 

Intuition extravertie, Ne

Attitude d’intuition extravertie, l’intuition est un processus inconscient. « Voir derrière » l’apparence des choses, attente, contemplation, regard. L’objet crée en soi un effet inconscient, l’adaptation psychologique à la situation est validée après coup.

S refoulée car obstacle à N. (Vue/ouïe/odeur, superficiel).

Ne cherche qu’à saisir les possibilités les plus grandes, par pressentiments. Toute situation de vie devient une chaîne accablante, une prison à ouvrir. Les objets ne sont utiles que dans ce sens, puis sont rejetés.

Type Ne, surtout des femmes (équivalent MBTI EN-P)

Forte dépendance des situations extérieures, là où il y a des possibilités (pas richesses matérielles), craint les situations stables, étouffantes. Tout devient prison. Revendique liberté/indépendance.

Objets nouveaux, voies nouvelles l’attirent (l’individu incarne son projet), puis abandon froid et passe à autre chose. Le C traite l’objet et la sensation avec une souveraine supériorité et aucun égard, ne voit pas objet tout comme le type sensation ne voit pas l’âme. Ni T ni F pour pencher en faveur de la stabilité (F/T sont associées à convictions). La morale de l’intuitif n’est ni F ni T, elle est propre : il est fidèle à son N, soumission volontaire à la puissance de son N.

Relations mondaines. Conjectures sexuelles, flair pour maladie et finances. Parfois aventurier immoral et brutal aux yeux de la famille, éparpillé, prise de risque.

Parfois projections absurdes intensives sans caractère mystique: se fixe à une personne qui ne lui convient pas car cette personne a touché une sphère de la sensation archaïque, on observe alors un attachement inconscient obsédant à un objet inaccessible. Hypocondrie obsédante, phobie, sensation corporelles absurdes.

 

Ensemble des types extravertis irrationnels (Ne et Se):

La perception est supérieure au jugement pour eux. Ils ne font pas de choix par jugement, et ont un fonctionnement empirique à un très haut degré. L’expérience prime : à ses yeux,le rationnel bride la vie, est trop raisonnable.

Entre extravertis rationnels et irrationnels, il peut y avoir des malentendus ou des projections. Le rationnel pense que l’autre pense/ressent comme lui, l’irrationnel qu’ils ont une perception commune S ou N.

 

TYPES INTROVERTIS

Chez le type introverti (hérédité joue), se glisse entre la perception de l’objet et son action une opinion/perception personnelle. Il s’appuie sur la constellation que l’impression extérieure a fait naître en lui.

Nouvel état de fait psychologique par les changements et hasards individuels (forgés par expériences de la vie).

Si le moi est au service du Soi (véritable personnalité unifiée incluant les fonctions inférieures et l’I) , l’individu n’est pas infidèle à son caractère même si n’est pas compris par les autres. Si il y a une identité entre le moi et le Soi, le moi se gonfle et le soi descend, névrose. Exemple de Nietzsche : égocentrisme puéril et sentiment puissance.

L’archétype (objet intérieur) entre en jeu quand pas encore conception ou quand raisons intérieures ou extérieures rendent impossible cette conception. Echo dans l’I de la personne, conception et inclination intérieure ayant plus d’importance que l’extérieur. En général, l’introverti ignore comment se forme son jugement, sa perception subjective.

Possibilité négative: rigide, puissance, impose ses vues.

Attitude inconsciente des introvertis:

Quand le moi veut être indépendant, libre, en l’absence d’obligations et se sentant supérieur à l’objet, alors l’I introduit un rapport compensateur : attachement inconditionnel et irrésistible à l’objet, esclavage. L’I veut ainsi détruire l’illusion de puissance et la fantaisie de supériorité de la conscience. L’objet devient angoissant par des qualités de puissance inquiétantes. Le rapport à l’objet est primitif: l’objet a une puissance magique.

Tout ce qui est nouveau, étranger, changement…est négatif.

Le moi s’efforce alors de se séparer de l’objet ou de le dominer : il chercher à se construire un système formel de sécurité pour garder l’illusion de sa supériorité. Le désir relève plus d’une volonté de domination que d’adaptation.

Le Soi doit être en lien avec objet. Cas de névrose : psychasthénie

I infantile et archaïque : la liberté d’esprit donne assujettissement financier, l’insouciance dans l’action donne une anxiété face à l’opinion publique, la supériorité morale prétendue donne des relations douteuses, le désir de domination donne un pitoyable désir d’être aimé…On peut observer des actes de lâcheté…

 

Pensée introvertie Ti

Les faits réels, les exemples illustratifs, les opinions nouvelles, la réalité ne sont ni cause ni but de cette pensée, ces types recherchent l’expression abstraite la plus adéquate… mais l’idée n’est pas toujours adéquate aux faits (tout comme le type Te ne parvient pas toujours à abstraire les faits en une idée générale).

Faire entrer de force la réalité dans un système de pensée, ou ignorer les faits au profit de son imagination (parfois archaïque) rend parfois ces individus mystiques et stériles, car trop éloignés de la réalité.

Ils sont néanmoins souvent convaincants car ils expriment des archétypes qui font écho à l’intérieur des gens.

Intuition de nombreuses possibilités, possibles mais imaginaires.

Le support de vie passe dans d’autres fonctions plus archaïques.

Psychologie primitive symbolique : N « autre côté », F : rapports affectifs fantastiques inouïs jusqu’alors, et jugements affectifs de caractère contradictoires et incompréhensibles, S : sens découverte du nouveau dans et hors du corps.

Si résistance à l’objet : I : psychasthénie, usure interne et épuisement cérébral.

Type Ti (équivalent MBTI I-TJ)

Comme Kant Ti (Darwin Te), l’individu cherche à approfondir, pas à élargir. Il peut y avoir un rapport négatif à l’objet, une indifférence au refus, un sentiment de supériorité, un entêtement (il est entier et pas influençable dans ses idées). Manque total de sens pratique, s’isole. Ne cherche pas à convaincre mais s’emporte face aux critiques.

Opposition avec les autres, orgueil, il collectionne des preuves de la bêtise humaine (mais dépendant des proches).

L’influence extérieure repoussée revient par l’I : idées destructrices et amertume. Si les liens avec l’expérience objective se relâchent, idées mythologiques donc fausses peuvent apparaître.

F N et S ont moins de valeur et comme l’extraversion sont primitives, et elles influencent parfois de manière fâcheuse Ti.

Ces individus peuvent instaurer des zones d’autoprotection/obstacles autour d’eux, peuvent avoir peur des femmes, chercher à se protéger contre des actes magiques.

 

Sentiment introverti Fi

Ces individus cherchent une image introuvable dans la réalité, ils glissent sur les objets qui ne lui conviennent jamais, car fades ou inadéquats au regard de la profondeur de leur sentiment. Leur sentiment personnel est difficile à communiquer même s’il est universel car alimenté à partir des images primordiales.

Mécanisme de protection : jugements affectifs négatifs ou indifférence.

Une phase mystico-extatique peut préparer le passage vers les fonctions extraverties refoulées par celle du sentiment.

De même qu’à Ti s’oppose le sentiment primitif auquel s’attache l’objet avec une force magique, de même au Fi subjectif et détaché de toute tradition, s’oppose la T inconsciente qui tombe très fortement au pouvoir de l’objet.

Type Fi, surtout des femmes, (équivalent MBTI: I-FP)

Lisse et indifférent extérieurement, aucune participation aux émotions d’autrui, les mobiles de ce type sont invisibles, il rejette la passion.

Son influence dominatrice est souvent difficile à saisir, si c’est une femme, elle fascine l’homme extraverti car elle touche son I.

On peut observer des cas de cruauté chez certains individus.

Si le moi sait qu’il est en dessous de l’I, la pensée T est archaïque mais serviable, mais sinon, le sujet égocentrique éprouve la puissance et l’importance de l’objet dévalorisé en lui attribuant des pensées supposées. « Ce que pensent les autres » est imaginé comme très négatif. Le sujet, en défense, devient négatif, invente des rivalités mystérieuses, des luttes négatives, épie, soupçonne…

Dans les cas pathologiques: névrose neurasthénique, anémie corporelle.

 

Résumé des types rationnels introvertis

L’introverti est en décalage avec l’esprit de l’époque : d’où parfois un sentiment d’infériorité et parfois une oppression ressentie de la part de la majorité extravertie.

Le subjectif se manifeste parfois de manière caricaturale : exemple: certaines formes d’art contemporain.

Le cas idéal pour tout individu serait d’avoir une introversion et une extraversion équilibrées, mais souvent, dans le meilleur des cas, on observe ces orientations non pas simultanément mais successivement dans le comportement.

Mais attention, l’erreur principale pour un introverti serait de ne pas être fidèle et abandonné à son orientation subjective. Cela entraîne des malentendus et une sous-exploitation de ses possibilités.

 

Si

La Si se développe vers le fond des richesses intérieures : la perception est subjective, chacun voit différemment un objet, avec un effet intérieur différent. Si on prend l’exemple de l’art : un objet excite les éléments de la mythologie, des dispositions de l’I collectif, chargé de significations. L’objet dit plus qu’aux extravertis : le sujet voit l’arrière-plan du monde physique, voit le passé et l’avenir dans les objets.

Type Si, (équivalent MBTI: IS-J)

Ce type est calme, passif, affichant une neutralité bienveillante (tout est nivelé venant de l’extérieur). On observe une bonhommie mais avec parfois un entêtement et despotisme accrus.

Les choix sont guidés par les événements de manière très irrationnelle : il y a un rapport non proportionnel et arbitraire avec l’objet (quotidien ou artiste créateur).

Un contenu de l’I se glisse entre le sujet et l’objet.

Si ce ne sont pas des artistes extériorisant leurs sensations par le biais de l’art, toutes les impressions vont vers l’intérieur. En général, ces individus sont satisfaits de la retraite en eux-même et de la banalité du réel qu’ils traitent de manière archaïque.

L’objet est dévalorisé par le sujet : il peut y avoir une interprétation illusoire de la situation. Dans certains cas morbides : l’individu confond les objets et sa subjectivité. Mais avant ce stade, les fonctions T, F et son action sont perturbées même si objet est toujours perçu.

F et T sont archaïques, et s’expriment dans de banales expressions quotidiennes, ou de manières incompréhensibles même pour lui-même. La réalité archaïque intérieure est influencée par des influences mythologiques (aspects démoniques et divins exerçant une action sur son jugement et son action). Si le réel devient plus important : il ressent une différence morbide avec son intérieur, si le subjectif devient plus important, tout est pour lui apparence et comédie.

Il y a un refoulement de l’Ne qui a un caractère archaïque : Ne=flair particulier pour tous les arrière-plans à double sens, obscurs, mal propres et dangereux de la réalité, des intentions. Tant que l’individu ne s’éloigne pas trop de l’objet, il y a équilibre, une attitude fantaisiste consciente, crédule. Mais si l’inconscient s’en mêle, on peut observer des actions pernicieuses, obsessionnelles, des idées fixes sur certains objets, une névrose obsessionnelle dont les traits d’hystérie sont voilés par l’épuisement.

 

Ni

Les objets intérieurs sont relatifs dans l’espèce humaine : la perception en est individuelle. Les personnes ayant la fonction dominante Ni s’arrêtent plus particulièrement à ce que l’objet a déclenché en eux, au travers des images de l’ I qui leur apparaissent (contrairement aux types Si qui sentent l’influence de l’I dans leur corps).

