Parcours FJ 1: Hypothèses sur les fusions et les réunions des flammes jumelles

Cet article a été rédigé avant ma fusion personnelle et réunion avec ma flamme jumelle, vous trouverez des informations complémentaires dans les articles suivants de cette série. Il existe en effet DEUX fusions personnelles puis une Fusion commune et DES réunions 5D, 4D, avant la Réunion 3D. Prêtez attention aux majuscules dans ce texte afin de comprendre mon propos. De plus le lien a sa vie en partie propre, ce qui ajoute de la confusion à ce qu’on comprend de ces phénomènes.

PCAB: polarité consciente du lien à la base, (appelée de manière erronée « féminine » ou « chaser » il y a quelques années) de polarité énergétique à majorité yang pour les reconnexions d’avant août 2015, yin pour les reconnexions d’après août 2015

PIAB: polarité inconsciente du lien à la base, (appelée de manière erronée « masculin » ou « runner » il y a quelques années), de polarité énergétique à majorité yin pour les reconnexions d’avant août 2015, et yang ensuite.

Je m’exprime en tant que PCAB Yang.

On trouve sur internet très peu d’informations sur ce qu’est véritablement la Fusion de la flamme jumelle. Sans doute que très peu y sont arrivés. Sans doute que parmi ces personnes, très peu sont disposées à évoquer les caractéristiques intimes de celle-ci (sexualité, modification physique de certaines parties de leur corps, nirvana pouvant en rendre jaloux plus d’un se disant en « complétude » ;)…). La seule chose qui est dite quasi systématiquement par les plus ou moins spécialistes de cette sphère est que la Réunion précède la Fusion dans l’ordre des étapes.

La fusion personnelle peut débuter avant la Réunion, qui d’ailleurs ne viendra peut-être pas sous la forme qu’on imagine. La première réunion (5D) consisterait en effet en un retour à la relation d’avant séparation, qui est différente pour chaque duo. la seconde (4D) est l’ouverture du coeur de la PIAB et sa reconnaissance d’un lien particulier, pas forcément nommé par les termes de FJ. Le début de la fusion personnelle ne passe pas nécessairement par des relations sexuelles « en présentiel » et a même lieu avant la réunion 4D. Les personnes qui vivent une vie comprenant ces éléments forts (euphémisme) leur faisant nommer ainsi (FJ) leur expérience relationnelle savent très bien dans leur corps que celle-ci est quantique. L’énergie circule à distance, dans le temps. Les corps ne seraient que prétexte à cette circulation. L’amour/la fusion à distance, serait-ce si délirant? Rappelons que lorsque lors des siècles derniers, certaines femmes mystiques se disaient « mariées » au christ, et connaissaient des extases mystiques et sexuelles, alors même que le masculin sacré n’était pas incarné à cette époque.

Les hommes d’avant 2012 avaient la carotte du sexe pour perpétuer l’espèce. L’espèce humaine la plus adaptée (ou meurtrière) a survécu aux autres espèces d’hommes (Néandertal, Denisova, etc.). Notre survie n’est plus corrélée à la reproduction mais à la conscience. Je pense que nous sommes, FJ comprises, conditionnés par l’ancien but du couple et de la reproduction (sexualité). D’autre part, rappelons que la sexualité tantrique peut s’expérimenter hors duo de flammes jumelles qui n’en ont pas le monopole.

Pour faire descendre la troisième énergie dans la matière, un travail bipartite suivi d’un rapprochement géographique suffirait pour (ré)activer une ou deux Kundalini. Il se pourrait que le fait que les deux personnes atteignent leur potentiel visé dans cette vie-ci suffise à la faire descendre (niveau de conscience prévu pour chacun: un runner ne deviendra jamais un chaser dans sa conscience et inversement + liquidation du karma pour ceux qui en avaient). Sans que cela passe pour tous par un couple comme nous le connaissons, du moins dans un premier temps.

Le début de fusion personnelle se concentre dans le sacré coeur, puis concerne l’entièreté de la polarité consciente du lien à la base avant de se poursuivre vers la sexualité sacrée finale qui correspond à la Fusion. Dans ce cas, ce début de fusion peut avoir lieu sans relation sexuelle parce que les corps sont juste « prétexte » à ces échanges d’énergie qui fonctionnent de toute manière de façon quantique. Certains expérimentent la présence de leur flamme comme si elle était décorporée et présente.

