Guérir des situations d’emprise toxique 4/4 : un grand merci à Natacha Calestrémé

Il y a quelques jours, Natacha Calestrémé a sorti son dernier roman Les blessures du silence.  Journaliste et réalisatrice de 30 documentaires sur le thème de la santé et de l’environnement, elle a publié précédemment plusieurs essais et trois thrillers psychologiques Le Testament des abeilles, Le Voile des apparences et Les Racines du sang aux éditions Albin Michel.

Je publie ici un long passage de son livre qui ne spoilera pas l’intrigue du roman mais qui offre des clés cruciales pour les personnes qui ont à guérir de situations d’emprise toxique et que la raison et la psychologie ou les médicaments n’ont pas totalement délivrées. Cet écrit doit être connu et transmis (n’hésitez pas à acheter le livre :))

J’ai expérimenté la seconde partie de ce qui suit…les effets sur la vie sont gigantesques. Un grand merci à Natacha Calestrémé…

Cela pourra paraître simple et léger mais il s’agit de manipulations énergétiques très puissantes. J’ai été surprise par la force des émotions et la quantité de lumière que je m’étais laissé voler…La phase de restitution de l’énergie volée à l’agresseur lui-même suppose que vous soyez prêt à pardonner.

Je vous laisse à présent bénéficier des informations précieuses contenues dans ce roman:

Pages 324-332 Les blessures du silence, Natacha Calestrémé

Ni le raisonnement logique ni la psychologie ne suffisaient à guérir la personne des dégâts infligés par une première violence psychique.

J’ai constaté que ceux qui œuvraient sur ce terrain employaient les mêmes mots :

  • L’emprise est utilisée pour déposséder l’autre de sa confiance, de sa force et de son estime de soi
  • La victime n’est plus capable de penser normalement
  • Le pervers puise l’énergie de son entourage
  • La victime a le sentiment de perdre sa vitalité
  • Pour ne pas perdre la raison, la victime entre dans une forme de dissociation. Ses pensées sont séparées du reste de sa personnalité et elle devient l’observatrice extérieure du harcèlement qu’elle endure.
  • Suite aux traumatismes générés par cette violence physique ou psychique, la fuit mentale se révèle être la seule protection possible face à l’inconcevable, ce qui est souvent considéré comme de la passivité par l’entourage.

« …A force d’entendre ces phrases, toujours les mêmes, j’ai compris que la clef était là, sous mes yeux. A cause de cette violence, les victimes se font voler une partie d’elles-mêmes, une partie de leur âme. (…)Un peu de notre âme s’échappe pour éviter de sombrer dans la folie liée à l’inconcevable. Le principe de cette méthode est de récupérer ce qui manque. Amandine…, ce n’est pas son mari qu’elle n’arrivait pas à quitter, c’est sa propre part de lumière. (…) C’est comme si on lui demandait de faire le deuil d’un bras pou d’une jambe. Impossible !

…remplacez ce mot « âme » qui vous choque par tout ce qu’il véhicule : la joie, la vitalité, l’énergie, la confiance, l’estime de soi. L’agresseur s’est emparé de votre joie, de votre vitalité, de votre énergie et de votre confiance. (…) Pour aller mieux, il faut récupérer cette partie de votre âme.

-Et si on ne le fait pas ?

-On prend le risque de rester sous emprise ou bien d’attirer à soi ce genre d’individus ou de situations, sans arrêt. (…) On n’est pas en paix tant qu’on n’est pas entier. (…)

-Comment savoir si on possède toute son âme ou pas ?

-L’important est de regarder objectivement sa vie. On a l’impression de n’arriver à rien, on réagit bizarrement. On a constamment des problèmes. On a du mal à ressentir les choses ou à exprimer ce qui ne va pas. Il est probable qu’une partie de nous fait défaut. On ne s’en rend pas compte parce que ça dure depuis qu’on est enfant. On a pris l’habitude de faire sans.

-Et pour la retrouver ?

Il existe un exercice très simple basé sur le pouvoir de l’intention. Tout le monde peut le faire de façon autonome, il n’y a pas de contre-indication. Naturellement, le siège de l’âme se situe au centre de la poitrine, au niveau du cœur, dit-elle en posant un doigt sur son plexus. La première option est qu’elle soit extraite à la suite d’un choc violent, un stress énorme ou un accident. Dans ce cas-là, l’âme flotte quelque part, très souvent en haut à gauche, à l’extérieur du corps. Cette distance entre l’âme et le corps est compensée en permanence, d’où la fatigue, l’état dépressif ou le sentiment de ne pas avancer correctement dans sa vie. Il suffit de se détendre, de relâcher le dos, la nuque, les épaules, et on respire profondément. J’insiste sur le fait que le processus fonctionne grâce à l’intention qu’on y met. On ferme les yeux et on parle à voix haute. « Mon âme, je t’invite à t’installer pleinement et solidement sur ton siège, au centre de ma poitrine. Si tu as souffert et que tu as préféré prendre de la distance, sache qu’aujourd’hui j’ai conscience de ta présence et que je suis capable de te préserver. Tu peux prendre ta place dans la confiance et l’amour. « Il faut faire de son mieux pour que l’âme se sente bien. Pour l’aider à intégrer pleinement notre corps, on l’accompagne par la pensée jusqu’au sommet de sa tête et on la laisse descendre pour l’accueillir au centre de sa poitrine. Il faut lui donner l’envie d’y rester durablement. Dans les jours à  venir, on trouve un moment, quotidiennement, pour prendre soin d’elle. Plus nous lui donnons de l’amour, plus elle va s’ancrer en nous.