Autant les types Ne ont un désir éternel de changement, foulent au pied les considérations humaines (leur sort et celui d’autres humains), autant Ni doit faire le lien entre les images inconscientes et le SOI, au-delà de la perception esthétique…en y incluant le problème moral soulevé par ces images (choix du volet positif ou négatif de tout archétype).

Le type Ni ne sent pas le lien avec l’autre personne, mais son effet intérieur. Il peut perdre conscience de son existence et de son action sur autrui.

Ayant accès intérieurement et de manière imagée à l’expérience humaine depuis la nuit des temps, ce type peut parfois prévoir le futur de manière prophétique.

Type Ni, (équivalent MBTI: IN-J)

Il s’agit d’un homme, d’une femme, original(e), rêveur(se), mystique, artiste, souvent une énigme pour entourage,un sage demi-fou.

Au-delà des perceptions intérieures et de leur esthétique, il est confronté à un problème moral. Par le jugement, le sens, il entre en rapport avec sa vision, et doit transférer sa vision dans sa vie, il fait de lui et sa vie un symbole. Il s’interroge sur la tâche qui lui est destinée parmi les humains.

Mais…ce type est inadapté à la réalité du moment…jamais compris, de par son langage trop subjectif, il se retrouve incompris, prédicateur dans le désert.

La Se est refoulée, archaïque, ce qui induit une impulsivité, une démesure et un fort attachement à impression sensible. Si l’attitude consciente augmente, avec soumission à ses perceptions internes, l’I entre en opposition : on observe une obsession avec un attachement démesuré à l’objet.

Névrose obsessionnelle, hypocondrie, hypersensibilité de l’organisation sensorielle, attachement obsessionnel à certains objets ou personnes.

 

Résumé types irrationnels introvertis

Ce qui va vers l’extérieur est de moindre importance et sous-estimé.

Ces types ont un manque pour se communiquer, un manque de chaleur enveloppant l’objet pour favoriser la communication qui est épisodique.

Il est difficile d’extérioriser son destin, pourtant cela calmerait les visions intérieures et parfois la douleur.

Ces types sont riches en enseignements, éducateurs, font progresser la civilisation, même si apparemment ils semblent inutiles pour certains extravertis.

Ils sont parents en tant que modèles.

Il leur manque parfois la raison et l’éthique de la raison, mais leur vie enseigne, le bonheur rayonne de la richesse de l’Ni intime.

 

Fonction principale et secondaire

La Pensée (T) efficace et différenciée amène à des conclusions puis des actions, pas à la rumination.

La fonction secondaire ne doit et ne peut dépasser la principale sinon celle-ci ne pourrait plus fonctionner. Exemple: type Pensée T: Fonction secondaire S ou N, si la fonction secondaire « doublait » la principale, la sensation empêcherait la pensée de fonctionner efficacement et il s’agit de la donnée principale de la psychologie de cet individu.

Dans ces cas, le médecin doit s’appuyer sur les fonctions 2 et 3 pour aider le patient à les développer car s’il réveille en premier lieu la n°4, la fonction F entrainerait un transfert très violent, qui devrait être brisé tout aussi violemment. La confrontation à l’Inconscient, le plus présent dans la fonction 4 doit être préparé car il s’agit d’un tsunami.

Travailler pour les types rationnels N/S avant F/T, travailler pour les types irrationnels F/T avant S/N pour être préparé à recevoir le choc inconscient : part d’un état animal archaïque, et ambivalence/imagination/sexualisation, inimaginable tant que pas vécu.

Outils possibles: volonté, attention, imagination, identification. Coopération pour synthétiser l’irrationnel et le rationnel.

Quand l’individualité de la personne est I (Soi), elle peut être projetée dans l’image de l’âme d’une personne de même sexe (identité inconsciente par introjection). Quand le sujet s’identifie à cette personne, l’image de l’âme projetée sur cet objet est ambivalente, d’où des émotions d’amour et de haine/peur intenses.

Si une personne est trop identifiée à son âme, la persona (masque social du Moi) inconsciente est projetée sur un objet de même sexe, l’adaptation extérieure est défectueuse car le sujet ne tient pas compte de l’objet, ne le voit pas vraiment.

L’introjection du névrosé intègre donc l’extérieur à l’intérieur, l’objet est mélangé avec des fantaisies inconscientes.

A l’inverse, la dissimulation est une fusion du sujet dans l’objet, et donc une aliénation de soi qui se cache dans la psyché.

Le sentiment est un jugement affectif différent des humeurs, sensations, émotions…, on peut être passif ou actif : être amoureux/aimer, il convient de différencier le sentiment de la Se, seul le sentiment est actif ou dirigé, rationnel.

Quand la Ti est sur-développée et qu’il y a névrose, il peut y avoir une fusion avec la sensation sexuelle: intuition sentimentale, sentiment non dirigé…

 

Types psychologiques 8/10: quels liens avec le haut potentiel?

Ndla 12/02/21: 1 000 personnes ont d’ores et déjà répondu à mon sondage, merci à tous! Rendez-vous en bas de page pour visualiser les répartitions des personnes HP par types psychologiques.

Après la lecture de l’ouvrage de Béatrice Millètre (docteur en psychologie, pratiquant des thérapies comportementales et cognitives. Elle a été formée aux neurosciences à l’École normale supérieure) Le livre des vrais surdoués, que j’ai reçu en « test critique » en 2017, j’ai appris qu’une fonction psychologique intuitive développée pouvait être un indice (et non une preuve) de précocité intellectuelle. En effet, en fin d’ouvrage, après avoir développé les différents comportements des individus dit « à haut potentiel », englobant par exemple un fonctionnement intellectuel holistique et une hypersensibilité fréquente pour n’en citer que quelques-uns; elle met à disposition un « pré-test » pour les enfants et un autre pour les adultes, destinés à tester la force du fonctionnement intuitif chez un individu.

Après observation chez quelques-unes des personnes que j’ai rencontrées, j’ai souvent effectivement remarqué le lien fort entre l’hypersensibilité, l’intellect puissant et parfois non visible et le fait de se sentir différent. C’est sur le site Zebracrossing, sur lequel je ne suis pas inscrite, et notamment sur leur forum (merci à eux!) que j’ai trouvé les quelques rares statistiques croisant la fréquence des différents types psychologiques au sens où Jung les entendait, types repris et développés par Myers et Briggs, et l’occurrence d’un haut potentiel. Ces statistiques offre une fenêtre limitée sur la question mais ont le mérite d’exister, je les rapporte donc ici ainsi que les pistes que l’on peut en dégager.

Sondage 1:

Les fonctions psychologiques sont déclinées par ordre d’importance chez le sujet (cf la série d’articles sur les fonctions psychologiques dans la catégorie « Psychologie »): INTP: Ti pensée introvertie Fonction dominante (6 à 12 ans), Ne Intuition extravertie Fonction auxiliaire (12 à 20 ans), Si sensation introvertie fonction tertiaire (20 à 35 ans), Fe sentiment extraverti, fonction inférieure comprenant l’ombre développée parfois durant la deuxième partie de la vie.

INTP (ratio 3.4): TiNeSiFe –> Ne + Ti
INTJ (ratio 2.87): NiTeFiSe –> Ni + Te
INFP (ratio 2.68): FiNeSiTe –> Ne + Fi
INFJ (ratio 2.67): NiFeTiSe –> Ni + Fe
ENTP (ratio 2.32): NeTiFeSi –> Ne + Ti
ENFP (ratio 2.03): NeFiTeSi –> Ne + Fi
ENTJ (ratio 1.49): TeNiSeFi –> Ni + Te
ENFJ (ratio 1.26): FeNiSeTi –> Ni + Fe
ISTJ (ratio 0.99): SiTeFiNe –> Si + Te
ISTP (ratio 0.78): TiSeNiFe –> Se + Ti
ESTP (ratio 0.49): SeTiFeNi –> Se + Ti
ISFJ (ratio 0.49): SiFeTiNe –> Si + Fe
ISFP (ratio 0.49): FiSeNiTe –> Se + Fi
ESFP (ratio 0.28): SeFiTeNi –> Se + Fi
ESTJ (ratio 0.26): TeSiNeFi –> Si + Te
ESFJ (ratio 0.24): FeSiNeTi –> Si + Fe

Explication: 3.4: Parmi les INTP, 3.4 Haut Potentiel  pour 1 « normo-pensant »/0.24: parmi les ESFJ, 0.24 HP pour 1 normo-pensant.

Sondage 1 bis:

Gifted: haut potentiel/douance. Nous avons ici en plus les pourcentages des types dans la population, ainsi que la part d’individus à HP, toujours par rapport à la population totale.

INTP gifted 12.03% normal 3.54% 3.4
INTJ gifted 7.53% normal 2.62% 2.87
INFP gifted 10.41% normal 3.89% 2.68
INFJ gifted 4.78% normal 1.79% 2.67
ENTP gifted 11.35% normal 4.89% 2.32
ENFP gifted 15.45% normal 7.60% 2.03
ENTJ gifted 5.84% normal 3.93% 1.49
ENFJ gifted 4.55% normal 3.61% 1.26
ISTJ gifted 6.83% normal 6.92% 0.99
ISTP gifted 3.23% normal 4.16% 0.78
ESTP gifted 3.21% normal 6.52% 0.49
ISFJ gifted 2.73% normal 6.82% 0.4
ISFP gifted 2.15% normal 5.40% 0.4
ESFP gifted 2.63% normal 9.37% 0.28
ESTJ gifted 3.89% normal 14.97% 0.26
ESFJ gifted 3.31% normal 13.97% 0.24

Sondage 2:

  1. Orientation de l’énergie : E Extraversion 18%  [ 123 ] >< I Introversion 82% [ 559 ]
  2. Recueil d’information : S Sensation 10% [ 67 ] >< N Intuition 90% [ 608 ]
  3. Prise de décision : T Pensée 52% [ 355 ] ><  F Sentiment 48% [ 330 ]
  4. Mode d’action (axe de la fonction dominante) : J Jugement 25% [ 170 ] >< P Perception 75% [ 501 ]
    (Total des votes : 2713)

Parmi les personnes ayant répondu au sondage (inscrites sur ce site dédié aux personnes HP), une très grande majorité sont effectivement intuitifs et également introvertis (IN–), les fonctions sentiments et pensées sont quasi équivalentes, et il y a une majorité de mode « perception » par rapport au »jugement » si on prend en compte les critères du MBTI (test types psychologiques Myers et Briggs cf article 1 sur les types psychologiques). Cependant, si on aborde la psychologie des individus à partir de la socionique, je ne sais ce que cela donne pour ce dernier point (pour ce qui est des personnes extraverties, il n’y a pas d’ambiguïté, cependant en ce qui concerne les introvertis, il peut y avoir confusion entre INFP et INFJ par exemple, car la fonction dominante n’est pas toujours celle qu’on croit: cf article n°4).

