Synchronicités 2 : essai de définition

Après l’article précédent où j’ai fait le descriptif de quelques synchronicités que j’ai vécues, voici  un résumé commenté de l’ouvrage de Carl Gustav Jung écrit avec précaution quand il avait 77 ans : « Synchronicités et Paracelsica ». Je l’ai parcouru avec beaucoup d’intérêt car il va de soi qu’on ne peut pas discuter de ce genre de phénomènes avec les gens qui vivent autour de nous, notamment parce qu’on se sent extrêmement seul à les vivre. Trouver ainsi l’écrit de quelqu’un qui a vécu la même chose est quelque chose d’extrêmement précieux et nous relie à l’humanité.

Jung présente ces coïncidences signifiantes comme des événements rares, sans preuve autre que la mémoire de ceux qui les ont vécus. Ils défient les statistiques par leur nombre, malgré le scepticisme de ceux qui invoquent bien sûr le « hasard ».

Selon Jung, l’accumulation d’un symbole en très peu de temps (il évoque le symbole du poisson apparu à lui de très nombreuses fois en 2 jours) a un caractère numineux, ie sacré/religieux dans le sens intérieur du terme. Le lien entre toutes les apparitions de ces symboles, du même ordre que ceux du rêve, est un « lien transversal de l’ordre du sens. » intervenant à la fois dans le sujet et à l’extérieur. Jung pensait d’autre part que le poisson représentait le stade de développement de son bimillénaire chrétien, ie la nécessité pour les humains d’unifier les différentes parties de leur personne (masculin/féminin, conscient/inconscient). Ce sens peut aussi donc concerner l’époque de celui à qui il vient.

Il cite l’exemple de la télépathie lors de la mort de quelqu’un de proche. J’ai évoqué cela dans l’article « Télépathie et autres phénomènes psi », qui sont d’autres formes de synchronicités. Ce que je n’y ai pas dit, c’est que le matin du décès de mon amie, j’avais coupé mon téléphone durant deux heures, angoissée et très consciente à la fois de l’intensité inhabituelle du moment (j’étais pourtant à une fête) et du fait qu’elle était en train de mourir. Je savais qu’en le rallumant, j’aurais de mauvaises nouvelles et en effet, j’ai reçu un sms de son mari. Jung dit à ce sujet : « Le rêve presque synchrone de la mort violente d’un ami est issu d’un savoir que l’inconscient avait déjà de ce décès. » page 49.

Pour revenir à l’improbabilité statistique de ces phénomènes, Jung cite l’expérience menée par J. B. Rhine avec des cartes et des symboles à deviner par de nombreux sujets. Le but étant de voir si les sujets devinent le symbole à une fréquence supérieure à la probabilité. Cela a fonctionné même à distance avec certains sujets. Les résultats, tous positifs, variaient en fonction du sujet et étaient surtout visibles en début d’expérience (motivation/concentration entraînant un investissement affectif : on retrouve la notion d’affectivité forte évoquée dans l’article sur la télépathie), ceux-ci baissant considérablement avec l’ennui des cobayes trop longtemps sollicités.

Je pense en parallèle aux différentes notions de physique quantique, dont:

  • l’intrication de deux particules: distantes et pourtant superposées dans le même temps
  • la même particule, passant par deux endroits en même temps sans se dédoubler
  • la modification du résultat de l’expérience selon l’observateur (et de son état).

Le psychisme humain serait-il de nature quantique? L’explication de tout cela nous viendra peut-être de physiciens dans l’avenir…

La difficulté à observer et démontrer ces phénomènes est évidente: car ils sont rares d’une part et adviennent à des moments non prévus d’autre part. Je pense de plus que les personnes vivant ce genre de choses sont assez rares et induisent évidemment un scepticisme de la part de ceux qui ne vivent pas dans « le même monde ».

Toujours est-il que comme je le disais dans l’article sur la télépathie, l’espace-temps est remis en cause à la faveur d’un lien de sens, bien loin de notre vision habituelle des causes/conséquences héritée du siècle des Lumières et qui explique les phénomènes « constants » et non-rares. Jung émet l’hypothèse que l’espace et le temps seraient une seule chose, d’origine psychique, ce qui expliquerait leur abolition lors de certains événements de ce type, rares et non constants.

L’autre point important abordé par Jung est que ceux-ci apparaissent lorsque l’énergie du conscient est détournée dans un archétype (symbole porteur d’énergie et d’émotivité présent dans l’inconscient collectif, « l’âme du monde », et donc d’ordre pulsionnel chez l’homme). Lorsqu’un archétype s’exprime dans le psychisme et la vie d’une personne, on dit qu’il est constellé. Cela arrive selon lui quand le sujet est confronté à un problème insoluble, alors le psychisme se saisit de l’archétype et de son énergie très puissante pour trouver une solution permettant de débloquer son évolution, vers des progrès et une métamorphose de la personnalité. Jung parle du désarroi psychologique lors duquel les synchronicités apparaissent. Je me demande néanmoins si ces phénomènes ne se poursuivent pas même lorsque la personnalité est unifiée, notamment au corps, phase que Jung peut-être n’a pas pu atteindre. Seul l’avenir me dira si les « miennes » vont disparaître.