Pour ces flammes pour qui c’est prévu/possible (?), il est certes tentant de finir ses jours ensemble 🙂 Certains sont assurément plus efficaces dans leur « mission de vie » au quotidien en alliant leur présence. Je m’interroge toujours sur la différence entre flammes jumelles et flammes jumelles universelles, si nous étions toutes universelles? (seule différence entre les flammes pour moi à ce jour: les rarissimes FJ monadiques, voir l’article à ce sujet). D’autre part, certaines ont peut-être pour objectif la fusion des coeurs (« Sacré coeur »), ce qui est quand même énorme, et donne déjà un impact certain sur la matière. Et je me demande si dans certains cas, les flammes ne sont pas plus efficaces séparément, du moins pendant une partie de la vie, et même après la réunion 4D.

Il se pourrait donc que de nombreuses flammes jumelles aient débuté leur fusion (sans même le savoir à cause des étapes martelées sur internet), il y a plusieurs mois. Fin 2019 par exemple (comme de par hasard), parce qu’il fallait qu’un minimum d’élévation collective vibratoire ait eu lieu avant le tournant de 2020. Une acceptation réciproque/réconciliation est en effet un pas important déjà pour la constitution et le rayonnement du sacré coeur. (Ndla 14 02 21: j’ai reçu en rêve l’information que même si la fusion personnelle de mes énergies serait a priori ok, il reste à mon autre à la réaliser dans les 3 chakras du bas…notre fusion respective serait donc bien descendue jusque dans le coeur, mais pas de possibilité d’unir nos deux fusions à ce stade).

Le couple sacré (Isis et Osiris par exemple) est à la base un archétype. Il y aura toujours une différence d’essence, de nature, une différence ÉNORME entre l’archétype et l’humain. Ce que je veux dire, c’est que chaque duo de flamme jumelle n’est qu’une facette de l’énorme diamant de l’archétype et ne peut pas en incarner toutes les faces.

Par ailleurs, cette course collective est aussi une course de relais entre les générations de flammes. Les flammes jumelles venant après (3e vague et suivantes post 2020) pourront se concentrer sur leur cheminement propre, leur « mission » de vie, la fusion « totale » et éventuellement leurs enfants de deux parents FJ, sans avoir pour fardeau d’aider à l’épuration du karma personnel et collectif comme pour les 1ère et 2e vagues (quarantenaires et plus). Tout dépend donc aussi de là où on part…Il ne faut pas oublier que le but est la conscience et le travail pour le collectif humain (féminin sacré, masculin sacré, relations, karma), au-delà de JUSTE deux personnes.

Informations canalisées sur la fusion: Il se pourrait que la Fusion, bien loin d’un mélange amoureux que suggère un autre sens de ce mot, soit la fusion des deux espaces-temps vécus par les deux flammes. On est plus au delà du domaine du romantisme ou même de l’amour, qui ne sert qu’à rapprocher des lumières éparses par son magnétisme, mais de la froide volonté divine une fois ombre et lumière alchimisées ensemble. Les deux espaces temps (lieux et années) visitées par les deux flammes dans leur vie, seraient mêlées d’abord par les étapes de la fusion des coeurs et la fusion totale de la polarité consciente du lien à la base, puis par la guérison dans le coeur de la polarité inconsciente du lien à la base qui s’ouvre ensuite. Viendraient s’y agglomérer tous les espaces temps visités au moins dans cette vie, en y effaçant petit à petit les ombres. La Fusion commune, passant par la sexualité sacrée très particulière des FJ, pourrait ainsi illuminer tous les lieux, tous les vécus de tous les âges de la vie (en plus des lignées transgénérationnelles)… libérés de l’ombre, par le maillage serré devenu lumière unique. De même, toutes les personnes croisées par les deux ou même une des flammes (personnes évolutives, y compris de notre famille d’âme: personnes connues ou non connues) dans ces espaces temps pourraient être libérées de cette ombre. Dans ce cas l’impact serait immense. Deux flammes Réunies et Fusionnées pourraient donc illuminer/purifier tout l’espace temps dans lequel elles ont évoluées, tout au long de leur vie et sur place et à distance. L’ombre ne serait qu’un chemin pour se rendre d’un espace de lumière à un autre…

