Rêves partagés…télépathie et prémonition

Retour au rêves…mais cette fois il sera question de «rêves partagés ». Explication par l’image, les trois rêves suivants ont été faits il y a moins de 4 ans :

  • Réveil un matin dans la maison de mes parents, où nous retrouvons en famille. Ma fille raconte son rêve (elle a environ 8 ans) : « J’ai rêvé qu’il y avait un chat et une souris. Ils se couraient après et à la fin, la souris se fait croquer. » Mon frère se lève bien plus tard, ma fille est partie. Il raconte alors…le même rêve. Seule variante, à la fin du sien, la souris a la vie sauve.
  • Je contacte ma cousine par sms et lui raconte que j’ai rêvé que j’étais chez elle. Elle vit en ville, dans un immeuble. En l’occurrence, après m’être garée dans sa rue, j’entre avec mon fils (je n’en ai pas en réalité) dans l’immeuble et nous nous trouvons devant l’ascenseur, avec d’autres personnes. Puis, je ne vois plus mon fils qui a disparu.

Ma cousine me répond : « incroyable ! J’ai rêvé cette nuit, qu’un petit garçon frappait à ma porte, il était seul, et avait perdu ses parents. Alors, je lui ai dit d’entrer. »

  • Je prends un thé chez une amie et qui s’intéresse aussi à ses rêves. Elle me raconte qu’elle a rêvé d’un couple avec un lion et une lionne. Environ un mois avant, j’ai fait un rêve où je suis dans la savane, derrière une haie, à observer des animaux sauvages. Puis, je vois sur ma gauche un lion qui court vers moi, et qui se transforme en lionne tout en courant. Je n’ai pas peur mais me décale pour ne pas qu’il m’écrase en passant.

Trois exemples parmi d’autres, sachant que ce genre de choses arrive souvent avec mon amie du troisième rêve, ou alors, elle prononce les mots correspondant à ce qui me tracasse à un moment, ou peint un tableau avec un symbole qui m’occupe beaucoup au moment dit, ou me raconte un rêve qui parle avec détails de ce que je traverse, donc de ma vie et pas vraiment de la sienne, à moins que le rêve ne nous concerne toutes les deux.

Une autre amie a fait à plusieurs reprises des rêves positifs ou négatifs à mon sujet alors qu’on ne s’était pas contactées depuis quelques temps…il apparait rapidement que le thème de cet article dépasse les simples rêves et concerne aussi les phénomènes tel la télépathie. Je fais néanmoins le choix de rester ici uniquement dans le cadre onirique.

Dernier exemple un peu plus ancien, concernant trois personnes cette fois: je rêve il y a quelques années d’un ami très cher qui vit à Paris. Nous sommes dans la rue, en ville. Il est amaigri et me tombe, faible, dans les bras. Au réveil, portant une inquiétude sourde, je crains qu’il n’aille mal, alors, dans la journée, je lui téléphone. Pas de réponse. J’essaye de le contacter plusieurs fois, sans résultat. L’inquiétude se mue en angoisse, mais j’essaye de me raisonner en me disant que c’est n’importe quoi. Je ne dis rien à mon mari ni sur cette peur inexpliquée, ni sur mes tentatives pour le joindre. Le lendemain matin, mon mari me dit avoir rêvé…de mon ami. Quand enfin, j’ai des nouvelles de mon ami, il me dit sortir de l’hôpital où il a été soigné en urgence.

Quelles hypothèses peut-on faire au sujet de ces phénomènes ?

  • Hypothèse sceptique : coïncidence sans aucun sens…certes, mais au bout de la centième fois jour ou nuit, pas si probable
  • Émission du rêve par une des personnes, ce qui voudrait dire que certains rêves que nous faisons sont « imposés » par quelqu’un d’autre. Et que l’autre se trouve en situation de récepteur. Dans ce cas, comment « cela » circule-t-il ? Qu’est-ce que « cela » ? Qu’est-ce qui émet/reçoit, et à quel endroit dans le corps ? (ADN?) Fonctionnons-nous en wi-fi ?!
  • Le rêve se situe, ainsi que le suggérait Jung dans un espace intermédiaire. Mais…où ? Et quelle partie de nous s’y rend ? Quelle similitude de sens partageons nous avec l’autre personne, ou alors pour laquelle des deux le rêve a-t-il réellement un sens ? Les deux personnes se connectent sur une source d’information collective ? Que serait cette source et « où » se situerait-elle ?
  • Concernant le rêve des lions, serions-nous toutes les deux à un stade de développement psychique à peu près équivalent ?

Autre exemple de vécu onirique partagé, difficile celui-ci (soupir). Trois rêves que je fis il y a deux ans pour le plus ancien, au sujet d’une troisième amie.

Le premier, alors qu’elle était en rémission d’une maladie grave : je me vois repartir de sa maison vide. Rêve ensoleillé, et joyeux pourtant.

Le second, où six mois plus tard, je rêvais d’elle, très affaiblie, et de son mari, chez eux, lui la soutenant, car elle était tombée dans l’escalier. Une ambulance était déjà arrivée à l’arrière de la maison.

Je me rendormis, et rêvais à nouveau d’elle. Cette fois, elle était souriante, détendue, en pleine forme, semblait avoir repris son poids d’ « avant » et prévoyais de fixer une date pour qu’on fasse un repas tous ensemble.

Il se trouve que le jour même de ces deux rêves, elle est effectivement tombée dans l’escalier et s’est effectivement blessée. (J’ai su après que son fils aîné, qui a mon âge, s’était inquiété de son côté sans raison apparente et avait téléphoné.) Dans mon rêve, seule la maison différait puisqu’elle n’était pas chez elle en réalité.

Même si je sentais consciemment qu’elle était en fin de vie, je n’ai compris que plus tard la signification imminente du second rêve, annonce de son départ quinze jours plus tard, justement du fait de sa sérénité rayonnante.

Jusqu’à la fin, elle a choisi de cacher à son entourage son état de santé et pour beaucoup leur déni l’y a aidée.

Les mêmes questions se posent avec encore plus d’acuité pour moi ici. De quelle nature était cette communication entre nous, alors que les relations diurnes étaient assez distantes et empreintes de beaucoup de pudeur ? Une chose est sûre, dans ces cas présentés, l’affectivité est chaque fois présente: affection, amour ou peur.

Cela se passe également à des moments différés, on appelle alors souvent « prémonitoires » des rêves qui se réalisent. Le cerveau, au moyen du rêve qui est une résolution de problèmes avec des données collectées par la personne dans la journée, propose une issue possible pour les événements, positive ou négative, selon les cas:

  • J’ai ainsi rêvé longtemps à l’avance un problème de santé qui a heurté mon frère quelques années plus tard.
  • J’ai également rêvé de manière imagée du suicide d’un camarade de lycée. J’avais vraisemblablement senti en dansant avec lui, son désespoir, sans en avoir conscience.
  • Mais parfois, le rêve ne peut avoir été provoqué par les émotions ou indices captés à l’état de veille…exemple de la rencontre en rêve avec un petit ami rencontré plus tard, et où je voyais en détail le lieu de la rencontre, où je n’avais jamais mis les pieds auparavant. Si le facteur émotionnel est à coup sûr présent dans ce cas également, il s’agit véritablement d’un saut dans le temps, difficilement explicable.

Après ces phénomènes nocturnes, je vous parlerai dans l’article suivant de leurs pendants diurnes.