On retrouve des échos du « principe acausal » de Jung dans d’autres endroits de la planète et de l’Histoire : le Tao asiatique, décrit par Lao-Tseu comme le « sens » différent du monde de la réalité, l’unité Homme/ciel/Terre de Kepler, la « magie » des primitifs, etc.

Si cette conscience a lieu hors de l’espace-temps, en quoi consiste-t-elle et où en est le siège ? Dans le corps, hors du cerveau ?

Jung pensait qu’on rêvait hors du corps. Une première hypothèse d’une conscience qui serait possiblement hors du corps pourrait être alimentée par les expériences de décorporation lors d’expérience de morts imminentes ou autres.

Une deuxième hypothèse (combien peut-on en faire!) placerait cette conscience dans le vide des atomes nous composant. Dans ce cas, toute la matière est concernée, et pas seulement les êtres vivants, car nous sommes faits des mêmes atomes présents également dans les matières inertes de l’univers : Carbone, Hydrogène, Oxygène, Azote. Ainsi on attirerait aussi les objets et événements et pas seulement les liens et pensées partagés avec nos proches. Le psychisme et la matière, de même nature, interagiraient, comme les deux pans d’une gravitation universelle.

Enfin, je me suis parfois demandé, puisque les gènes des êtres vivants et des hommes sont destinés à l’évolution des espèces en lien avec leur environnement et sont porteurs des instincts du vivant, si toutes ces communications inconscientes n’y prenaient pas place, avec un fonctionnement de l’ordre du wi-fi avec ceux des proches. En effet, dans ces gènes, on a l’expression géographique puisqu’ils sont partout, dans chacune des cellules de chaque être vivant et nous en avons une partie en commun avec tous les êtres vivants, y compris les végétaux ; et également l’expression temporelle, car les vécus des humains entre autres y sont enregistrés pour pouvoir affiner l’évolution de leurs descendants : exemple : l’anxiété de souris stressées en laboratoire se transmettant aux trois générations suivantes par modification de l’EXPRESSION de gènes (et pas des gènes eux-mêmes). De là à expliquer du même coup les croyances de réincarnation de nombreux humains par la remémoration des vécus ancestraux, il n’y a qu’un pas…

D’autre ouvrages sont parus sur les synchronicités depuis celui de Jung, mais je préfère à présent les vivre et lire des livres sur d’autres sujets plus adaptés à mes questionnements actuels. Réincarnation ou pas, le temps que nous avons pour lire n’est en effet pas éternel 😉

 

 

 

Synchronicités 1 : Description

Ce thème est important mais néanmoins difficile à rédiger. Je vais essayer de vous parler de l’apparition insistante des synchronicités dans ma vie, depuis environ 2 ans et demi. Me trouver confrontée à ces phénomènes bien marqués, sur des temps courts, m’a fait prendre conscience que de nombreuses synchronicités concernant un thème de fond dans ma vie (dans notre époque ?) étaient en fait apparues de manière espacée depuis mes 18 ans. Je préfère aborder ici des thèmes moins centraux.

En juillet 2014, j’ai consulté une biokinergiste, pour un souci de santé physique. C’est une ancienne kiné, qui intervient sur les points d’acupuncture chinois, non pas avec des aiguilles mais par pressions digitales. Il s’avère que l’échange que nous avons eu lors de cette rencontre, unique, m’a beaucoup chamboulée, et débloquée sur une problématique qui n’est pas celle pour laquelle j’étais venue. (J’ai néanmoins -enfin- trouvé une solution par ailleurs pour ce souci physique).  Tout cela m’a donné le vertige et j’y ai pensé pendant plusieurs semaines, avec une conscience aigüe que ma vie venait de changer profondément.

Je parle de cette séance, car c’est à la suite de celle-ci que des synchronicités sont apparues, insistantes, dans ma vie. Avant de tenter une définition dans le prochain article, je vais d’abord vous en donner quelques exemples. Cette soignante m’a dit après la séance « Il est normal que le feu ressorte dans votre vie. » Soit. Je ne me considère pas comme étant particulièrement crédule, dans la mesure où je crois principalement ce que je vis et expérimente ( !), mais j’ai écouté les croyances de cette femme avec intérêt, notamment parce que je ne lui avais pas dit que j’avais vécu un incendie à l’âge de 20 ans, et que j’avais toujours eu, même avant cela, très peur du feu.

