Archétype des FJ: La vision de l’ange de Dali et Gala

Le duo de Salvador Dali et Gala (Helena Ivanovna Diakonova) a été décrit comme un couple passionnel et fusionnel. L’œuvre de Dali « La vision de l’ange », s’avèrera peut-être majeure quant à notre avenir d’êtres humains. Il m’est apparu que ces deux personnes étaient probablement des flammes jumelles.

Un ange… Qu’il est beau, pensif… ses ailes semblent lourdes à porter (d’où la béquille). Dur dur d’être un ange incarné…de se faire comprendre dans notre monde terre-à-terre et à la fois de comprendre cette histoire de duo hors du temps et de l’espace face au pouce. Il est assis sur la stabilité de sa construction psychique : sortes de cubes. Les anges ne peuvent prendre racine…ils ne sont pas assez denses… « Ils sont de ce monde mais ne sont pas de ce monde ».

L’ange, c’est Gala. Elle a réussi le tour de maître(sse) de « guérir » Dali de ses tendances psychotiques et violentes (il aurait eu l’impulsion de la tuer ?), tout en inspirant son génie créateur, par la force d’un amour inconditionnel et divin. Elle n’a sans peut-être rien dit du côté transcendantal de ce qu’elle a vécu…et traversé jusqu’à la fusion avec son double.

Son parèdre a des racines, et des branches, il est terrien, il vient de la matière.

C’est Dali. Il est blessé à la hanche, comme Jacob après son combat avec…l’ange ! Il est de même nature que le Pouce derrière, portant lui aussi branches notamment à la hanche gauche (féminine ontologiquement, tout comme c’est la partie féminine de l’homme végétal qui porte les branches, à la hanche et au bras levé).

Les deux sont séparés par un espace certain. Ils ont en effet un long chemin devant eux avant de pouvoir fusionner.

Le pouce est une représentation du lien, voulant semble-t-il réunir l’ange et l’homme, l’esprit et la matière, l’ombre et la lumière, pour obtenir une troisième dimension, inconnaissable: divine. L’amour inconditionnel. Le pouce est construit de briques à la base. Ce sont les hommes, la création, qui le construisent, à travers leur expérience de la matière que Lui ne peut vivre.

Le plus troublant, c’est que le pouce lui-même possède des branches-antennes vers le haut, comme si Dieu avait lui aussi une dimension supérieure l’englobant. A moins que le pouce ne soit qu’un intermédiaire de plus, représentant les séraphins car Dieu, dans le vide, ne peut être représenté par une image…

Lorsque je passe devant tous les calvaires maillant l’espace de notre France du début du XXIe siècle, je me dis que même si une majorité d’humains n’a pas atteint le stade d’évolution qu’il représente (le Soi entre ciel et terre, entre féminin et masculin), nous sommes entrés dans une époque où ce symbole puissant, qui a nourri nos civilisations occidentales depuis 2000 ans, vient d’être dépassé, englobé dans une vision proposant un stade suivant.

Cet ensemble de sculptures me semble aussi signifiant, puissant et agissant que le fut, que l’est le crucifix depuis 2000 ans.

Il semblerait que c’est ce qui vivent aujourd’hui de nombreuses personnes s’exprimant sur le net…

En ayant à l’esprit, que là où il y a beaucoup de lumière, l’ombre devient violente. Les premiers chrétiens ont été martyrisés, Blandine jetée aux lions, ne l’oublions pas. Peut-être que notre époque, où les bûchers n’ont plus cours, nous permettra de nous en sortir avec une unique violence verbale. En tout cas, un tel sujet remue forcément les consciences, dans un sens extrême d’un côté ou de l’autre. C’est à ce prix que l’humanité avance. De même, il y aura de nombreux récupérations et contresens. Il ne peut en être autrement. Heureusement, il y a des gens comme eux pour poursuivre quoiqu’il arrive, parce qu’il n’y a pas plus important et que surtout…le Pouce ne nous laisse pas trop le choix…