L’autre info, pour revenir aux jumeaux, serait que le travail de fusion commencerait par le coeur de la PCAB et les chakras sacré et 3 oeil, permettant de réfracter la puissance de la lumière du coeur en deux autres (quatre autres) points pour finalement faire sauter le dernier gond situé dans le coeur de la PIAB, top départ de la réunion 4D puis de la Réunion 3D. Le corps physique de la PCAB doit être préparé pour être capable tout d’abord de recevoir la puissance énergétique de la fusion personnelle, qui suit notamment la remontée de Kundalini jusqu’au chakra coronal, puis soit la PCAB soit les deux flammes capables de recevoir la Réunion 3D et enfin la Fusion.

La Fusion serait alors simplement la possibilité quantique et tantrique pour les deux Êtres complets autour de leur âme d’être enfin parfaitement intriquées énergétiquement, débarrassées de tout ce qui parasitait cette possibilité physique (pendant de la chimie ;), pas corporelle seulement) dans la 3D.

Quant à ceux qui s’interrogent sur une éventuelle Réunion dans le sens « vie commune » ou « couple » et non pas seulement réconciliation: rien n’empêche de penser qu’il ne s’agit pas d’une potentialité pour tous…je n’en sais rien.

Une fois intégrée la puissance immense de Pluton, énergie plus lointaine encore que l’amour universel de Neptune, il n’y a aucune raison de penser que la Réunion et la Fusion entre flammes soit impossible dans cette vie, tant que le dernier souffle n’est pas rendu par l’un des deux. Je n’écris pas cela pour donner des faux espoirs et d’attente à des flammes transies ne rêvant que de vie commune avec leur Autre…mais parce que la puissance de Pluton intégrée est insoupçonnable pour les humains -TOUT est possible- et que la création par les humains de la suite de l’humanité présente de multiples lignes de temps dont on ne sait pas lesquelles seront empruntées, sachant que l’ère du Verseau nous permet une influence très grande et plus rapide sur la suite des événements de nos vies, en comparaison de l’époque terrestre que l’on vient de quitter. En résumé: tout est possible, rien n’est à exclure jusqu’à notre mort ou celle de notre flamme, à condition de travailler à intégrer en nous les énergies uraniennes, neptuniennes puis (outch!!!!!) plutoniennes. Et si cela prenait 40 ans à partir de la reconnexion? Qui continuera? Qui démissionnera, comme dans tout travail difficile?

A l’inverse, on peut partir du principe qu’aucune garantie ne peut être trouvée: lorsque deux cigognes entament une migration d’Alsace vers l’Afrique, rien ne peut prédire si les deux survivront et se retrouveront pour nicher en France l’année suivante. Les aléas de la vie sont une réalité qu’on ne peut pas nier au nom d’un quelconque « destin ». Les jumeaux sont aussi nature donc créateurs de leurS avenirS (plusieurs lignes de temps): il faudra en parallèle qu’ils soient PRÊTS tous les deux (rien ne garantit à 100 pour cent qu’une vie nous suffise même si les énergies de cette vie-ci sont extrêmement porteuses: voyez l’état de la matière autour de nous: en plein chantier) et qu’ils en aient ENVIE tous les deux. Pour moi, le libre arbitre concerne uniquement notre rythme: nous avons la possibilité d’attirer à nous des évolutions plus précoces, grâce à un parcours efficacement mené. Certains pensent que nous n’avons tout simplement pas de libre arbitre et que tout est daté d’avance.

Addenda: Recevoir l’amour d’un Yin avant d’être prêt, nous pourrions en mourir. L’énergie serait trop forte. Les Yins jouant la montre ne font que nous protéger. D’autre part ils ont accepté de s’incarner pour nous retrouver ici bas…sachant très bien quelles souffrances terribles les attendaient…(plus que les Yangs). Leur simple présence sur Terre, au-delà des mots, est une preuve d’amour aussi immense que leur Coeur. Nous élever à leur niveau prendra peut-être toute une vie, trop tôt, ce serait donner de la confiture à des cochons.