Quelques jours après cette séance du 24/07, je pars en vacances. Malheureusement, je n’ai pas pris de notes sur ces premiers phénomènes comme je l’ai fait ensuite pour les autres thèmes car je n’avais pas connaissance de ces phénomènes de synchronicités, d’où cette liste partielle. Le feu apparut en tout sur mon chemin plus de 10 fois:

  • Récit d’incendie à la radio dans la voiture
  • Sur le même trajet, maison noire détruite par un incendie
  • Feu apparaissant dans le livre que j’étais alors en train de lire
  • Mot « feu » utilisé par mon mari qui conduisait
  • Enfant de la famille visitée qui faisait du feu dans le jardin avec des petits voisins lorsque je suis arrivée
  • Autre histoire de maison brûlée racontée par nos hôtes le même soir
  • Autres personnes de la famille racontant qu’ils emmènent leur petit-fils dans la forêt et le laissent allumer un feu (sans commentaire…)
  • Rêves de feu le 03 et 20/08, 26/08 feu d’artifice

Voici un autre exemple datant d’il y a un an :

  • Le 20/03, Je rêve d’une statue en métal gris, vivante mais immobile sauf les yeux qui me suivent. Je suis avec des amis et ma famille. Un peu plus loin, je vois le plafond de la chapelle Sixtine. C’est magnifique, bien que le plafond soit bien plus bas qu’en réalité et qu’il y ait des étais soutenant certaines parties du plafond. NB : C’est sur le plafond de la Chapelle Sixtine, qu’on peut admirer le chef-d’œuvre de Michel-Ange : « la création d’Adam ». Je n’ai trouvé le sens du symbole de la statue que très récemment dans le livre « Mysterium Conjunctionis » de Jung : Adam, homme façonné par Dieu selon la tradition, était à un stade de son développement « statue » incomplète, faite de matière et esprit. Je n’avais avant de lire le chef-d’œuvre de Jung fin 2016 aucune connaissance de ce détail de la statue et n’avais donc pas compris jusqu’alors ce qu’elle signifiait dans ce rêve. La correspondance avec la peinture de la Chapelle Sixtine est un parfait exemple de l’apparition de thèmes de l’inconscient collectif en rêve. Inconscient collectif auquel je consacrerai prochainement un écrit.
  • La veille, ma fille de 9 ans m’a demandé à table quelle était la langue du Vatican, question sortie de nulle part.
  • J’ai, à la médiathèque, pris en « tête de gondole » un livre intitulé Pietra Viva, l’ai retourné pour lire la quatrième de couverture et ai vu qu’il parlait de Michel-Ange (très beau roman de Leonor De Recondo, soit dit en passant). Pietra Viva veut dire en fait « Pierre vivante ».
  • Le samedi suivant, je me rends à mon cours de natation, auquel je suis assidue depuis des années et aperçois interloquée le magnifique tatouage d’un des hommes présents : tout nouveau tatouage des mains de Dieu et d’Adam se touchant sur son épaule…
  • Puis (tout cela se passe en une semaine environ…), je trie mes photos restées en plan depuis un an et demi dans des albums et trouve à la fin d’un d’entre eux, une photo seule, séparée des autres : une statue sur laquelle je suis tombée par hasard à Bruges en entrant dans une église : statue de Vierge à l’enfant de Michel-Ange.

J’ai été fortement impressionnée par la beauté de ce symbole, mais moins étonnée que par la série du feu qui était plus insistante et surtout la première.

  • J’ai aussi vu à plusieurs reprises deux chats marcher de front, notamment dans ma rue, la semaine où j’avais fait le rêve de deux chats, deux fois de suite.
  • Image d’hippocampe, vue quatre fois en une semaine sur un porte-clé, un tatouage, et deux images. Ma fille en a trouvé un sur une plage atlantique également quelques mois auparavant (étonnant!)
  • Jouet cheval ailé vu deux fois à deux endroits différents au même moment qu’un rêve que je fis de Pégase.
  • Deux enfants à deux endroits différents me parlent de Poséidon, (ce qui arrive relativement peu souvent, leurs préoccupations étant plutôt les dernières vidéos de leurs youtubeurs préférés ;))

Photo de Bruno, La Rochelle, 2008 (droits réservés)

Il s’agit ici de quelques exemples, non exhaustifs, de ces vécus qui sont devenus assez habituels dans mon quotidien. Je n’en parle qu’à de très rares personnes et ne suis pas intéressée par convaincre. Mes seules motivations sont ici le témoignage et surtout la soif personnelle de compréhension du mécanisme de ces phénomènes, au delà du symbolisme. Leur symbolisme a pour moi un sens personnel, se rapprochant de l’expression du langage inconscient du rêve. Que ce soit la création, le feu, ou la chouette, ces symboles trouvent donc un écho dans mon cheminement psychologique et spirituel au moment où ils apparaissent. La création d’Adam étant un stade de l’individuation.