Il semble, comme le fait remarquer un des membres de Zebracrossing que « les types J ayant un Ti ou Fi en fonction inférieure sont chaque fois nettement moins représentées chez les HQI (ex: ESTJ/ESFJ et dans une moindre mesure ENTJ/ENFJ). »

Sondage 3:

INTP 30% [ 86 ]
INFP 26% [ 74 ]
INTJ 13% [ 36 ]
INFJ 11% [ 30 ]
ENTP 9% [ 24 ]
ENFP 5% [ 13 ]
ISTP 2% [ 6 ] / ENTJ 2% [ 6 ]
ISFP 1% [ 2 ]
ISTJ 0% [ 1 ] / ISFJ 0% [ 1 ] / ESFP 0% [ 1 ] / ESTJ 0% [ 1 ] / ENFJ 0% [ 1 ]
ESFJ 0% [ 0 ] / ESTP 0% [ 0 ]

Total des votes : 282

En résumé, à la lumière des trois sondages de ce site internet, de son forum et des différents livres que j’ai lus sur le sujet, ainsi que grâce à l’observation de quelques zèbres dans mon entourage (je compte mentalement:…au moins 9 ou 10…), les fonctions dominantes et auxiliaires les plus liées au haut potentiel seraient:

Chez les personnes de nature introvertie (orientation des énergies vers l’intérieur qui serait innée):

  1. Ne (intuition extravertie)  en fonction auxiliaire avec soit une fonction dominante Ti ou soit Fi (pensée introvertie/sentiment introverti) en fonction dominante = 56 pour cent des sondés de Zebracrossing
  2. Ni (intuition introvertie) en fonction dominante avec soit Te ou Fe (pensée extravertie/sentiment extraverti) en fonction auxiliaire= 24 pour cent des sondés.

Pour ces 4 types: INTP/INFP, INTJ/INFJ désignés ici, la socionique laisse une brèche dans le débat, car une personne INFJ pourrait selon la socionique avoir une fonction dominante intuition N ou sentiment F et une personne INFP pourrait avoir comme fonction dominante F …ou… N…les frontières entre les deux types n’étant plus les mêmes qu’avec le MBTI.

Chez les personnes extraverties (orientation des énergies vers l’extérieur, également innée?):

3. Ne (intuition extravertie) en fonction dominante avec soit une fonction inférieure Ti ou soit Fi en fonction auxiliaire (pensée introvertie/sentiment introverti)= 14 pour cent des sondés.

Il est important d’avoir en tête que le haut potentiel est une possibilité chez les personnes introverties et intuitives…notamment lorsque l’on a affaire à des enfants, car le diagnostic est souvent d’une grande aide pour bien vivre sa vie, différent certes, mais parmi et avec les autres…hypersensible, certes, mais en ayant conscience des aspects positifs de la douance. Un diagnostic chez un spécialiste peut s’avérer libératoire…

Je vous conseille si vous êtes concernés l’excellent article sur la théorie de Dabrowski, plein de panneaux indicateurs sur le chemin tortueux de certains HP (tous?), disponible à partir du lien suivant:

http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:dabrowski

La faible proportion de certains de ces types psychologiques dans la population ne veut pas dire qu’ils ne soient pas importants pour l’avenir des humains. En effet, nos sociétés sont majoritairement fondées sur l’extraversion, la sensation et la pensée.

Les volets introvertis et intuitifs des zèbres gagneraient à être davantage exprimés dans les sociétés occidentales, plutôt que montrés du doigt comme « bizarres », « intello » etc…et je pense aussi aux types F (sentiments) des HP et non HP, fonction plus présente chez les femmes, dont l’expression fait cruellement défaut à notre monde.

Affirmons donc qui nous sommes et notre fonctionnement créatif, intuitif et/ou sentimental, la pensée pouvant se mettre à leur service.

Si vous êtes concernés, vous pouvez participer ci-dessous à un autre sondage:

Résultats du sondage au 12 02 2021:

POUR LES COMMANDES DE CONSULTATIONS:

ASTROLOGIE (thème de naissance, synastrie, composite, révolution solaire de l’année…), LIENS D’AMES DONT FJ,

GUIDANCES TAROT ET ORACLES/CANALISATION MÉDIUMNIQUE

AKASHA/KARMA

à tout de suite dans l’onglet « con(tact)sultations »

Types psychologiques 5/10 : tableaux des relations (socionique)

Voici  un récapitulatif des relations intertypes selon la socionique évoquée dans l’article précédent. Pour une meilleure « lisibilité », il est découpé en 4 tableaux étudiant les relations de 4 types psychologiques avec les autres. Pour une lisibilité maximale, vous pouvez ouvrir les deux articles de front dans votre navigateur.

Légende :

Relations « faciles » : C : complémentarité, A : activation, R : reflet, J : jumeau

Relations presque parfaites : qC : quasi complémentarité, Mi : mirage, Pr : proche, Ag : agitateur

Relations compliquées : Opp : opposé, Aff : affrontement, Ids : idéal, Sem : semblable

Relations inégales: les types de la première ligne sont : Co+ : contrôleur, Co- : contrôlé, Su+ : supérieur, Su- : subordonné, par rapport à celui de la colonne de gauche.

A l’aide des articles précédents, vous pouvez déterminer votre type MBTI et son équivalent en socionique.

Partie 1

SOCIONIQUE/MBTI ILE         ENTP SEI        ISF ESE       ESFJ LII      INT
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

J C A R
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

C J R A
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

A R J C
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

R A C J
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

Su+ Co+ Sem qC
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

Co+ Su+ qC Pr
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

Ag Mi Su- Co-
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

Mi Ag Co- Su-
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

Ids Opp Pr Aff
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

Opp Ids Aff Sem
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

Sem Aff Ids Opp
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

Aff Sem Opp Ids
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

Su- Co- Ag Mi
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

Co- Su- Mi Ag
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

Pr qC Su+ Co+
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

qC Pr Co+ Su+

Partie 2

SOCIONIQUE/MBTI EIE     ENFJ LSI       IST SLE     ESTP IEI       INF
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

Su- Co- Ag Mi
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

Co- Su- Mi Ag
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

Pr qC Su+ Co+
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

qC Pr Co+ Su+
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

J C A R
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

C J R A
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

A R J C
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

R A C J
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

Su+ Co+ Pr qC
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

Co+ Su+ qC Pr
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

Ag Mi Su- Co-
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

Mi Ag Co- Su-
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

Ids Opp Sem Aff
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

Opp Ids Aff Sem
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

Sem Aff Ids Opp
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

Aff Sem Opp Ids

Partie 3

SOCIONIQUE/MBTI SEE      ESFP ILI       INT       LIE  ENTJ

 

ESI     ISF
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

Ids Opp Sem Aff
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

Opp Ids Aff Sem
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

Sem Aff Ids Opp
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

Aff Sem Opp Ids
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

Su- Co- Ag Mi
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

Co- Su- Mi Ag
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

Pr qC Su+ Co+
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

qC Pr Co+ Su+
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

J C A R
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

C J R A
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

A R J C
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

R A C J
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

Su+ Co+ Pr qC
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

Co+ Su+ qC Pr
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

Ag Mi Su- Co-
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

Mi Ag Co- Su-

Partie 4

SOCIONIQUE/MBTI LES     ESTJ

 

EII      INF IEE     ENFP SLI      IST
ILE

Inventeur

Intuition extravertie

ENTP

Su+ Co+ Pr qC
SEI

Médiateur

Sensation introvertie ISFP ou ISFJ

Co+ Su+ qC Pr
ESE

Communicateur

Sentiment extraverti ESFJ

Ag Mi Su- Co-
LII

Analyste

Pensée introvertie INTP ou INTJ

Mi Ag Co- Su-
EIE

Acteur

Sentiment extraverti ENFJ

Ids Opp Sem Aff
LSI

Inspecteur

Pensée introvertie ISTP ou ISTJ

Opp Ids Aff Sem
SLE

Maréchal

Sensation extravertie ESTP

Sem Aff Ids Opp
IEI

Lyrique

Intuition introvertie INFP ou INFJ

Aff Sem Opp Ids
SEE

Politique

Sensation extravertie ENFP

Su- Co- Ag Mi
ILI

Critique

Intuition introvertie INTP ou INTJ

Co- Su- Mi Ag
LIE

Entrepreneur

Pensée extravertie ENTJ

Pr qC Su+ Co+
ESI

Protecteur

Sentiment introvertie ISFP ou ISFJ

qC Pr Co+ Su+
LSE

Administrateur

Pensée extravertie ESTJ

J C A R
EII

Humaniste

Sentiment introverti INFP ou INFJ

C J R A
IEE

Conseiller

Intuition extravertie ENFP

A R J C
SLI

Maître

Sensation introvertie ISTP ou ISTJ

R A C J

A suivre un article décrivant plus précisément les relations entre les types, « Types psychologique n°7 »

Types psychologiques 7/10 : Les personnages du rêve dans la psychologie féminine

Cet article final dans la série des « types psychologiques » signe un retour au rêve, thème majeur de ce site dédié principalement à l’inconscient.

Il fait écho à un autre article publié en février dernier sur «Les étapes de l’individuation chez la femme ». Ce dernier traitait uniquement de la fonction inférieure (animus pour la femme, doublé de l’ombre).

Je vais à présent compléter celui-ci en abordant l’apparition des trois autres fonctions psychologiques en rêve (fonction dominante, auxiliaire et tertiaire : cf articles précédents).

Ce matin-même, une amie m’a raconté un rêve récent que je lui emprunte en introduction 😉  : elle se regarde dans le miroir et y voit une jeune femme, ressemblant à sa fille. Mais lorsqu’elle commence à adopter des mimiques ou lorsqu’elle bouge, le reflet ne la suit pas vraiment.

La jeune femme est de l’autre côté du miroir, c’est-à-dire en partie dans l’inconscient. Il peut s’agir du Soi. Il peut s’agir plus vraisemblablement aussi de l’archétype représenté par la « Puella », jeune femme de la quaternité psychique féminine. Elle représente la fonction tertiaire, c’est-à-dire une fonction qui n’est pas naturelle dans la personnalité du sujet, mais que l’on développe à partir de 20 ans, plus facilement que la fonction inférieure qui est la plus difficile à intégrer (à partir de la mi-vie). La jeune fille du miroir offre un reflet différent car même s’il s’agit de la même personne, la façon d’agir est différente (si le moi agit à l’extérieur avec un élan sentimental, la jeune fille sera plus cérébrale par exemple).

Voici les personnages du rêve incarnant nos quatre fonctions psychiques selon John Beebe, psychanalyste jungien américain :

Fonctions psychiques Fonction dominante (développée vers 6 à 12 ans) Fonction auxiliaire

(développée vers 12 à 20 ans)

Fonction tertiaire (développée vers 20 à 35 ans) Fonction inférieure (à partir d’environ 35/40 ans)
John Beebe Héroïne, sujet Mère Puella, jeune fille Animus

John Beebe explique par ailleurs que chaque type de fonction (ordonnés différemment selon la personnalité des gens) peut être représenté en rêve sous des couleurs différentes, qui peuvent être portées par les personnages : rouge pour la fonction sentiment, jaune pour l’intuition, vert/marron pour la sensation et bleu pour la pensée.

Après examen de mes rêves sur une très longue période, voici une synthèse des fonctions et couleurs relevées :

Avant 34 ans : rêves rares des quatre couleurs, avec sous-représentation du vert.

Depuis 34 ans : 13 rêves de rouge, 4 rêves de jaune, 7 rêves de bleus et 14 rêves de vert/marron.