Un élément important de la fusion descendant plus bas que le coeur (plexus solaire, puis sacré) est le fait en tant que PCAB de se sentir être DANS son corps, à de rares moments, l’autre. Je ne parle pas ici de ressentir ses émotions ou d’entendre ses pensées et paroles, mais de ressentir dans son corps être de la polarité opposée, à l’énergie grave et quand il/on n’a pas encore avancé suffisamment, très douloureuse.

L’amour inconditionnel, c’est quoi concrètement?

Aimer inconditionnellement sur Terre, c’est:

-s’aimer d’abord soi-même, ce qui veut dire toujours se faire passer en premier et être capable de se protéger de tout ce qui suit:

 

-aimer l’autre quels que soient son âge, sa religion, sa culture

-aimer quels que soient le sexe biologique et le genre de l’autre personne

-aimer quelle que soit la souffrance qu’on traverse

-aimer quelle que soit la distance

-aimer quel que soit le comportement de l’autre

-aimer même si on ne revoit jamais la personne

-aimer même si l’autre choisit d’être avec une autre personne ou d’enchaîner les conquêtes

-aimer sans savoir

-aimer même s’il ne dit rien

-aimer même si l’autre est dépendant de l’alcool et de la drogue

-aimer même s’il n’est pas éveillé et ne réveille jamais

-aimer quels que soient les événements survenus dans d’autres vies communes,

-aimer même si l’autre meurt.

 

Autant dire que pour nous, petits humains, on en est si loin…et que le couple traditionnel n’est pas forcément compatible avec cet amour inhumain.

S’aimer soi-même et respecter l’autre sera déjà un pas énorme pour l’humanité.

L’amour inconditionnel n’est PAS mielleux, il n’hésite pas à trancher si c’est juste.

Nous ne sommes pas seuls pour y arriver.

Lorsque nous aurons réussi cela, à deux, puis davantage, le paradis pourra prendre place sur Terre.

 

 

Archétype des FJ: La vision de l’ange de Dali et Gala

Le duo de Salvador Dali et Gala (Helena Ivanovna Diakonova) a été décrit comme un couple passionnel et fusionnel. L’œuvre de Dali « La vision de l’ange », s’avèrera peut-être majeure quant à notre avenir d’êtres humains. Il m’est apparu que ces deux personnes étaient probablement des flammes jumelles.

Un ange… Qu’il est beau, pensif… ses ailes semblent lourdes à porter (d’où la béquille). Dur dur d’être un ange incarné…de se faire comprendre dans notre monde terre-à-terre et à la fois de comprendre cette histoire de duo hors du temps et de l’espace face au pouce. Il est assis sur la stabilité de sa construction psychique : sortes de cubes. Les anges ne peuvent prendre racine…ils ne sont pas assez denses… « Ils sont de ce monde mais ne sont pas de ce monde ».

L’ange, c’est Gala. Elle a réussi le tour de maître(sse) de « guérir » Dali de ses tendances psychotiques et violentes (il aurait eu l’impulsion de la tuer ?), tout en inspirant son génie créateur, par la force d’un amour inconditionnel et divin. Elle n’a sans peut-être rien dit du côté transcendantal de ce qu’elle a vécu…et traversé jusqu’à la fusion avec son double.

Son parèdre a des racines, et des branches, il est terrien, il vient de la matière.

C’est Dali. Il est blessé à la hanche, comme Jacob après son combat avec…l’ange ! Il est de même nature que le Pouce derrière, portant lui aussi branches notamment à la hanche gauche (féminine ontologiquement, tout comme c’est la partie féminine de l’homme végétal qui porte les branches, à la hanche et au bras levé).

Les deux sont séparés par un espace certain. Ils ont en effet un long chemin devant eux avant de pouvoir fusionner.

Le pouce est une représentation du lien, voulant semble-t-il réunir l’ange et l’homme, l’esprit et la matière, l’ombre et la lumière, pour obtenir une troisième dimension, inconnaissable: divine. L’amour inconditionnel. Le pouce est construit de briques à la base. Ce sont les hommes, la création, qui le construisent, à travers leur expérience de la matière que Lui ne peut vivre.