Dans l’article suivant, je présenterai mes impressions et interprétations sur le sens de ces phénomènes et des symboles apparus, ainsi que les très précieux éclairages de Carl-Gustav Jung (qui en était également coutumier), trouvés notamment dans le livre « Synchronicités et Paracelsica».

Rêves partagés…télépathie et prémonition

Retour au rêves…mais cette fois il sera question de «rêves partagés ». Explication par l’image, les trois rêves suivants ont été faits il y a moins de 4 ans :

  • Réveil un matin dans la maison de mes parents, où nous retrouvons en famille. Ma fille raconte son rêve (elle a environ 8 ans) : « J’ai rêvé qu’il y avait un chat et une souris. Ils se couraient après et à la fin, la souris se fait croquer. » Mon frère se lève bien plus tard, ma fille est partie. Il raconte alors…le même rêve. Seule variante, à la fin du sien, la souris a la vie sauve.
  • Je contacte ma cousine par sms et lui raconte que j’ai rêvé que j’étais chez elle. Elle vit en ville, dans un immeuble. En l’occurrence, après m’être garée dans sa rue, j’entre avec mon fils (je n’en ai pas en réalité) dans l’immeuble et nous nous trouvons devant l’ascenseur, avec d’autres personnes. Puis, je ne vois plus mon fils qui a disparu.

Ma cousine me répond : « incroyable ! J’ai rêvé cette nuit, qu’un petit garçon frappait à ma porte, il était seul, et avait perdu ses parents. Alors, je lui ai dit d’entrer. »

  • Je prends un thé chez une amie et qui s’intéresse aussi à ses rêves. Elle me raconte qu’elle a rêvé d’un couple avec un lion et une lionne. Environ un mois avant, j’ai fait un rêve où je suis dans la savane, derrière une haie, à observer des animaux sauvages. Puis, je vois sur ma gauche un lion qui court vers moi, et qui se transforme en lionne tout en courant. Je n’ai pas peur mais me décale pour ne pas qu’il m’écrase en passant.

Trois exemples parmi d’autres, sachant que ce genre de choses arrive souvent avec mon amie du troisième rêve, ou alors, elle prononce les mots correspondant à ce qui me tracasse à un moment, ou peint un tableau avec un symbole qui m’occupe beaucoup au moment dit, ou me raconte un rêve qui parle avec détails de ce que je traverse, donc de ma vie et pas vraiment de la sienne, à moins que le rêve ne nous concerne toutes les deux.

Une autre amie a fait à plusieurs reprises des rêves positifs ou négatifs à mon sujet alors qu’on ne s’était pas contactées depuis quelques temps…il apparait rapidement que le thème de cet article dépasse les simples rêves et concerne aussi les phénomènes tel la télépathie. Je fais néanmoins le choix de rester ici uniquement dans le cadre onirique.

Dernier exemple un peu plus ancien, concernant trois personnes cette fois: je rêve il y a quelques années d’un ami très cher qui vit à Paris. Nous sommes dans la rue, en ville. Il est amaigri et me tombe, faible, dans les bras. Au réveil, portant une inquiétude sourde, je crains qu’il n’aille mal, alors, dans la journée, je lui téléphone. Pas de réponse. J’essaye de le contacter plusieurs fois, sans résultat. L’inquiétude se mue en angoisse, mais j’essaye de me raisonner en me disant que c’est n’importe quoi. Je ne dis rien à mon mari ni sur cette peur inexpliquée, ni sur mes tentatives pour le joindre. Le lendemain matin, mon mari me dit avoir rêvé…de mon ami. Quand enfin, j’ai des nouvelles de mon ami, il me dit sortir de l’hôpital où il a été soigné en urgence.

Quelles hypothèses peut-on faire au sujet de ces phénomènes ?

  • Hypothèse sceptique : coïncidence sans aucun sens…certes, mais au bout de la centième fois jour ou nuit, pas si probable
  • Émission du rêve par une des personnes, ce qui voudrait dire que certains rêves que nous faisons sont « imposés » par quelqu’un d’autre. Et que l’autre se trouve en situation de récepteur. Dans ce cas, comment « cela » circule-t-il ? Qu’est-ce que « cela » ? Qu’est-ce qui émet/reçoit, et à quel endroit dans le corps ? (ADN?) Fonctionnons-nous en wi-fi ?!
  • Le rêve se situe, ainsi que le suggérait Jung dans un espace intermédiaire. Mais…où ? Et quelle partie de nous s’y rend ? Quelle similitude de sens partageons nous avec l’autre personne, ou alors pour laquelle des deux le rêve a-t-il réellement un sens ? Les deux personnes se connectent sur une source d’information collective ? Que serait cette source et « où » se situerait-elle ?
  • Concernant le rêve des lions, serions-nous toutes les deux à un stade de développement psychique à peu près équivalent ?