Cela donne donc à penser que la sensation serait ma fonction inférieure puisqu’inexistante quasiment dans mes rêves de jeune adulte et très présente en début de deuxième partie de vie. L’apparition de chats en rêve à la même période va dans ce sens. Par ailleurs, il est possible que du fait de mon histoire, j’aie développé très tôt la fonction tertiaire pour pallier une faiblesse personnelle de la fonction auxiliaire. Dans ce cas, si d’autres personnes examinent la fréquence des couleurs portées par les personnages de leurs rêves aux différentes époques de leur vie, il est possible que les deux couleurs les plus marquées après 35 ans soient en fait les fonctions tertiaires et inférieures.

Observons à présent le lien avec les figures féminines.

Archétypes de la quaternité psychique féminine. Héroïne/moi Mère Puella Animus
Apparitions de couleurs Peu de couleurs…

-Rêve de vêtement d’enfant jaune à vendre.

-Rêve de gouttes jaunes dans les yeux (vision/intuition)

C’est beaucoup plus net : de nombreux rêves de rouge sont associés à la mère.

Un peu de marron (partie de l’animus issu de l’animus maternel ?)

Peu de couleurs…

-Rêve de la Vierge Marie (robe bleue)

-Je cherche des lunettes bleues.

Marron/vert

13 rêves faits depuis 4 ans.

Pas forcément en lien avec l’animus, mais avec une fonction féminine nouvelle.

Fonctions psychiques

correspondantes

Fonction dominante (développée vers 6 à 12 ans)

INTUITION

Fonction auxiliaire

(développée vers 12 à 20 ans)

SENTIMENT

Fonction tertiaire (développée vers 20 à 35 ans)

PENSEE

Fonction inférieure (à partir d’environ 35/40 ans)

SENSATION

Ces apparitions de personnages et couleurs en rêve correspondent apparemment à mon type psychologique MBTI : INFJ. En revanche  ce qui apparait clairement concernant les fonctions auxiliaire (F) et inférieure (S), est moins visible pour les deux autres fonctions. Ceci dit, comme il s’agit de couples de fonctions, par élimination, la fonction dominante est forcément irrationnelle intuitive et la fonction tertiaire rationnelle pensée.

Le type de socionique est également validé par ces rêves : j’appartiendrais au type EII : sentiment introverti prioritaire (très nombreux rêves de rouge), l’intuition venant en seconde place dans cette classification des types psychologiques.

Cependant, l’intuition étant la première fonction installée chez moi chronologiquement (6 à 12 ans), la sensation reste la fonction inférieure.

Cette étude de rêves donne un nouveau jour au questionnement des différences entre les types MBTI et socionique : pour les personnes introverties, la fonction dominante effective n’est pas forcément celle installée en premier dans la vie.

En bref, l’observation des rêves peut donner une indication sur les fonctions psychologiques privilégiées d’une personne, mais elle doit être minutieuse et sujette à caution.

Une autre difficulté est de distinguer les personnages « sujet » (partie de nous) et objets (vraies personnes). J’ai en effet fait deux rêves de bleu concernant deux figures masculines importantes pour moi. L’un des rêves est ancien, l’autre moins. Or, il se trouve qu’au moins un de ces hommes est de type pensée… (bleu). Si on parvient à distinguer l’objet du sujet, nos rêves peuvent donc aussi nous donner des indications sur les personnes de notre entourage.

2) Souvent, dans l’inconscient, les données, qui peuvent sembler contradictoires au premier abord, s’entremêlent en couches superposables parfaitement compatibles. Ainsi, parallèlement à ce qui est décrit plus haut, chez chaque femme, ces expressions peuvent prendre (au moins) quatre autres formes fonctionnant par couple, et pouvant également apparaître en rêve.

Toni Wolff les explicite dans les Cahiers jungiens de psychanalyse n° 102 (automne 2001).

Il s’agit de :

La femme Médiale/l’amazone au plan trans-personnel, relationnel

La mère/l’hétaïre, (ici la mère n’est pas forcément la fonction auxiliaire) au plan personnel.

La femme médiale est plongée dans l’atmosphère psychique de son environnement, dans l’esprit de son temps et dans l’inconscient personnel. Son moi est faible, elle est peu ancrée dans la réalité. Elle ressent ce qui est encore latent dans l’inconscient de l’autre et cela peut parfois amener confusion et destruction dans des relations très proches (elle peut incarner une part de l’anima de l’homme). Les anciennes chamanes correspondent notamment à ce profil, aujourd’hui on trouve plutôt des femmes s’intéressant à la graphologie, l’astrologie, etc.

L’Amazone est souvent une grande voyageuse ou sportive. Elle a de l’autorité, est indépendante et cela peut parfois prendre des formes agressives (protestation virile, mégère à la maison, utilisant les armes des hommes…)

La mère est protectrice, nourricière : il y a peu besoin d’expliciter les caractéristiques de ce comportement maternel…le côté négatif en est entre autres  la surprotection étouffante.

Femme allaitant, Abbaye de Fontevrault (49)

L’hétaïre  est l’amante : elle touche la part d’ombre de l’homme (mêlée à son anima). Séductrice parfois dans l’illusion.

Chaque femme a un de ces aspects du féminin plus développé que les trois autres. L’opposé est sa fonction inférieure, intégrée dans la deuxième partie de la vie ce qui mène au Soi, personne au psychisme unifié. Le couple des deux autres est plus ou moins développé et sert la fonction dominante.

Dans les sociétés matriarcales (quelques millénaires avant J.C.), outre le simple rôle de mère admis par les sociétés patriarcales, notamment catholiques, il existait des rôles de femmes initiatrices sexuelles (hétaïre), amazones, femmes mystiques/prêtresses (femme médiale). Mais aussi des femmes muses et créatrices ainsi que le décrit Paule Salomon dans son livre « la femme solaire. » Ces femmes libres sont depuis longtemps reléguées dans l’inconscient collectif sous diverses formes comme celles de  Lilith, de Notre-Dame-de-la-nuit, de mauvaises fées, déesse aux oiseaux,…L’individuation féminine consiste aussi à se libérer du joug inconscient chrétien, présent même chez les femmes de familles athées, car inscrit dans l’inconscient collectif et notre culture.

3) Je terminerai en ajoutant une progression proposée par Jung au sujet des stades de l’anima chez l’homme mais qui peut prendre sens pour l’évolution psychique de la femme :

Jung (parallèle avec les stades de l’anima chez l’homme) La femme primitive (relations instinctuelles et biologiques), telle Eve La femme belle, avec la présence d’éléments sexuels (Hélène de Faust) La Vierge Marie (Eros spirituel) La femme sage, sainte et pure (Joconde, déesse grecque par ailleurs d’une grande beauté)

 

A travers toutes ces approches, on prend conscience que le psychisme d’une personne est un équilibre de très nombreuses forces et énergies représentées de différentes manières, archétypiques, psychologiques et comportementales, qui s’avèrent toutes être de précieux outils pour la connaissance de soi et l’évolution vers une personnalité unifiée et riche.

On trouve dans la littérature, et notamment dans les contes des évocations de ces figures féminines, je pense notamment au magnifique conte « la jeune fille sans mains » raconté et analysé par Clarissa Pinkola Estes dans Femmes qui courent avec les loups, que je ne saurais trop vous conseiller de lire (voir article succinct sur ce livre). Dans la forêt symbolisant le monde intérieur, la jeune fille sans mains trouve une famille dans la quaternité suivante : elle-même jeune fille, la vieille mère, l’enfant-soi et le Roi-Animus. Elle y évolue vers le mariage sauvage (vers le Soi) qui adviendra une fois que ses mains, volées par le diable, auront repoussé par ses longs soins.

Types psychologiques 6/10: descriptif des relations (socionique)

Voici un rappel de la légende du tableau de relations intertypes de l’article précédent:

Relations « faciles » : C : complémentarité, A : activation, R : reflet, J : jumeau

Relations presque parfaites : qC : quasi complémentarité, Mi : mirage, Pr : proche, Ag : agitateur

Relations compliquées : Opp : opposé, Aff : affrontement, Ids : idéal, Sem : semblable

Relations inégales: les types de la première ligne sont : Co+ : contrôleur, Co- : contrôlé, Su+ : supérieur, Su- : subordonné, par rapport à celui de la colonne de gauche.

 

Puis ci-dessous suit une description de chaque relation notée dans le tableau. Il s’agit d’une traduction des indications complètes d’un site en anglais : http://www.socionics.com

Avant tout, il convient de préciser que la force des tendances évoquées ici peut être considérablement nuancée par la conscience des personnes (se connaissant et connaissant leurs points forts et leurs défauts) et surtout par l’attirance éprouvée l’un pour l’autre.

Voici les quatre relations les plus « faciles » pour les relations à long terme :

  • C (relation de complémentarité/dualité) :

« Ces relations sont les plus favorables et les plus confortables de toutes les relations intertypes, offrant une compatibilité psychologique complète. Les partenaires doubles sont comme deux moitiés d’une unité entière. Ils comprennent généralement les intentions de chacun sans avoir besoin de dire un mot. Dual protégera naturellement vos points faibles et appréciera les plus solides sans demander quoi que ce soit en retour. L’interaction avec votre Dual vous permet d’être vous-même sans avoir à vous adapter à votre partenaire comme dans d’autres relations. Cela permet souvent aux deux partenaires d’avoir beaucoup d’énergie qu’ils peuvent utiliser pour leurs propres activités intéressantes. Les conflits entre les Dual sont très rares et, s’il en existe, ils sont généralement de courte durée et résolus sans douleur. Votre partenaire double vous aimera juste pour ce que vous êtes et s’il existe un véritable amour, il se pourrait que cela ne se produise que dans les relations de dualité.

 

Cependant, ces relations ne sont pas forcément idylliques. La raison en est que nous sommes habituellement modelés par la vie, que nos opinions et nos attitudes acquises peuvent affecter nos relations de façon très importante. En fait, les jeunes ont plus de chance de réussir dans la quête de leur partenaire idéal que les personnes âgées. Mais les chances sont toujours là pour tous.

 

Il existe au moins deux conditions à remplir pour une relation réussie entre « Duals ». Tout d’abord, entre les partenaires, il doit y avoir au moins une attraction mutuelle. Deuxièmement, et surtout, les partenaires doivent s’efforcer de faire des choses identiques ou similaires. Cela peut inclure des intérêts communs et / ou des objectifs de vie. Les partenaires qui pensent sérieusement à la construction d’une famille sont un bon exemple. Disons logiquement: deux moitiés du même ensemble ne doivent pas se repousser ou se déplacer dans différentes directions, sinon l’ensemble se brisera en morceaux. Les relations de dualité traversent également plusieurs étapes. La première étape peut parfois être vraiment tendue. C’est comme un nouveau moteur qui nécessite un rodage. Si les relations s’effondrent, cela arrive normalement dans la première étape. Plus les « Duals » traversent d’épreuves, plus leur relation devient solide.