Le plus troublant, c’est que le pouce lui-même possède des branches-antennes vers le haut, comme si Dieu avait lui aussi une dimension supérieure l’englobant. A moins que le pouce ne soit qu’un intermédiaire de plus, représentant les séraphins car Dieu, dans le vide, ne peut être représenté par une image…

Lorsque je passe devant tous les calvaires maillant l’espace de notre France du début du XXIe siècle, je me dis que même si une majorité d’humains n’a pas atteint le stade d’évolution qu’il représente (le Soi entre ciel et terre, entre féminin et masculin), nous sommes entrés dans une époque où ce symbole puissant, qui a nourri nos civilisations occidentales depuis 2000 ans, vient d’être dépassé, englobé dans une vision proposant un stade suivant.

Cet ensemble de sculptures me semble aussi signifiant, puissant et agissant que le fut, que l’est le crucifix depuis 2000 ans.

Il semblerait que c’est ce qui vivent aujourd’hui de nombreuses personnes s’exprimant sur le net…

En ayant à l’esprit, que là où il y a beaucoup de lumière, l’ombre devient violente. Les premiers chrétiens ont été martyrisés, Blandine jetée aux lions, ne l’oublions pas. Peut-être que notre époque, où les bûchers n’ont plus cours, nous permettra de nous en sortir avec une unique violence verbale. En tout cas, un tel sujet remue forcément les consciences, dans un sens extrême d’un côté ou de l’autre. C’est à ce prix que l’humanité avance. De même, il y aura de nombreux récupérations et contresens. Il ne peut en être autrement. Heureusement, il y a des gens comme eux pour poursuivre quoiqu’il arrive, parce qu’il n’y a pas plus important et que surtout…le Pouce ne nous laisse pas trop le choix…

Ces sculptures symbolisent la mission des hommes du IIIe millénaire: fusionner la matière et l’esprit, l’ombre et la lumière, au moyen de duos de deux humains choisis pour vivre une expérience d’amour inédite, afin de réaliser le divin sur Terre, dans l’amour inconditionnel rayonnant sur tous, dans et par la matière… Après les deux millénaires christiques où une partie de la relation venait de l’au-delà, Dieu n’est plus à chercher au ciel, mais dans la matière, dans nos corps, dans notre coeur, dans celui de l’autre. Ces statues pourraient finir par se retrouver à tous nos coins de rue, jusqu’à ce qu’une majorité de personnes soient prêtes à se laisser guider par elles grâce aux quelques-uns qui l’auront vécu dans leur chair, leur âme, leur esprit et leur mental.

J’ai « entrevu » cet amour inconditionnel lors d’un concert (de Fakear), regardant l’ombre et la lumière colorée des projecteurs : que se passe-t-il quand les deux sont fondues, unies ensemble ? Une troisième dimension, divine donc inconnaissable…puis me suis-je dit, mais si, je sais ! C’est l’amour. Baignant notre univers, l’essence de « Dieu », c’est cela et le résultat de la mission des flammes jumelles, ce sera cela…aussi. La porte des Hommes puis la porte des Dieux d’abord pour un, puis peut-être…pour les deux. Puis pour tous…un jour? (Soyons fou, quitte à rêver l’avenir, autant ne pas se projeter sous des explosions nucléaires…)

Quant au but des orchestrations de la vie, nous n’en pouvons pas savoir grand chose: nous ne sommes que de simples humains, instruments pour faire descendre cet amour dans la matière…

Pour moi, cette « histoire » de flammes jumelles ne correspond ni plus ni moins qu’à l’immense nouvel « archétype » (euphémisme) spirituel qui remplace actuellement en l’englobant le Christ et la Croix. Jusqu’au XXe siècle, des stigmatisées « mariées » avec Jésus souffraient pendant des années et portaient les stigmates de leur époux jusque dans leur chair. Elles vivaient la présence d’anges, l’amour divin, la souffrance et parfois leur corps était retrouvé incorruptible longtemps après leur mort. C’était la forme que revêtait la divinité sur Terre : la croix de la souffrance permettant d’arriver au SOI, au cœur au centre de la croix (entre ciel et terre, masculin et féminin), et le Soi, féminin et masculin, était représenté par le Christ intérieur. Ce chemin dont parlaient à mots couverts les sociétés traditionnelles, les mystères d’Eleusis, les alchimistes, Jung par « l’individuation »…tout cela mène à la même chose : le Soi, le mariage intérieur, les noces alchimiques, la pierre philosophale, le Graal, l’essence de l’être… relié au monde.