Autre exemple de vécu onirique partagé, difficile celui-ci (soupir). Trois rêves que je fis il y a deux ans pour le plus ancien, au sujet d’une troisième amie.

Le premier, alors qu’elle était en rémission d’une maladie grave : je me vois repartir de sa maison vide. Rêve ensoleillé, et joyeux pourtant.

Le second, où six mois plus tard, je rêvais d’elle, très affaiblie, et de son mari, chez eux, lui la soutenant, car elle était tombée dans l’escalier. Une ambulance était déjà arrivée à l’arrière de la maison.

Je me rendormis, et rêvais à nouveau d’elle. Cette fois, elle était souriante, détendue, en pleine forme, semblait avoir repris son poids d’ « avant » et prévoyais de fixer une date pour qu’on fasse un repas tous ensemble.

Il se trouve que le jour même de ces deux rêves, elle est effectivement tombée dans l’escalier et s’est effectivement blessée. (J’ai su après que son fils aîné, qui a mon âge, s’était inquiété de son côté sans raison apparente et avait téléphoné.) Dans mon rêve, seule la maison différait puisqu’elle n’était pas chez elle en réalité.

Même si je sentais consciemment qu’elle était en fin de vie, je n’ai compris que plus tard la signification imminente du second rêve, annonce de son départ quinze jours plus tard, justement du fait de sa sérénité rayonnante.

Jusqu’à la fin, elle a choisi de cacher à son entourage son état de santé et pour beaucoup leur déni l’y a aidée.

Les mêmes questions se posent avec encore plus d’acuité pour moi ici. De quelle nature était cette communication entre nous, alors que les relations diurnes étaient assez distantes et empreintes de beaucoup de pudeur ? Une chose est sûre, dans ces cas présentés, l’affectivité est chaque fois présente: affection, amour ou peur.

Cela se passe également à des moments différés, on appelle alors souvent « prémonitoires » des rêves qui se réalisent. Le cerveau, au moyen du rêve qui est une résolution de problèmes avec des données collectées par la personne dans la journée, propose une issue possible pour les événements, positive ou négative, selon les cas:

  • J’ai ainsi rêvé longtemps à l’avance un problème de santé qui a heurté mon frère quelques années plus tard.
  • J’ai également rêvé de manière imagée du suicide d’un camarade de lycée. J’avais vraisemblablement senti en dansant avec lui, son désespoir, sans en avoir conscience.
  • Mais parfois, le rêve ne peut avoir été provoqué par les émotions ou indices captés à l’état de veille…exemple de la rencontre en rêve avec un petit ami rencontré plus tard, et où je voyais en détail le lieu de la rencontre, où je n’avais jamais mis les pieds auparavant. Si le facteur émotionnel est à coup sûr présent dans ce cas également, il s’agit véritablement d’un saut dans le temps, difficilement explicable.

Après ces phénomènes nocturnes, je vous parlerai dans l’article suivant de leurs pendants diurnes.

 

 

Centres d’énergie 1: côté rêves

Mes recherches sur les points d’énergie (recherches intellectuelles et physiques auprès de quelques praticiens)  ont fait suite à un rêve précis.

En effet, il y a quelques années, j’ai rêvé qu’un homme de mon entourage (symbolisant mon animus) me massait un point dans le dos, que le rêve nomma comme étant le « plexus solaire ». Ne sachant pas trop en quoi consistait ce « plexus », que je situais approximativement dans l’abdomen, j’ai donc commencé par faire des recherches sur internet, pour y découvrir que ce point, un des sept plus gros centres d’énergie asiatiques concerne l’estime de soi en lien, la volonté,  le pouvoir sur sa vie et les relations aux autres. Il est souvent résumé par la petite phrase « Je veux ». Centre des énergies et des émotions, il se dérèglerait du fait de nos stress émotionnels.  Il se trouve que les éléments présents dans le dysfonctionnement de ce plexus solaire décrivaient fidèlement certaines difficultés propres à mon caractère : pour résumer soumission aux désirs des autres, nervosité, effacement excessif et peur de s’affirmer.

J’ai un peu plus tard continué à me renseigner sur ces sept points et découvert entre autres un autre point situé au niveau de la gorge et sur lequel sans connaître ces « chakras », j’avais travaillé quelques années auparavant : s’exprimer et essayer d’amorcer une liaison entre l’intellect et…le reste. De nombreuses fois à cette période et avant, je fis des rêves d’étranglement et de pendaison. Qui disparurent ensuite (lorsque des rêves répétitifs disparaissent, cela laisse à penser que la problématique a été entendue par le conscient et réglée.)