Ces sculptures symbolisent la mission des hommes du IIIe millénaire: fusionner la matière et l’esprit, l’ombre et la lumière, au moyen de duos de deux humains choisis pour vivre une expérience d’amour inédite, afin de réaliser le divin sur Terre, dans l’amour inconditionnel rayonnant sur tous, dans et par la matière… Après les deux millénaires christiques où une partie de la relation venait de l’au-delà, Dieu n’est plus à chercher au ciel, mais dans la matière, dans nos corps, dans notre coeur, dans celui de l’autre. Ces statues pourraient finir par se retrouver à tous nos coins de rue, jusqu’à ce qu’une majorité de personnes soient prêtes à se laisser guider par elles grâce aux quelques-uns qui l’auront vécu dans leur chair, leur âme, leur esprit et leur mental.

J’ai « entrevu » cet amour inconditionnel lors d’un concert (de Fakear), regardant l’ombre et la lumière colorée des projecteurs : que se passe-t-il quand les deux sont fondues, unies ensemble ? Une troisième dimension, divine donc inconnaissable…puis me suis-je dit, mais si, je sais ! C’est l’amour. Baignant notre univers, l’essence de « Dieu », c’est cela et le résultat de la mission des flammes jumelles, ce sera cela…aussi. La porte des Hommes puis la porte des Dieux d’abord pour un, puis peut-être…pour les deux. Puis pour tous…un jour? (Soyons fou, quitte à rêver l’avenir, autant ne pas se projeter sous des explosions nucléaires…)

Quant au but des orchestrations de la vie, nous n’en pouvons pas savoir grand chose: nous ne sommes que de simples humains, instruments pour faire descendre cet amour dans la matière…

Pour moi, cette « histoire » de flammes jumelles ne correspond ni plus ni moins qu’à l’immense nouvel « archétype » (euphémisme) spirituel qui remplace actuellement en l’englobant le Christ et la Croix. Jusqu’au XXe siècle, des stigmatisées « mariées » avec Jésus souffraient pendant des années et portaient les stigmates de leur époux jusque dans leur chair. Elles vivaient la présence d’anges, l’amour divin, la souffrance et parfois leur corps était retrouvé incorruptible longtemps après leur mort. C’était la forme que revêtait la divinité sur Terre : la croix de la souffrance permettant d’arriver au SOI, au cœur au centre de la croix (entre ciel et terre, masculin et féminin), et le Soi, féminin et masculin, était représenté par le Christ intérieur. Ce chemin dont parlaient à mots couverts les sociétés traditionnelles, les mystères d’Eleusis, les alchimistes, Jung par « l’individuation »…tout cela mène à la même chose : le Soi, le mariage intérieur, les noces alchimiques, la pierre philosophale, le Graal, l’essence de l’être… relié au monde.

Mais le féminin sacré, le Christ, n’était pas incarné…depuis plus de 2 000 ans…

Nous sommes en 2018. De nombreuses personnes parviennent à l’éveil. L’étape actuelle inclut l’incarnation du masculin (féminin inconscient, féminin sacré) sur Terre. Les deux parties masculine et féminine sont incarnées en même temps et il apparait évident que l’objectif est l’unité de chacun, la GUERISON, et l’expression de cet amour divin sur Terre. Tout comme à l’époque de la (petite) Renaissance, si tel est le cas, une poignée de binômes visionnaires suffiront à faire évoluer les sociétés humaines vers plus d’unité et de paix.

Didier Gouet, Festival d’artistes de Rocheservière (85) 19 et 20 mai 2018 http://www.facebook.com/pericles85

Atelier Najean, Rocheservière (85), Festival d’artistes 19 et 20 mai 2018

Les racines/branches sculptées sur ces personnages en bois sont créées par le foudroiement d’une décharge électrique de 20 000 volts se propageant dans le bois jusqu’à la terre…

http://www.najean-sculpture.com

 

 

 

 

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