 

Cependant, la nature nous a fait un petit tour. Il est difficile de remarquer votre partenaire Dual parmi tous les autres types. Habituellement, lors des premiers contacts, l’introverti parait simple et ordinaire, ne justifiant donc pas l’attention du partenaire extraverti. En retour, les introvertis considèrent que leur Dual extraverti est trop bien pour eux et donc inaccessible. L’effet magnétique de Dualité devient évident lorsque les partenaires ne se voient pas pendant un certain temps,  après avoir été ensemble pendant un certain temps. Enfin, ces relations sont les plus adaptées à l’amitié, au mariage et à la vie familiale. Avoir un partenaire double est irremplaçable si vous devez survivre dans un environnement socialement dangereux. »

 

  • J (relation jumelle, d’identité):

« Ce sont des relations de compréhension complète entre partenaires mais avec incapacité de s’entraider. Les partenaires identiques voient le monde avec des yeux identiques, calculent de façon identique les informations reçues, arrivent à des conclusions identiques et ont des problèmes identiques. Les partenaires identiques éprouvent généralement de la sympathie les uns envers les autres, essayant de se soutenir et de se justifier mutuellement. Les relations identiques ont également un côté négatif. L’interaction avec un partenaire identique peut rapidement devenir ennuyeuse, à moins que les partenaires aient des intérêts communs, travaillent sur le même projet ou si une relation professeur/élève se développe entre eux. Habituellement, lorsque les partenaires ne reçoivent aucune nouvelle information les uns des autres, leurs relations peuvent devenir neutres. Cependant, des relations périodiquement neutres peuvent redevenir vivantes pendant une courte période. Cela se produit lorsque les partenaires découvrent de nouvelles choses les uns sur les autres. Si l’attirance est mutuelle, leurs relations peuvent être très aimantes et attentionnées. Pour que les relations identiques durent, un partenaire doit jouer le rôle de Dual comme s’il s’agissait d’une relation de complémentarité. Habituellement, cela se produit naturellement. Si les deux sont des introvertis, on essaie souvent inconsciemment de s’occuper du côté extraverti des choses, si les deux sont de type « pensée », alors l’un essaye de combler le vide émotif résultant etc. Comme dans toute relation, il doit y avoir une force motrice pour la maintenir. Le résultat des relations identiques est l’auto-développement, car ces relations peuvent vous aider à regarder vos propres capacités et handicaps sous un angle différent. En conclusion, seules ces relations peuvent fournir à une personne une auto-évaluation correcte.

3)  A (relation d’activité/activation) : Ces relations sont les plus faciles et les plus rapides à démarrer. Les partenaires d’activité ne rencontrent aucune difficulté lorsqu’ils entrent dans la relation. Ils se stimulent mutuellement dans l’activité. L’interaction avec un partenaire d’activité devient encore plus satisfaisante si les deux partenaires ressentent une attraction mutuelle. Cependant, sur une longue période survient une suractivité qui entraîne une fatigue de l’autre. Lorsque cela se produit, les partenaires d’activité ont besoin d’un court repos l’un de l’autre, après quoi ils peuvent à nouveau jouir d’une interaction positive. Ce motif se répète en donnant à ces relations un caractère oscillant. Si les partenaires ne peuvent pas prendre du temps pour eux, la relation peut devenir négative. Bien que l’interaction globale entre les partenaires soit agréable et facile, en ce qui concerne l’accomplissement des tâches quotidiennes, les partenaires rencontrent généralement de nombreux problèmes. Au lieu de résoudre les problèmes, les partenaires d’activité ont tendance à se conseiller sur la façon de résoudre ces problèmes, touchant souvent les points faibles de chacun. Le conseil d’un partenaire d’activité est toujours utile, car il peut renforcer votre faiblesse, mais ce n’est pas pour autant que celle-ci deviendra votre force. L’autre problème avec ces relations est que l’information entre les partenaires d’activité nécessite toujours des ajustements. Un partenaire peut considérer l’autre comme peu clair et pas assez concret, alors que pour l’autre partenaire, le premier est trop peu raffiné. La collaboration est également difficile, car les partenaires ne peuvent pas prédire les comportements et les actions de chacun dans ce qui semble être une situation ordinaire. Pour cette raison, les partenaires ne peuvent pas toujours compter l’un sur l’autre. La plupart des problèmes se posent dans les relations d’activité parce qu’un partenaire est dans le jugement (organisation) et l’autre dans la perception (improvisation), ce qui signifie qu’ils vivent des rythmes différents. Ces relations sont excellentes pour les loisirs, mais pas pour les activités quotidiennes. Lorsque deux paires de Dualité se rassemblent, elles ressentent un sentiment d’exaltation. La raison en est que lorsque deux paires complémentaires interagissent les unes avec les autres, les deux introvertis (un de chaque paire complémentaire) et les deux extrovertis (un de chaque paire complémentaire) interagissent les uns avec les autres dans deux relations d’activité. Les introvertis dans les relations d’activité deviennent légèrement extravertis et plus ouverts, alors que deux extravertis se calmeront souvent un peu.

4)  R (relation de reflet/miroir) :

 

Ce sont des relations de correction mutuelle. Les partenaires miroirs ont des intérêts et des idées similaires, mais une compréhension légèrement différente des mêmes problèmes. Chaque partenaire ne peut voir que la moitié d’un problème. Par conséquent, chaque partenaire trouve toujours ce qui va intéresser l’autre. Habituellement, les partenaires se rendent vite compte qu’ils sont connectés. Le domaine de confiance d’un partenaire est toujours le domaine de la créativité de l’autre partenaire. Ce qu’un partenaire considère comme solide et orienté vers un but précis semble incomplet et variable pour l’autre partenaire. Cette différence peut souvent intriguer les partenaires surtout lorsqu’ils ont un projet commun. C’est comme si l’autre partenaire avait mal compris le concept principal. Par conséquent, chaque partenaire tente de faire comprendre son point de vue à l’autre, mais échoue généralement, car chaque partenaire agit de son côté avec confiance. Pour la même raison, les partenaires de Reflet peuvent être impliqués dans des conflits vraiment flamboyants à cause de leurs opinions. Cependant, les partenaires Reflet sont souvent de très bons amis. Lorsqu’ils travaillent ensemble sur un même projet, leur correction et leur ajustement mutuels deviennent une critique constructive qui est généralement acceptée comme utile. Le principal inconfort dans ces relations est causé par la différence de jugement et de perception entre les partenaires. Les partenaires miroirs acceptent généralement de fixer des objectifs proches dans l’avenir, mais ne sont pas d’accord avec les objectifs mondiaux. Les relations de miroir/reflet manquent généralement d’une atmosphère chaleureuse entre les partenaires. Cette situation change normalement en présence d’une tierce personne qui est Dual chez un partenaire et d’un partenaire d’activité pour l’autre.

Puis les 4 relations « presque parfaites » :

  • qC (quasi-complémentarité ou semi-dualité):

Ce sont des relations de dualité déficiente. Les partenaires de la semi-dualité n’ont généralement aucun problème de compréhension mutuelle ou pour comprendre les objectifs de chacun, lorsque ces objectifs ne sont que sur le papier. Lorsqu’il s’agit de réaliser des plans communs, les partenaires échouent souvent à coopérer. Le partenaire extraverti n’écoute guère l’introverti, en se concentrant davantage sur le son de sa propre voix. Cependant, le partenaire introverti ne s’inquiète pas de cela et ils semblent souvent trouver un moyen de s’y adapter. Les quasi-complémentaires trouvent généralement beaucoup de sujets de conversation et ces conversations sont loin d’être ennuyeuses. Ils s’intéressent d’autant plus l’un à l’autre qu’ils sont différents en genre, et qu’ils sont attirés l’un par l’autre. Cependant, lorsqu’ils ont l’impression qu’ils se comprennent, l’un d’entre eux fait généralement quelque chose, pas délibérément bien sûr, qui ruine toute l’harmonie établie en remettant les partenaires à l’endroit où ils en étaient. C’est ainsi que la dualité incomplète se manifeste. Les partenaires de la semi-dualité ne restent pas contrariés longtemps. Quand les partenaires sont calmés, ils tentent de se rapprocher l’un de l’autre, ce qui entraîne malheureusement un autre heurt. Pour l’observateur, ces relations peuvent sembler vraiment passionnantes et aimantes. Les relations de semi-dualité peuvent être comparées au papillon et à la flamme. Si elles ne sont pas prises au sérieux, ces relations peuvent produire un peu de secousses périodiquement, en gardant les partenaires « éveillés ». Les relations de semi-dualité sont contrastées: on est heureux de voir son partenaire puis déçu avant d’être à nouveau soudain émerveillé.

 

  • Pr (relation proche ou comparative) :

Ce sont des relations de similitude trompeuse. Les partenaires comparatifs parlent de choses similaires, ont des intérêts similaires, obéissent aux normes de politesse et d’hospitalité les uns envers les autres, mais ils ne manifestent jamais vraiment un intérêt pour les problèmes des autres. Après un certain temps, ces relations peuvent devenir ennuyeuses et stagnantes. Lorsque les partenaires comparatifs se situent au même niveau dans une hiérarchie, ils peuvent coexister assez paisiblement. Mais lorsqu’un partenaire devient supérieur à l’autre, ils peuvent avoir de sérieux désaccords et conflits. Les partenaires comparatifs examinent les mêmes questions sous des angles très différents. Un partenaire se sent comme si l’autre était en train d’essayer de résoudre le même problème d’une manière peu pratique. Cela peut causer de grands malentendus entre les partenaires, en particulier lorsqu’il s’agit de méthodes de travail et, par conséquent, les partenaires tentent généralement de faire un compromis. En société, les relations comparatives peuvent s’améliorer un peu. La raison en est que le comportement d’un partenaire par rapport à d’autres personnes apparaît généralement comme intéressant et valable pour l’autre partenaire. De plus, les partenaires ont de bonnes chances d’apprendre l’un de l’autre pour mieux améliorer leurs interactions sociales. Lorsque les partenaires comparatifs demandent conseil à l’autre, le conseiller parle souvent pour lui-même. En conséquence, la personne qui a demandé des conseils repart généralement sans rien. Les partenaires comparatifs peuvent se considérer comme égoïstes, mais ils n’essaient pas de s’expliquer. Dans un environnement familial, ces relations sont très lourdes, car elles peuvent créer une méfiance entre les partenaires et ne pas leur permettre de ressentir leur propre importance.

 

 

  • Mi (relation mirage ou illusion)

Ce sont des relations de paresse croissante. Il n’existe pas d’autres relations inter-types qui peuvent désactiver les partenaires autant que les relations illusoires. Les partenaires illusoires se sentent à l’aise de se détendre ensemble, en abordant différents sujets. Ce dont un partenaire parle est toujours intéressant, mais pour mieux comprendre le partenaire, l’autre partenaire doit se forcer. Cette difficulté à faire des efforts rend également l’atteinte d’objectifs communs presque impossible. L’activité mutuelle ou toute autre activité est compliquée, car les partenaires illusoires ne comprennent pas les raisons et les motivations de leurs actions. Tout ce que l’un essaye de réaliser semble généralement insuffisant et sans valeur pour l’autre. Les partenaires s’attendant à autre chose, ils deviennent négatifs et peuvent critiquer les intentions et les objectifs de l’autre. Pour un observateur, ce malentendu entre partenaires peut paraître humoristique. Le partenaire introverti essaie généralement de se libérer des tentatives du partenaire extraverti d’imposer ses opinions. Les introvertis cherchent l’indépendance. Pour caricaturer, le partenaire extraverti veut faire de son partenaire introverti une «personne normale». Les deux partenaires n’ont pas confiance dans les capacités de l’autre. Cependant, les désaccords dans ces relations sont généralement courts quand les partenaires sont attirés les uns par les autres. Parfois, les relations illusoires deviennent vraiment chaleureuses et attentionnées. Cela se produit lorsque les partenaires travaillent ensemble mais pas sur la même tâche. Les partenaires peuvent être satisfaits d’un projet réussi, mais lorsqu’ils tentent de lancer un nouveau projet, ils rencontrent à nouveau des difficultés de coopération.