Autre lien fort entre les rêves et les chakras : deux rêves forts doublés d’une synchronicité concernant un troisième point, très important chez moi (d’où ce blog !). De ce point situé entre les deux yeux, j’ai rêvé deux fois : la première fois, lorsque j’ouvrais une sorte de restaurant à ciel ouvert avec un four à bois, et où une femme inconnue, plus âgée et ayant un troisième œil sur le front apparut pour me conseiller. La seconde fois, lorsque « apparue » dans une campagne inconnue et me préparant à rentrer chez moi, je croisais une femme, plus âgée aussi et qui m’aida : celle-ci avait également un troisième œil sur le front. Lorsqu’au réveil, très intriguée, je cherchais la signification de ce symbole dans mon dictionnaire habituel, je ne trouvai rien qui me parle : rien au mot « cyclope » et d’ailleurs ce n’était pas cela…rien de concluant au mot « œil ». Quelques heures plus tard, je me souvins de cette expression « troisième œil » dont la seule représentation que j’avais était une croyance arabe dont je ne savais pas le contenu, que je confondais à moitié avec le mauvais oeil, d’ailleurs!

Voici les références ce que je trouvai ce jour-là à ce propos :

  • L’œil d’Horus (Egypte ancienne) permettant de voir au-delà de l’espace-temps. Le troisième œil serait lié aux phénomènes tels que la clairvoyance (voyance d’événements non encore advenus), la télépathie (communication au moyen de la pensée) et la capacité d’entrer en contact avec d’autres dimensions (médiumnité). C’est par ce troisième œil que s’effectueraient des expériences comme la méditation profonde, des états de conscience chamaniques, des psychoses, l’émergence spirituelle et des expériences de mort imminente.
  • « C’est l’espace entre les deux hémisphères cérébraux, il est au-delà du temps et peut ralentir le vieillissement. C’est le chakra de la méditation, de la vision intérieure, du don de clairvoyance et de médiumnité, de sagesse et de grande perception sous toutes ses formes. Une bonne Aura de ce chakra calmera les personnes alentours. » (Site Tao et spiritualité)
  • Les Hindous l’appellent « œil de Shiva » ou « ajna chakra ». Shiva est, comme Rê, un dieu solaire, le dieu du feu purificateur et destructeur. L’ouverture du troisième œil ou œil spirituel est liée pour les Hindous à l’éveil de la « Kundalini shakti ». Clarté d’esprit, capacité de concentration, conscience de l’énergie, altruisme, intuition et prémonitions. En Inde, le troisième œil est appelé Jnana chakshu, l’œil de la connaissance.

L’apparition des ce même symboles à divers endroits sur le globe tend à prouver l’existence d’un inconscient collectif. On peut se demander d’où m’est venu ce symbole que je ne connaissais pas à l’état de veille. De mon corps? d’un autre « endroit »? D’autre part, il était une fois de plus pertinent car j’ai très souvent vécu des moments de télépathies ou autres aspects psi dans ma vie, j’y reviendrai dans un autre article.

Petit clin d’œil au sujet de ce troisième oeil: alors que je me trouvais en vacances sur une plage en Guadeloupe, un homme qui maintenait une sculpture en bois en équilibre sur le bout de son doigt est venu me parler. C’était un peu plus d’un mois après le deuxième rêve sur ce troisième œil…et là, je m’aperçus en discutant avec lui qu’il avait un tatouage…entre les deux yeux. Pas le point que certaines indiennes ont sur le front, mais un œil, dessiné en noir. Je ne me souviens pas avoir vu un pareil tatouage dans ma vie, et comme par hasard, cette rencontre peu probable et les deux rêves interviennent dans l’espace de cinq mois. Un bel exemple de synchronicité.

Je salue d’ailleurs Babiche, dont voici le site internet :

http://babiche.weebly.com/

Je ne m’étends pas plus sur mon apprentissage de ces points et leur équilibre. Ces trois exemples sont suffisants à ce propos, je vous propose un test en ligne qui vous permettra de constater par vous-même si ses résultats correspondent à vos problématiques de vie, point forts et points à développer :

https://www.eclecticenergies.com/francais/chakras/chakratest.php

Et vous invite en deuxième partie d’article à lire des propositions simples et concrètes pour renforcer chacun de ces centres s’il n’est pas ouvert. Je ne puis m’empêcher de penser aux traditions orales des civilisations anciennes, comme celles des guérisseuses celtes, qui nécessitaient pour les acquérir de nombreuses années d’apprentissage. Elles sont évoquées de manière énigmatique par Clarissa Pinkola Estes dans son magnifique ouvrage « Femmes qui courent avec les loups« . Il y est question des enseignements anciens des méthodes de guérison des Nahua mexicains, « par une initiation à l’âme et par l’intermédiaire des métaphores et des systèmes du corps » (page 615) qui duraient sept années et concernaient « 7 sens ».  Sans doute tout cela, bien loin de nos préoccupations matérielles et intellectuelles, faisait-il partie de ces apprentissages.