Mais le féminin sacré, le Christ, n’était pas incarné…depuis plus de 2 000 ans…

Nous sommes en 2018. De nombreuses personnes parviennent à l’éveil. L’étape actuelle inclut l’incarnation du masculin (féminin inconscient, féminin sacré) sur Terre. Les deux parties masculine et féminine sont incarnées en même temps et il apparait évident que l’objectif est l’unité de chacun, la GUERISON, et l’expression de cet amour divin sur Terre. Tout comme à l’époque de la (petite) Renaissance, si tel est le cas, une poignée de binômes visionnaires suffiront à faire évoluer les sociétés humaines vers plus d’unité et de paix.

Didier Gouet, Festival d’artistes de Rocheservière (85) 19 et 20 mai 2018 http://www.facebook.com/pericles85

Atelier Najean, Rocheservière (85), Festival d’artistes 19 et 20 mai 2018

Les racines/branches sculptées sur ces personnages en bois sont créées par le foudroiement d’une décharge électrique de 20 000 volts se propageant dans le bois jusqu’à la terre…

http://www.najean-sculpture.com

 

 

 

 

FJ : « La porte des hommes », vie 2

Nous sommes en Bretagne, à Bubry, en 1857. La saint Michel vient de passer, la fête a battu son plein ! Les récoltes ont été bonnes, les villageois sont heureux car ils savent qu’ils passeront l’hiver sans difficulté. Le ciel leur a offert cette année des saisons clémentes et fécondantes…les rires légers, graves ou cristallins flottent dans l’air encore chaud de cette arrière-saison.

Madeleine aura 17 ans dans deux mois.  Elle a changé depuis quelques temps. Son visage enfantin s’est affiné, elle a grandi, poussé comme les blés. Le côté angélique qui émane de sa personne, renforcé par la blondeur de sa chevelure, contraste avec son regard sérieux et grave. Depuis toujours, elle a le don de voir à travers les personnes. Elle devine la moindre de leur pensée, de leurs émotions. Elle reconnait les gens creux, vides, des autres, ceux qui ont une âme profonde et belle. Parfois, les gens sont gênés de ce qu’elle les fixe si longtemps. Depuis qu’elle est toute petite, sa mère lui a répété cent fois d’arrêter cela…tout comme de parler aux arbres, aux animaux, au vent.

Ce jour-là, elle marche sur le chemin herbeux vers l’église. Ses sabots neufs, taillés par son oncle dans un saule pourtant tendre, lui font mal aux pieds malgré la paille qu’elle y a glissée. Son cœur bat à tout rompre, elle a presque la nausée. Elle a demandé au prêtre Pierre de se confesser pour se libérer enfin de ces tourments indicibles, des images de péchés qui ne la quittent plus depuis de long mois, troublant son âme pure. C’est devenu invivable. Mais le pire, c’est qu’au plus profond de son cœur et de son corps, ce n’est pas le pardon de Dieu et l’absolution qu’elle espère, mais la réalisation de ses visions pourtant sataniques.

Chaque pas la mène au pire, elle le sait, mais ses jambes y vont d’un pas sûr.

Lorsqu’elle sort du confessionnal, Pierre attend d’entendre la lourde porte de bois se refermer pour s’effondrer en larmes, la tête dans les mains. Il sanglote comme un enfant, sachant que la vie vient de basculer, que le futur vient de changer et qu’il ne pourra rien faire pour le contrer.