 

 

  • Ag (agitateur) ou « look a like »

Ce sont des relations entre partenaires égaux qui peuvent être appelés des connaissances plutôt que des amis. Il n’y a pas d’obstacles visibles dans le développement de ces relations, les partenaires peuvent facilement parler de n’importe quoi. Les partenaires semblables ne ressentent aucun danger venant de l’autre partenaire. Les côtés forts des partenaires sont différents de telle sorte que presque toutes les conversations entre eux tombent toujours dans la zone de confiance d’un seul des partenaires. Les partenaires semblables ont également des problèmes similaires qui les rendent plutôt sympathiques les uns envers les autres au lieu d’être critiques vis-à-vis des vulnérabilités de l’autre. La compréhension entre les partenaires est habituellement bonne. La collaboration entre eux peut être très fructueuse, surtout si les partenaires ressentent une attraction mutuelle. Lorsque les partenaires perdent leur sentiment de sympathie l’un pour l’autre par la colère ou toute autre raison, ils peuvent exercer une pression sur les vulnérabilités de leur partenaire. Cela peut parfois être vraiment inattendu et désagréable pour les deux partenaires. Les disputes dans des relations semblables ne sont pas si courantes. Les partenaires essaient habituellement de s’entraider, ou sentent au moins lorsque leur partenaire a besoin d’une aide. Cependant, dans de nombreux cas, l’aide n’est pas suffisamment efficace parce que les partenaires ont des problèmes similaires. Des relations semblables ont donc un degré de confort moyen. Les partenaires n’ont rien contre l’autre. Ces relations peuvent apporter un sentiment de satisfaction dans l’interaction avec un partenaire égal et non ennuyeux.

 

Les quatre relations « compliquées »

  • Opp (relation d’opposition/contraire)

Ce sont des relations avec une distance psychologique instable. Les deux partenaires éprouvent des difficultés à établir et à maintenir une distance psychologique stable entre eux. La seule chance pour qu’ils s’entendent, c’est quand ils sont laissés seuls. Dans le cas contraire, les partenaires sont généralement en concurrence sur leurs côtés forts. La raison en est lorsque quelqu’un d’autre est présent, chaque partenaire essaie de capter l’attention de l’auditeur en montrant son côté fort. Les partenaires peuvent aimer certains éléments du comportement de l’autre : cela aide souvent les partenaires à commencer une relation plus étroite. Cependant, lorsqu’ils sont en entreprise, leur interaction peut changer de façon spectaculaire. Le partenaire introverti devient habituellement distant, les relations perdent des sentiments chaleureux et deviennent formelles et prudentes. Les deux partenaires peuvent commencer à regretter qu’ils soient devenus trop confiants. Le partenaire extraverti a parfois l’impression fausse que le partenaire introverti agit délibérément contre lui. Cela peut apporter beaucoup de malentendus inattendus dans ces relations, car les deux partenaires sont convaincus qu’avant tout était bien. Le partenaire introverti commence à freiner l’activité du partenaire extraverti et peut faire des reproches et des critiques. Le partenaire extraverti en retour peut se comporter de la même manière. La position la plus vulnérable dans ces relations appartient au partenaire extraverti, qui peut se sentir comme s’il était trahi. En conséquence, le partenaire extraverti pourrait commencer à s’inquiéter excessivement de la suite afin de ne pas commettre de fautes et peut donc devenir très suspect. Malheureusement, le partenaire extraverti ne peut pas voir que leur partenaire introverti n’est pas aussi mauvais qu’ils ont commencé à imaginer.

 

  • Aff (relation d’affrontement ou de conflit)

 

Ce sont des relations de conflits récurrents. Les relations conflictuelles offrent la pire compatibilité entre les partenaires parmi toutes les autres relations. Cependant, cela ne semble pas être si évident, surtout dans les premiers stades de la relation. Les partenaires en conflit semblent plutôt attrayants, intéressants et dotés de capacités impressionnantes. Les deux partenaires sont généralement convaincus qu’ils peuvent coexister et collaborer de manière assez paisible, mais bientôt il devient évident que quelque chose ne va toujours pas, rendant leur relation problématique. Les deux partenaires peuvent penser à tort que la cause de ces problèmes est mineure et facilement réparable et que tout ce qu’ils doivent faire est de montrer un peu plus d’efforts pour comprendre leur partenaire. Malheureusement, ces tentatives de continuer à pousser leur relation plus loin vont bientôt provoquer un conflit ouvert entre les partenaires. Lorsque le conflit commence, les partenaires se frappent exactement là où ils peuvent causer une douleur maximale. En retour, l’autre partenaire contre-attaque de manière encore plus agressive. Avec chaque conflit, ces relations deviennent de pires et pires. Les partenaires sont de plus incapables de protéger et de prendre soin des points faibles de l’autre. Cela entraîne régulièrement des désaccords et des déceptions dans ces relations. Quand après plusieurs tentatives infructueuses d’établir une relation stable, les partenaires abandonnent et rompent la relation, ils se sentent soulagés.

 

  • Ids (idéal ou super-ego) :

Ce sont des relations de respect mutuel entre partenaires. Les partenaires Super-Ego peuvent se considérer comme un idéal lointain et légèrement mystérieux. Ils s’intéressent souvent aux mœurs, au comportement et à la composition de la pensée de l’autre. Les deux partenaires éprouvent un sentiment chaleureux l’un envers l’autre, mais pour un observateur extérieur, ces relations peuvent sembler froides. Si les partenaires Super-Ego ne parviennent pas à trouver des intérêts communs, leur interaction peut devenir très formelle. Les partenaires pensent généralement davantage à exprimer leur point de vue qu’à écouter leur partenaire. Chacun parle de son domaine de confiance. Les partenaires s’intéressent généralement l’un à l’autre et se respectent lorsqu’il ne se connaissant pas encore bien. Lorsque les partenaires commencent une interaction plus étroite, ils commencent à rencontrer de nombreux problèmes. Les partenaires Super-Ego peuvent penser qu’ils se comprennent bien. Cependant, quand il s’agit de questions quotidiennes ou d’activités coopératives, les partenaires commencent à penser que leur partenaire fait tout de travers. Les partenaires Super-Ego n’expliquent pas leurs intentions à l’autre qui de toute façon s’en moque. Par conséquent, leurs actions peuvent être exactement opposées à ce qui était attendu. Bien que les sentiments entre les partenaires restent comme avant, cela n’empêche pas les conflits qui pèsent sur leur relation. Lorsque les deux partenaires sont des extravertis, l’un d’entre eux se sent généralement plus insatisfait de leur relation. L’explication à ce sujet est qu’ils croient que l’autre partenaire ne leur prête pas autant d’attention qu’il le devrait et qu’il est trop occupé avec ses propres affaires. Entre deux partenaires introvertis, on pense toujours à l’autre comme étant trop obscur et collant. En tous cas, les heurts commencent habituellement lorsque les partenaires passent à une relation plus étroite.

 

  • Sem (semblable) ou quasi-identité :

Ce sont des relations de malentendu majeur. Les partenaires quasi-identiques peuvent interagir les uns avec les autres de manière plus ou moins pacifique si les deux partenaires sont des types de réflexion (T). S’ils sont tous deux des types de sentiment (F), cependant, ils sont susceptibles d’avoir une relation conflictuelle. En outre, comme dans les autres relations, l’attraction personnelle peut être cruciale pour la tranquillité dans leur relation. Une absence d’attraction personnelle peut entraîner une tension interne inutile qui entraîne un conflit entre les partenaires. Cependant, ces disputes ne durent souvent pas longtemps. Après que les deux partenaires ont relâché leur tension interne, le partenaire « perception » (P) est habituellement le premier à engager une réconciliation. Un aspect positif de ces relations est que les partenaires quasi-identiques ne soulignent pas vos points faibles et ne sont donc pas perçus comme dangereux l’un pour l’autre. Ils ne se voient pas non plus comme égaux. Chaque partenaire voit l’autre moins capable que lui-même, et moins talentueux. Cependant, les quasi-identiques croient à tort que leur partenaire a mieux réussi qu’eux. Cela est perçu par les deux partenaires comme une injustice et peut entraver les ambitions des deux. Dans ces relations, les partenaires ont toujours de la difficulté à se comprendre pleinement. Les partenaires quasi-identiques doivent toujours « traduire » ce qu’ils disent pour que l’autre le comprenne mieux. Ces explications nécessitent beaucoup d’énergie et n’apporte pas la satisfaction souhaitée. Un partenaire peut penser que l’autre partenaire complique les choses simples et simplifie les points importants, essayant de les induire en erreur. Les deux partenaires sont convaincus que tout ce que leur partenaire essaye de dire pourrait s’expliquer de manière différente et plus compréhensible. Les quasi-identiques n’ont généralement aucune difficulté à trouver des sujets de conversation ou de discussion. Quand il s’agit de résoudre ensemble les problèmes, les partenaires quasi-identiques commencent à comprendre qu’ils pensent de manière très différente. Les quasi-identiques peuvent commencer à regretter le temps qu’ils ont passé ensemble, en croyant que ce n’était que du temps gaspillé. Les relations quasi identiques sont très fragiles et se cassent normalement sans regret car il n’y a généralement rien qui retient les partenaires. »

 

Les relations asymétriques, qui peuvent être complexes :

 

  • Co+ (controleur) et Co- (contrôlé) ou superviseur/supervisé :

Un partenaire, appelé Superviseur, est toujours dans une position plus favorable par rapport à l’autre partenaire qui est connu sous le nom de Supervisé. Les relations de supervision peuvent donner l’impression que le superviseur surveille constamment ce que fait le supervisé. Ce dernier constate généralement ce contrôle même si le superviseur ne dit ni ne fait rien. L’explication à ce sujet est que le point faible du supervisé est sans défense contre le point fort du superviseur. Cela rend le supervisé nerveux et sur la défensive. Le supervisé veut être reconnu par le superviseur. Cependant, il semble que le superviseur sous-estime toujours les capacités du supervisé. Cela stimule le supervisé à prouver sa propre valeur avec diverses actions sans vraiment de résultats. Le superviseur considère le supervisé comme assez intéressant et capable, mais ayant besoin d’aide et de conseil car incomplet. Le supervisé n’est pas réceptif à cette aide et cela augmentera souvent les tentatives du superviseur de changer le supervisé. Parce que le supervisé ne comprend pas ce que le superviseur veut de lui, cela peut irriter le superviseur, qui pense que le supervisé ne veut tout simplement pas comprendre. Dans les relations de supervision, le supervisé peut mal vivre l’autoritarisme du superviseur. Lorsqu’il y a plus de deux personnes présentes, le supervisé essaie souvent de se libérer du contrôle du superviseur en argumentant ou prenant le pouvoir. Malheureusement, ces tentatives ne mènent nulle part. Le superviseur pourrait plutôt penser que le supervisé exige simplement plus d’attention. Les partenaires de supervision ressemblent souvent à de bons amis. La raison en est que, dans ces relations, les deux partenaires peuvent ressentir leur valeur sociale: le superviseur comme «ange gardien», sans lequel le supervisé aura des ennuis et le supervisé comme objet d’attention.

 

  • Su+ (supérieur)/Su- (subordonné) ou bienfaiteur/bénéficiaire.