Images du rêve : les arcanes du tarot de Marseille 1

Parfois, il arrive que les symboles et images rêvés, plus spécifiques, résistent longtemps à notre volonté de les comprendre.

Tarot Marseille

Plusieurs rêves, cités ci-dessous m’ont amenée à m’intéresser aux lames très imagées du tarot de Marseille. Auparavant, je considérais ce tarot, dont je ne connaissais d’ailleurs pas les images, uniquement comme un jeu divinatoire utilisé par des voyant(s) pour prédire l’avenir de leurs clients. Mais j’y ai découvert une représentation du parcours psychique de l’humain. Il se pourrait que le fait que les cartes tirées pour une personne correspondent à sa vie au moment dit relèvent d’une synchronicité  (coïncidence signifiante peu probable statistiquement et se répétant parfois de nombreuses fois en très peu de temps dans la vie de certaines personnes.)

Voici tout d’abord quelques thèmes de rêves symboliques auxquels je fais référence, faits entre 2012 et 2016, et de quelques échos dans la vie diurne.

  • Rêve d’un étal avec couteau et viandes, en pleine rue (lame du bateleur I) en début e d’introspection.
  • Rêves répétitifs d’ange, à un moment d’émoi affectif envers une personne solaire (L’amoureux VI). Ces rêves sont doublés d’une synchronicité : une de mes amies a peint un tableau d’ange, la semaine où j’ai fait un de ces rêves.
  • ange
  • Ange de S. Rigaud
  • Le pendu, rêve que je fis plusieurs fois avant d’en comprendre la signification. (lame du Pendu, XII), signe finalement d’une trop grande part de l’intellect dans ma vie…
  • Dans des rêves où je me confonds avec une autre personne (pertes des frontières psychiques) : les vases communicants de la Tempérance (XIIII), qui est ailée sur la lame.
  • Rêve de chute, précédant de peu une chute dans ma vie, réelle (je suis vraiment tombée au sol, ce qui n’était pas arrivé depuis l’enfance) et imagée : difficultés de vie, (La maison Dieu XVI)
  • L’étoile…Est-ce la femme de la tempérance qui a perdu ses ailes…et rompt les vases communicants ? En tous les cas, cela correspond dans ma vie à une distanciation d’une personne avec qui j’étais trop fusionnelle. (Au moment où j’écris cet article, clin d’oeil de l’étoile, ma fille ouvre une carte portant une étoile, elle qui danse si bien…et porte à cet instant un pyjama plein d’étoiles blanches.)

A l’arrière-plan de la lame, des étoiles (rêvées elles-aussi) et un oiseau dans un arbre (rêvé à la même période aussi.) Enfin, dans la vie réelle, une étoile filante, vue à un moment improbable, en début de soirée, en décembre. (L’étoile XVII). A ce moment précis, une amie en fin de vie est admise à l’hôpital. Son mari parlera à son propos d' »étoile » quelques jours plus tard.

  • Rêve de jumeaux. (Le soleil, XVIIII)
  • Rêve de départ avec un sac à dos. Rêve d’une morsure à la cuisse par un chien, que je gronde. (Le mat)

Ces multiples échos m’ont amenée à lire sur le sujet, notamment au travers des livres de Tristan Moir et de l’encyclopédie de Jean Chevalier et Arthur Gheerbrant : Dictionnaire des symboles. C’est à partir de ces ouvrages que j’ai rédigé les descriptions que vous trouverez dans les deux articles suivants.

Comprendre et interpréter les rêves : bibliographie 2

Plus intéressant que mon parcours livresque initial présenté dans l’article précédent, voici les auteurs et sites internet qui m’ont permis véritablement de devenir bilingue français-rêves.

Carl-Gustav Jung, tout d’abord, qui est un auteur que je révère, tant pour son œuvre que pour sa personnalité exceptionnelle, et dont je me sens assez proche. Ses œuvres en effet m’ont apporté la compréhension des contenus de mes rêves mais aussi de ma vie, car certaines de mes expériences psychologiques et de mes centres d’intérêts sont communs avec les siens.

Sur l’interprétation des rêves, Carl-Gustav-Jung, Albin Michel, 1998

L’analyse des rêves, tome 1, Carl-Gustav-Jung, Albin Michel, 2005

De nombreux autres ouvrages de Jung utilisent le matériel des rêves. Je ferai mention de ses autres livres, qui m’ont beaucoup apporté concernant la connaissance des symboles et archétypes, prochainement.