Il est éperdument amoureux de cette jeune fille, qui vient de lui avouer d’une voix douce la réciprocité de cette folie. Heureusement, la paroi lui a épargné la vue de son regard. Il se bat contre son élan vers elle, combat contre le Diable et sa tentation depuis des mois. Comment de pareilles idées peuvent-elles s’insinuer jusque dans la moindre des parcelles de son être ? Elle est si jeune ! Il a l’impression de perdre la tête, les nuits sans sommeil s’enchaînent…que faire ? Il doit résister, il n’y a aucun choix possible, ne serait-ce que pour protéger cette chère petite, prunelle de ses yeux.

Alors, il prie, il prie, jour et nuit.

Cinq mois plus tard, Madeleine est assise sur les pierres glissantes du lavoir. Ses larmes, amères, rejoignent l’eau de la source. Personne ne bat son linge aujourd’hui, il pleut comme vache qui pisse. Personne ne viendra troubler son désespoir. Elle ne sait plus qui elle est, elle voudrait mourir. Elle sent dans son dos les blessures de la rossée que lui a flanquée sa mère. Ses frêles membres sont couverts d’hématomes aussi larges que son poing.

Elle entend encore les cris de sa mère, qui ne l’a jamais aimée et qui la déteste ouvertement depuis que sa beauté a fleuri. « Sale traînée ! Sale sorcière ! Tu vas traîner ta famille dans la honte,  quelle vilénie, va-t’en et ne reviens plus jamais ! »

Jamais elle n’ira voir l’homme qu’elle aime pour lui dire qu’elle attend un enfant de lui. Elle rêve pourtant de lui toutes les nuits. Leurs rendez-vous n’ont pas cessé dans l’autre dimension. L’univers lui renvoie des signes partout, où qu’elle aille. Tout autour d’elle lui crie de retourner à lui.

Alors que faire ? Elle prie Dieu de toutes ses forces, trempée par les eaux du Déluge, après avoir songé un instant à se tuer en se noyant…, pour qu’il lui envoie un signe, une issue de secours autre que la mort. Se tuer elle, peu importe, cela ne lui fait pas peur, mais l’enfant qu’elle porte ? L’enfant de l’homme qu’elle aime au-delà de tous les mots possibles ? Au-delà de tous les sentiments existant sur Terre…c’est comme si elle le tuait lui, et cela lui est proprement impossible à envisager.

Soudain passe le père Emile. Un homme au regard sombre. Il est mauvais, se bat souvent, surtout quand il sort de la taverne où il dépense jusqu’au dernier de ses sous. Il vit seul, dans une cabane, au sortir du village.

Madeleine se lève, et se dirige droit vers lui.

« Ce sera mon châtiment », se dit-elle.

Il a une fois essayé de la coincer dans un coin l’année passée, et les remarques immondes fusent lorsqu’elle ne peut éviter de passer à côté de cet homme abject. Les autres aussi l’évitent.

«  Je ne vaux pas mieux que lui », pense-t-elle en s’approchant.

Arrivée à sa hauteur, elle lui propose de but en blanc de demander sa main à ses parents. Son regard, d’abord surpris et craintif prend soudain une lueur malsaine, brillant plus fortement qu’à l’accoutumée. Et il la laisse là, sous la pluie, pour se diriger en ligne droite lui aussi vers la masure où Madeleine a grandi.

Les bleus ne quitteront plus jamais son corps, jusqu’à la fin. Elle acceptera sans broncher cette vie de de misère et de rédemption, où la lumière de son âme s’éteindra au fil des jours.

Il lui arrivera même de regretter d’avoir mis au monde son fils, pour qu’il vive une telle vie, à quoi bon ?! Mais ces quelques secondes de doute s’estomperont aussitôt.  La seule chose sur laquelle elle ne transigera pas, c’est que jamais l’ordure qui vit avec eux ne touchera à son fils. Elle le tuerait et depuis le jour où il a essayé de lever la main sur lui, il le sait. Pour son enfant, elle accepte tout le reste.

L’amour de sa vie a rapidement changé de paroisse. Elle lui a pardonné et l’aimera toute sa vie, malgré la séparation. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’il passera le restant de sa vie à souffrir le martyre, dans la culpabilité et la manque atroce d’Elle. Il ne trouvera aucun réconfort en son Dieu, qui l’a abandonné, et seul au monde, il pensera chaque jour et chaque nuit à Elle et à leur enfant qu’il n’aura jamais la chance de voir grandir.