Ces relations sont asymétriques. Un partenaire, appelé le Bienfaiteur, est toujours dans une position plus favorable par rapport à l’autre partenaire connu sous le nom de Bénéficiaire. Le bénéficiaire pense que le bienfaiteur est une personne intéressante et significative, généralement en le surestimant au début. Le Bénéficiaire peut être impressionné et ravi par le comportement, les mœurs, les pensées et la capacité de leur partenaire à traiter facilement les choses qu’il trouve compliquées. Lorsque les partenaires sont ensemble, le Bénéficiaire commence involontairement à vouloir plaire au Bienfaiteur. Dans le pire des cas, cela commence par de petites choses et devient plus grand jusqu’à situation parfois folle. Le Bénéficiaire peut voir la faiblesse du Bienfaiteur, souhaitant aider leur partenaire à se renforcer. Parce que le point le plus fort du Bénéficiaire est le point faible et inconscient du Bienfaiteur, le Bénéficiaire est convaincu qu’il peut aider. Cependant, lorsque le Bénéficiaire essaie d’aider, le Bienfaiteur refuse habituellement l’aide sans explication. Le Bénéficiaire écoute le Bienfaiteur mais c’est à sens unique. Cela peut parfois être désagréable et même irritant pour le Bénéficiaire qui n’est jamais écouté. Le Bienfaiteur accepte le Bénéficiaire en tant que quelqu’un d’inférieur parfois socialement et le sous-estime au début. La raison en est que le bienfaiteur estime que le bénéficiaire a besoin de quelque chose, ce quelque chose que le bienfaiteur peut offrir. Par conséquent, le bienfaiteur se trouve naturellement dans une position privilégiée par rapport au Bénéficiaire, mais est en même temps prêt à encourager et à s’occuper du Bénéficiaire. Les relations de bénéfice peuvent exister cependant, et sans conflit. Habituellement, la relation est à l’initiative du bienfaiteur. Les partenaires peuvent même ressentir une sorte de lien spirituel entre eux. Cependant, les relations ne durent que si le bienfaiteur a quelque chose à donner et que le Bénéficiaire en a besoin. Si cette condition majeure n’est plus remplie, les relations entrent dans un stade assez désagréable. Le Bénéficiaire peut commencer à ignorer complètement le Bienfaiteur ou peut-être commencer à accentuer trop l’incapacité du bienfaiteur, provoquant des querelles. En résumé, cette relation fonctionne lorsque le bienfaiteur est dans une position supérieure mais pas l’inverse !

Je terminerai cette longue série d’articles consacrés aux types psychologiques par leur apparition en rêve à travers différents archétypes, notamment dans la psychologie féminine.

 

 

 

Types psychologiques 4/10 : relations et socionique

Un des intérêts de bien se connaitre et notamment connaitre son type, tout en identifiant éventuellement celui de l’autre, c’est de pouvoir comprendre et prédire quels seront les atouts et difficultés de la relation.

Le préalable à savoir est que les psychismes et personnalités des gens sont extrêmement différents (même à l’intérieur d’un même type) et qu’on ne peut jamais complètement comprendre quelqu’un, même s’il est très proche. A la différence fondamentale s’ajoute la partie inconsciente de la personne, qu’elle-même ne connaitra pas intégralement, ainsi que le fait que chacun évolue et change au cours de sa vie.

La socionique est une théorie apparue en Russie et se fondant sur les découvertes sur les types psychologiques de Jung pour prédire les relations entre les types. Pour ceux qui souhaitent sauter les explications techniques, rendez-vous à l’article suivant pour lire directement le tableau.

Elle classe les gens en 16 personnalités également, mais avec une formulation différente de la MBTI, en trois lettres. Les lettres utilisées sont : L : pensée, I : intuition, E : sentiment et S : sensation. La première lettre est la fonction dominante de la personne, la seconde la fonction auxiliaire  et la troisième lettre est E ou I, l’introversion ou l’extraversion étant nommée en dernier.

On trouve sur internet des tableaux traitant des relations entre les types MBTI, mais ils sont parfois contradictoires…

La socionique semble répondre à ces confusions sur les relations, puisqu’elle distingue les types sans l’adjonction de la lettre finale MBTI (P ou J). Pour les personnes extraverties, cela ne change rien, mais pour les personnes introverties, voici un exemple de la différence :

MBTI :

INiFeJ : avocat : dominante intuition auxiliaire sentiment

INeFiP médiateur : dominante sentiment auxiliaire intuition

Socionique :

EII : humaniste, éthique-intuitif introverti (rationnel) : dominante sentiment et auxiliaire intuition

IEI : lyricien, intuitif-éthique introverti (irrationnel) : dominante intuition, auxiliaire sentiment

Le type EII comprend des INFJ et INFP, et le type IEI également. Peut-être que la capacité du MBTI à catégoriser la fonction dominante des introvertis est faussée ? Tout cela ne porte pas à conséquence pour la personnalité décrite par le MBTI, mais pour les relations…?

Voici tout d’abord un site internet russe présentant les types de socionique qui pourront vous permettre d’affiner votre type MBTI si vous êtes introvertis (si vous êtes extravertis, il n’y a pas de confusion possible, il y a une équivalence parfaite entre MBTI et socionique) :

https://7promeniv.com.ua/description-des-types/ile.html

Dans l’article suivant, vous trouverez le tableau intertypes ainsi qu’un long développement concernant chaque relation.

Types psychologiques 3/10 : développer les fonctions inférieures.

Afin d’avoir une idée de la manière de développer les fonctions tertiaire et surtout inférieure (cf articles « types psychologiques » 1 et 2), voici deux outils.

  • Certains psychologues utilisent une version plus poussée du test MBTI (MBTI 2), en utilisant 2 couples de 5 facettes pour chaque fonction. Sans faire le test, il peut être utile de simplement connaître ces facettes pour se situer et situer les personnes qui nous entourent. L’intérêt est aussi de pointer les qualités qui sont le moins développées chez nous pour essayer de compenser en partie (même si notre nature est là et que celles-ci resteront moins développées).
Extraverti :

Initiateur/expressif/sociable/actif/enthousiaste

Introverti :

Réceptif/réservé/intime/réfléchi/tranquille

Sensation (S) :

Concret/réaliste/pratique/expérimentateur/traditionnel

Intuition (N) :

Abstrait/imaginatif/conceptuel/théorique/original

Pensée (T) :

Logique/raisonnable/interrogateur/critique/ferme

Sentiment (F) :

Empathique/bienveillant/conciliant/compréhensif/sensible

Jugement (J) :

Systématique/organisé/prépare à l’avance/programmé/méthodique

Perception (P) :

Décontracté/ouvert/motivé par la pression/spontané/improvisateur

  • Voici une traduction simplifiée de conseils donnés par une blogueuse INFJ pour chaque fonction (site : http://infj-mbti.tumblr.com)

Il peut parfois arriver qu’une personne développe tôt la fonction tertiaire plutôt que la fonction auxiliaire, un des exemples en est des relations affectives instables dans l’enfance. On appelle cela une « boucle », La fonction auxiliaire serait à redécouvrir plus tard au cours de l’âge adulte.  L’auteure de ce blog conseille de se focaliser sur les fonctions tertiaires et surtout inférieures (cela adoucit les difficultés qui peuvent parfois surgir de manière incompréhensible au milieu de la vie) et ne pas s’appesantir sur les fonctions « d’ombre » qui sont les mêmes fonctions mais avec une note extravertie ou introvertie inversée. Exemple : pour un INiTeJ, développer Fi Se et pas Ne Ti Fe et Ti.

Avertissement personnel: en ce qui concerne la fonction inférieure (la 4e), ce qui suit est infiniment insuffisant…elle ne « sort », c’est-à-dire qu’on y a accès dans des événements psychiques, corporels et extérieurs (relationnels) très violents dans certains cas, ce qui demande un engagement, une force et une longue compréhension…on est très loin de ces petites recettes faciles ci-dessous. La force de l’inconscient est immense, ainsi que celle du transfert/de l’ombre qui parfois intervient dans le réveil de cette fonction inférieure. Cependant, les données simples ci-dessous permettent de se comprendre mieux, d’identifier ses fragilités dans le but de l’unité de la personnalité, ainsi que de comprendre les autres dont on connais le type.

Fe (sentiment extraverti) :

-avoir un ami proche, parler de ses sentiments, éventuellement parler à un thérapeute

-tenir un journal de ses états d’âme

-aider les autres/bénévolat

-conseiller et écouter les autres (empathie), être attentif aux expressions émotionnelles des autres (visage)

-penser à l’impact de vos décisions sur les autres, demander conseil ou avis à ses proches ou le donner.

Fi (Sentiment introverti) :

-adopter une position sur des sujets éthiques et moraux, sociaux (justice/injustice), connaitre ses valeurs. Se considérer comme un individu unique et indépendant concernant ses valeurs.

-prendre le temps de voir comment on se sent, ce qu’on aime ou pas dans une situation.

-tenir un journal de ses sentiments

-Savoir ce qui est important pour nous dans notre vie, ce qui nous motive.

Te (pensée extravertie) :

-s’affirmer dans la communication (demander une augmentation, faire des propositions au travail), prendre confiance, avoir conscience de la perception de vos qualités par les autres (exemple : dans le milieu professionnel).

-formuler ses idées sur un plan concret, justifiées à partir de faits

-prévoir les détails d’un projet, prendre en charge un projet et le mener avec assurance

-prendre sa place dans une organisation sociétale (entreprise par exemple) et y déployer ses compétences particulières.

Ti (pensée introvertie) :

-S’intéresser à un sujet avec discipline et attention, et le connaitre en détails. Relever des défis intellectuels (énigme, mots croisés etc.)

-Débattre avec quelqu’un

-voir les points forts et faibles (à améliorer) d’un projet

-mener un projet de manière indépendante en utilisant ses compétences particulières.

-considérer une situation de manière objective et réfléchie, en essayant de ne pas être débordé émotionnellement.

Ne (intuition extravertie) :

-jouer à des jeux, entrer dans des situations où on a besoin de créer ou de pensées divergentes

-se projeter dans le futur et imaginer toutes les grandes choses qui pourraient advenir, essayer de ne pas voir l’avenir comme angoissant mais comme sources d’opportunités positives, faire la liste de ses envies : que voudriez-vous faire avant de mourir ?

-s’entourer de personnes créatives, d’expressions culturelles de toutes sortes (art, littérature, films)

-penser à ce que vous voudriez changer dans votre vie et comment le réaliser

-vivre une aventure avec un proche

Ni (intuition introvertie) :

-observer une personne dans la rue et essayer de deviner quelle personnalité elle a, dans une situation donnée, essayer de comprendre les motivations sous-jacentes, le ressenti de la personne/des personnes. De même pour une situation factuelle.

-Réfléchir aux thèmes sous-jacents d’un film ou livre et y voir les aspects symboliques

-synthétiser des détails en une pensée unique

-penser aux situations les plus probables dans l’avenir

-suivre son intuition

Se (sensation extravertie) :

-faire un sport, pratiquer un art, artisanat, hobby

-travailler avec ses mains, essayer de comprendre comment fonctionne un objet

-voir la beauté autour (musée, nature), se promener dans la nature ; vivre dans l’instant présent, essayer de prendre les choses comme elles sont sans sur-analyser, penser aux choses que vous avez besoin ou envie de faire tout de suite et aller les faire.

-écouter tous les sons différents dans un morceau de musique

-faire quelque chose de spontané et fou avec ses amis

Si (sensation introvertie) :

-se souvenir de notre sentiment/sensation en regardant d’anciennes photos. Retourner sur un lieu de notre enfance, regarder un film qu’on aimait en tant qu’enfant.