Ce blog n’a pas la prétention de développer le fonctionnement du rêve et son sens d’une manière exhaustive, ce qui a déjà été fait par ailleurs. Je souhaite  simplement vous renvoyer à un auteur contemporain qui est à mon goût le plus pertinent de notre époque à ce sujet : Tristan-Frédéric Moir. Il est psychanalyste et onirologue (spécialiste du langage du rêve) de formation freudo-jungienne. Les précieuses informations qu’il a à donner sur le rêve prennent plusieurs formes. Un site internet d’abord, avec un excellent dictionnaire dont je me sers depuis 5 ans, disponible sur son site et dans un de ses livres.

http://tristan-moir.fr/

Il a animé également une émission d’interprétation de rêves, de septembre 1994 à septembre 2017, « Entrez dans le rêve » sur Radio Ici & Maintenant, dont on trouve sur son site très complet des podcasts ainsi que sur sa page Facebook. 

Vous y retrouverez aussi ses livres :

  • Entrez dans vos rêves, éditions trajectoire, 2006
  • L’interprétation psychanalytique des rêves, éditions l’Archipel, 2014

et surtout ma « Bible » de chevet qui remplace la précédente version de 1997 :

  • Le nouveau dictionnaire des rêves, décodez les messages de votre inconscient, éditions l’Archipel, 2015

J’y ferai donc référence assez souvent, car n’ai pas trouvé de source plus juste pour donner du sens à nos nuits.

Pour terminer, voici quelques autres livres découverts les années passées :

  • Rêves à vivre, Christiane Riedel, 1995
  • Les rêves et la vie, Etienne Perrot, 1979
  • Ce que disent les rêves, Ania Teillard, 1979
  • Le grand dictionnaire des rêves et leurs interprétations, Pamela J. Ball, éditions Contre-Dires, 2009

Une partie de ce dernier est consacrée au rêve lucide. La lecture d’une partie de ce livre m’a causé la nuit suivante, alors que j’étais dubitative en le lisant, mon premier rêve lucide depuis l’adolescence.

Mais si je ne devais n’en garder qu’un seul, ce serait, vous l’avez compris, le dictionnaire de Tristan Moir, en version papier ou la généreuse version en ligne.

Je vous en souhaite une belle découverte si vous ne connaissez pas déjà son site internet et vous dis à bientôt pour un article sur les symboles animaliers dans nos rêves.

Comprendre et interpréter les rêves : bibliographie 1

Afin de retracer mon cheminement dans la compréhension du fonctionnement et du sens des rêves, voici une petite bibliographie des livres que j’ai parcourus de 1994 à 2000.

Mon premier contact avec la littérature sur le sujet a été entre autres l’œuvre de Freud, très accessible dans les publications françaises :

  • L’interprétation des rêves, Sigmund Freud, PUF, 1926
  • Le rêve et son interprétation, Sigmund Freud, Gallimard, 1925

Quatre autres livres m’ont accompagnée durant cette période :

  • Les rêves et leurs mystères, l’enseignement traditionnel de l’hermétisme chrétien, Cahrles-Rafaël Payeur, Editions de l’Aigle
  • Sachez analyser vos rêves pour mieux les interpréter, Joseph Casas, De Vecchi Poche, 1987
  • La révolution du rêve, Pierre Fluchaire, éditions dangles, collection psyché-soma, 1985

Contrairement au livre de Joseph Casas, qui est assez succinct et vulgarisé, celui de Pierre Fluchaire, bien qu’ancien, est très documenté, que ce soit sur les volets biologique, spirituel ou psychologique.

  • Connais-toi toi-même, Luc Uyttenhove, Maxi-livres, 1996

Ce dernier comprend une « clé des songes » qui m’a accompagnée durant plusieurs années. Tout ne me parait pas pertinent au jour d’aujourd’hui, mais quelques symboles et archétypes y sont développés.

Les deux auteurs qui font vraiment sens pour moi et qui m’ont vraiment apporté la compréhension des rêves et par-là même leur écho dans la vie sont séparés par presque un siècle : il s’agit de Carl Gustav Jung et Tristan-Frédéric Moir (cf article suivant).

Construisons le XXIe siècle, construisons le IIIe millénaire

Mis en avant

My dears: you can translate this into your own langage in the right side widgets.

Bienvenue 🙂

Vous trouverez ici:

🍀Des ARTICLES humanistes et spirituels…

🍀Découvrez mes podcasts bimensuels sur la Chaîne YouTube Mélusine Astrologie

https://www.youtube.com/channel/UCQSY28IhQtW0SoKLHeKMy8Q

🍀Je suis aussi active sur Instagram 🙂

@melusinefj

Prenez soin de vous et de votre corps,

Je vous souhaite le meilleur 💚

Mélusine

cropped-histoire-melusine.jpg

Mélusine : détail du panneau central du triptyque de J. H. Vogeler (vers 1910)
Wikimedia/CC-PD