Qui sommes-nous ? Quelle est notre place dans ce monde, dans cet univers ?
Nous sommes faits, comme tout le reste, d’atomes, de molécules.
CHON. Carbone, Hydrogène, oxygène, azote. H2O…l’eau, qui nous constitue à plus de 70 pour cent. De la même matière que l’air, les pierres, organisée en matière organique. Et du vide. Nous sommes effectivement des « poussières d’étoiles ».
A une échelle différente, nous sommes un agrégat de cellules. Comprenant un système producteur d’énergie identique à celui de cellules isolées, comme celles apparues dans les océans il y a peut-être 4 millions d’années ou celles qui peuplent notre corps. Les gènes de ces cellules constituent la vie. Destinés à coder, telle une imprimante 3D, un être vivant se perpétuant, se reproduisant.
Lorsqu’on observe les embryons d’animaux évolués (reptiles, batraciens, oiseaux, mammifères, etc.), il apparait qu’aux premiers stades de formation de ces êtres vivants, ils sont ressemblants et qu’ensuite, les différentes espèces se « spécialisent ». L’organogénèse nous différencie dans un premier temps des poissons et batraciens, ne possédant pas le même système respiratoire. Puis des reptiles, du fait de notre sang chaud entre autres. Puis des oiseaux, du fait de la locomotion et de la parturition, différentes. « L’homme » fait partie des Mammifères.
Nous sommes donc des animaux aériens, à sang chaud, qui se meuvent sur terre et agissent à l’aide de leurs 5 sens, qui faisons naître des petits entiers et les allaitons. La spécificité de notre espèce d’homo sapiens parmi les mammifères est d’une part, notre verticalité et d’autre part notre cerveau, très gros, nous dotant d’une conscience et d’une intelligence certaine. Sans en avoir le monopole, nous sommes de plus des animaux sociaux vivant dans des sociétés très organisées.
Les ressemblances avec les autres espèces vivantes sont bien plus présentes que les différences. Par la digestion et la respiration, nous métabolisons de l’énergie. Nous sommes issus du même code que ces autres animaux : l’ADN, en perpétuelle modification. Nous ne sommes qu’une version parmi d’autres, une espèce destinée à disparaître comme toutes les autres, qui ont vu ou verrons apparaître tôt ou tard des branches cousines. Une pensée pour toutes les autres espèces d’hommes, aujourd’hui disparues (de notre main?…), parmi elles, l’homo neandertalis.
Nous appartenons à une espèce en marche, qui se modifie jour après jour, naissance après naissance, mort après mort, comme dans un mouvement d’avalanche ou les volutes de neige se déversent en s’enroulant. Ainsi se déverse l’univers à une autre échelle.
Nous connaissons plutôt bien notre volet conscient : l’intelligence vers le positif comme vers le négatif, la raison, les inventions, le langage, les outils dans lesquels notre espèce est spécialisée, la construction, l’exploitation de la nature. De quoi alimenter les podcasts de France Inter et les programmes scolaires.
Nous sommes une espèce spéciale : nous sommes amis avec nos chiens, nous peignons des tableaux, nous avons des poils très longs sur la tête, nous croyons souvent en un dieu, ou en plusieurs, nous construisons des temples de l’outil : les centres commerciaux. Tout est complexe chez nous : la musique par rapport au chant simple des oiseaux, les jeux avec des stades de foot remplis quand les autres animaux jouent de manière moins organisée. La liste est infinie.
Où résident exactement nos différences avec les autres mammifères ? Celles de l’intelligence raisonnée ne m’intéressent pas, on ne les connait que trop. Il me reste une volonté (paradoxale, j’admets !) de comprendre : qui sommes-nous d’un point de vue animal, instinctif (ça, nous l’avons oublié) et d’un point de vue spirituel où beaucoup reste à découvrir également. Notre passé et notre avenir…
Peut-être est-ce d’ailleurs la même chose…
Ce qui n’est pas conscient, raisonné pourrait justement nous rappeler ce qui fait l’humanité de notre espèce. Qu’avons-nous oublié de notre nature animale? Qu’en développer, qu’en juguler? Qu’est-ce qui fait la spécificité de notre statut d’être humain par rapport aux autres animaux ? Répondre à ces questions conditionnera sans doute notre avenir et celui de nos enfants. Nous sommes les seuls dieux en ce monde, il serait temps que nous créions l’homme.