-redémarrer une ancienne tradition familiale

-créer une routine sans sa vie pour la sécurité et le confort

-apprécier des choses simples de la vie

-réfléchir aux leçons que l’on peut tirer d’une expérience, sauvegarder sa sécurité en évitant les erreurs inutiles.

A suivre: les types psychologiques dans les rêves et les relations entre différents types.

Retrouvez des podcasts bimensuels sur les énergies dans l’onglet « Astrocartomancie » du blog 🙂

Types psychologiques 2/10 : le MBTI

Dans l’article précédent, j’ai tenté de proposer une définition des types psychologiques issus des travaux de Carl Gustav Jung, et évoqué les deux utilisations complémentaires qui en ont été faites dans un but pratique : la MBTI (connaissance de soi, orientation professionnelle) et la socionique (connaissance de soi et relations aux autres).

Si vous avez pris le temps de faire le test proposé dans ce premier volet (Test MBTI 1), vous avez sûrement une idée du type auquel vous appartenez. Sur le site auquel je vous renvoyais, il y a aussi une description de chaque type, dont le résumé est en français. Ce second article traite des tendances et comportement de nos fonctions dominantes d’une part et de celles à développer autant que possible durant l’âge adulte : la fonction tertiaire d’environ 20 à 35/40 ans et la fonction inférieure à partir du milieu de la vie. Sachant que pour cette dernière, l’approche comportementale peut pour certains sujets ne pas être suffisante, car le volet inconscient y joue une grande importance (voir articles sur l’individuation.)

Voici les abréviations utilisée dans le tableau ci-dessous :

Fonctions de perception :

Si=sensation extravertie, Se : sensation extravertie, Ni : intuition introvertie, Ne : intuition extravertie

Fonctions de jugement/décision/action :

Fi : sentiment introverti, Fe : sentiment extraverti, Ti : pensée introvertie, Te : pensée extravertie.

La dominante peut être parmi les fonctions de perception ou parmi les fonctions de jugement. L’auxiliaire également, mais elle est forcément une fonction de l’autre groupe.

Familles LES EXPLORATEURS LES DIPLOMATES LES ANALYSTES
Type MBTI ISeTiP

Virtuose

ISeFiP

Aventurier

INeFiP

Médiateur

INeTiP

Logicien

Dominante

Auxiliaire

Tertiaire

Inférieure

Ti

Se

Ni

Fe

Fi

Se

Ni

Te

Fi

Ne

Si

Te

Ti

Ne

Si

Fe

Type MBTI ESeTiP

Entrepreneur

ESeFiP

Amuseur

ENeFiP

Inspirateur

ENeTiP

Innovateur

Dominante

Auxiliaire

Tertiaire

Inférieure

Se

Ti

Fe

Ni

Se

Fi

Te

Ni

Ne

Fi

Te

Si

Ne

Ti

Fe

SI

 

Type MBTI

LES SENTINELLES
ESiTeJ

Directeur

ESiFeJ

Consul

ENiFeJ

Protagoniste

ENiTeJ

Commandant

Dominante

Auxiliaire

Tertiaire

Inférieure

Te

Si

Ne

Fi

Fe

Si

Ne

Ti

Fe

Ni

Se

Ti

Te

Ni

Se

Fi

Type MBTI ISiTeJ

Logisticien

ISiFeJ

Défenseur

INiFeJ

Avocat

INiTeJ

Architecte

Dominante

Auxiliaire

Tertiaire

Inférieure

Si

Te

Fi

Ne

Si

Fe

Ti

Ne

Ni

Fe

Ti

Se

Ni

Te

Fi

Se

 

Dans l’article suivant suivront des pistes pour développer les fonctions inférieures.

Types psychologiques 1/10: présentation et test

Cet article traite des « types psychologiques », qui sont utiles pour se connaître, avoir conscience de ses points faibles et forts dans le cadre d’une évolution de vie et enfin pour mieux comprendre les relations que nous entretenons avec les autres en fonction des inclinations psychologiques de chacun.

Pour ceux qui veulent sauter les explications techniques, rendez-vous en bas de page pour le test!

« Les types psychologiques » sont une vision de la psychologie humaine développée par Carl Gustav Jung dans son ouvrage du même nom (1921).  A sa suite, une américaine, Isabel Briggs Myers a  élaboré avec sa mère une théorie issue de ces types: le MBTI (Myers Briggs Type Indicator). Parallèlement, une théorie russe, la socionique, a émergé. Elle complète le MBTI, notamment en ce qui concerne les relations aux autres.

En France, bien que ces tests MBTI soient parfois utilisés pour la connaissance de soi et l’orientation professionnelle (il existe quelques sites internet assez fréquentés), on est loin de l’utilisation qui est faite à l’étranger de ces connaissances riches sur la nature psychologique humaine: les sites de rencontres fondés sur ces ententes plus ou moins prévisibles, les vidéos explicatives sur les relations entre tel et tel type, et même les tee-shirts affichant cette partie de notre personnalité fleurissent.

Je reviens à la substance de ces types psychologiques, c’est-à-dire à la théorie de Jung que je vais essayer de résumer sans faire de contresens car les données sont parfois moins évidentes qu’elles ne le paraissent (cet ouvrage de référence a la réputation d’être très ardu). Il n’est de toute façon plus vendu, ce qui fait que les livres d’occasion que l’on trouve sont rares et chers.

Selon Jung, chacun a une nature extravertie ou introvertie, innée. Les personnes extraverties puisent leur énergie dans le monde extérieur et les autres. Les personnes introverties puisent leur énergie dans leur monde intérieur.

De 6 à 12 ans, nous développerions une fonction psychologique dominante, concernant soit la façon privilégiée dont nous prenons les informations [cela peut être par les sens (S/sensation) ou par l’intuition (N/intuition)], soit servant à l’action, à la décision [cette fonction auxiliaire peut être mue par la pensée (T) ou par le sentiment (F)]

Puis de 12 à 20 ans, nous développerions une fonction dite Auxiliaire. Si la dominante est une fonction de perception, l’auxiliaire est forcément action, si la dominante est action, alors l’auxiliaire est perceptive.

Il existe donc 16 combinaisons de personnalités psychologiques: ESiTe, ESeTi, ESiFe, ESeTi, ENiTe, ENeTi, ENiFe, ENeTi, ISiTe, ISeTi ISiFe, ISeFi, INiTe, INeTi, INiFe, INeFi. (J’ai rajouté les petits « e » et « i » pour repérer les volets extraverti et introverti de chaque fonction et donc la dominante et l’auxiliaire. En effet, si la personne est extravertie, la dominante est extravertie et l’auxiliaire introvertie. Si la personne est introvertie, la dominante serait introvertie et l’auxiliaire extravertie.)

Dans le MBTI, on rajoute une quatrième lettre: P (perception) ou J (jugement/action), pour dire quelle est la fonction extravertie.

Exemple: ESeTi: la sensation est extravertie, donc c’est la perception qui est extravertie donc la personne a le type ESTP. ESiTe: la pensée est extravertie, donc c’est le jugement/l’action qui est extravertie, donc ESTJ.

La combinaison de trois critères donne un type psychologique, une tendance de personnalité, dépassant de beaucoup la simple somme des trois façons d’aborder le monde. Le résultat est fidèle et instructif  concernant ma personnalité, celle de quelques proches et les relations que j’ai avec eux.

Je vous ai assez fait languir, voici un site très bien fait où on peut à la fois faire le test (prévoir 10 minutes) et où on peut lire un descriptif de chaque profil (résumé en français, détaillé en anglais). Je vous laisse juger par vous-même:

https://www.16personalities.com/fr/test-de-personnalite

Ainsi, au début de l’âge adulte, les « points forts » de notre comportement, notre type de personnalité, la façon dont nous fonctionnons volontiers est déjà bien établie. Il reste cependant les deux autres fonctions (l’une en perception S ou N, l’autre en action/jugement F ou T), avec lesquelles nous sommes moins à l’aise, qui ne sont pas tellement développées. Celles-ci peuvent être intégrées à la personnalité au cours de la vie adulte, permettant ainsi à la personne de se réaliser pleinement au maximum de ses capacités et de son équilibre psychologique, mais elles ne seront jamais autant présentes et efficaces que les premières.

La troisième fonction, dite tertiaire est habituellement développée entre 20 et 35 ans, c’est le pendant de la fonction auxiliaire. Si la fonction auxiliaire est extravertie, elle sera introvertie et inversement. Exemple: INiFe(J): fonction dominante: N car personne introvertie, donc l’auxiliaire est Fe (sentiment extraverti), donc la fonction tertiaire est Ti: pensée introvertie. Le développement de cet aspect « pensée » de la personnalité appuiera le jugement et enrichira la personnalité de la personne.

Quant à la quatrième fonction, la fonction dite « inférieure », ce n’est que dans la seconde partie de la vie que l’on peut être confrontée à elle (35 à 50 ans). C’est la partie la moins développée de notre psychologie personnelle, le pendant de notre fonction dominante. Si la fonction dominante est introvertie, l’inférieure sera extravertie et vice-versa. Quant à la fonction concernée: si la dominante est S (sensation), l’inférieure sera N(intuition) et inversement. Si la fonction dominante est F(sentiment) l’inférieure sera T(pensée). Cette fonction peut causer de sérieux séismes dans notre vie  (souvent, la personne vit une sorte de crise de mi-vie) car elle est recouverte de matériel inconscient et de la partie « opposée » de notre personnalité sexuée: partie masculine de la psyché féminine, nommée Animus par Jung, et partie féminine de la psyché masculine appelée Anima. C’est la partie la plus difficile à intégrer, l’enjeu pour soi et dans la relation aux autres est important.

A partir de 50 ans environ, on peut penser que la personne a accès à toutes ses fonctions psychologiques: les deux fortes de sa personnalité objective et les deux limitées. Elle connait ses forces et ses faiblesses. On peut faire un parallèle entre la construction de la personnalité ici décrite, phénomène extérieur et diurne et « l’individuation » que j’ai évoquée côté inconscient dans les articles dédiés aux rêves.

Il est à noter que parallèlement à ce schéma assez exact, l’environnement influence un peu le développement de l’une ou l’autre fonction. Le type pourrait donc changer légèrement au cours de la vie pour certaines personnes. Exemple: pour une raison d’environnement peu favorable, il se peut pour certains individus que ce soit la fonction tertiaire qui soit développée plutôt que l’auxiliaire (boucle ou loop). Ou que quelqu’un vive sur ses fonctions inférieures, bien loin de sa nature véritable, ce qui provoque des difficultés psychologiques importantes. Il se pourrait que l’on ait un comportement plutôt introverti ou plutôt extraverti à certains moments de la vie (sans que cela remette en cause pour autant notre nature profonde). Cela doit faire partie de l’exploration de toutes ces fonctions et modes d’adaptation au monde et à l’autre.

Un article suivra sur les conséquences de ce schéma comportemental très exact à mes yeux et les relations aux autres. J’y introduirai l’apport de la socionique pour pallier l’insuffisance de la MBTI pour décrire les relations des personnes introverties avec les autres.

J’ai essayé d’être assez claire, mais tous ces termes étant assez obscurs pour qui n’est pas familier de ces types, n’hésitez pas à poser des questions, j’essayerai d’y répondre!