-C’est aussi simple ?

-Oui, mais en ce qui concerne les situations en lien avec la perversion et le harcèlement conjugal, la méthode est un peu plus complexe.

-Ah…

-La partie d’âme n’a pas été extraite à la suite d’un choc, elle a été prise par un tiers, le plus souvent par des gens de notre famille ou de notre couple. (…) En général, c’est parce qu’on a volé l’âme de la personne quand elle était petite que le processus se poursuit dans un mode compensatoire. Un parent va voler son enfant pour combler un manque car lui-même a été volé. Toutes les générations suivantes sont affectées, et la maltraitance se reproduit jusqu’à ce que quelqu’un se prenne en main et interrompe le processus. Dans ce cas, la partie de l’âme n’est pas positionnée à côté de soi, elle est dans le corps de l’autre. (…)

-Et si la personne qui a fait ça est décédée ?

-Peu importe. Ce que je vais vous expliquer fonctionne avec les vivants et les morts. On peut faire la démarche seul ou avec quelqu’un de confiance. D’abord, on se crée un espace sacré : on allume de l’encens, une bougie, on se met au calme. Il faut prendre conscience qu’on va vivre un moment important et ne pas faire ça à la légère. Ensuite, il faut installer deux chaises. C’est concret. On l’installe l’une face à l’autre. On s’assied sur la première et on demande « par la pensée » que la personne qui a posé problème s’assoie sur la seconde. Compte-tenu des circonstances (une violence, une agression), c’est à ce moment que l’émotion peut être dérangeante, d’où l’intérêt de faire appel à un accompagnant ou à un thérapeute qui sera à vos côtés pour vous aider à gérer votre émotion. Il est possible que votre agresseur refuse de s’installer face à vous. Cela se manifeste de la manière suivante : vous n’arrivez pas à « visualiser » qu’il est là. Dans ce cas, on n’hésite pas à imaginer que l’on a des anges gardiens, des guides et des entités de lumière, présents autour de nous et qui, à la suite de notre demande, vont intercéder pour que « l’autre » accepte de s’asseoir virtuellement devant nous. (…) il ne faut pas hésiter à faire preuve d’autorité dans notre requête : « Merci de m’aider pour qu’untel se positionne en face de moi. » Une fois que celui qui a pris une partie de notre âme est face à nous, on lui dit tout ce que l’on a sur le cœur parce qu’on n’a peut-être jamais eu l’opportunité de le faire. On se soulage. Puis on procède à une sorte de troc pour que notre partie d’âme nous soit restituée. L’idée est qu’il nous rende ce qu’il nous a volé et qu’ensuite, seulement, il récupère la part qu’il lui manque (que quelqu’un d’autre lui a volée.) Attention ! Ce troc doit se faire dans ce sens uniquement. « J’ordonne qu’untel, en face de moi, éjecte la partie d’âme qu’il m’a volée pour que je la récupère. » On l’imagine sous la forme d’une boule d’énergie. Cette boule se place entre les deux chaises. Nous tendons les bras, nous prenons cette boule, nous la ramenons vers notre cœur. Puis : « Je demande à ce que les êtres de lumière donnent à celui qui est en face de moi sa propre partie d’âme qui lui manque et qui lui a été volée. » Le processus est achevé. Nous n’avons plus qu’à remercier les personnes concernées ainsi que les êtres de lumières et choyer notre âme comme dans l’exercice précédent.

-Une fois suffit ?

-Parfois il faut recommencer, surtout si le vécu a été lourd, il faut y aller par étapes successives. Tous ceux qui sont victimes de cette capture de l’âme suite à une violence quelle qu’elle soit peuvent se libérer de cette manière. En replaçant l’âme, les problèmes disparaissent. (…)

(…) la seule façon (…) de les aider à sortir de leur souffrance et d’interrompre leur besoin de nuire. Agir ainsi, c’est empêcher que d’autres personnes ne subissent cette violence. (…)

Les médiums entrent en contact avec l’âme d’un défunt, je suis partie du principe qu’ils arriveraient à communiquer avec celle d’un vivant. (…) Nous avons mis au point ce protocole ensemble.

POUR LES COMMANDES DE CONSULTATIONS: ASTROLOGIE (thème de naissance, synastrie, composite, révolution solaire de l’année…), CONSULTATIONS FJ, GUIDANCES TAROT ET ORACLES/CANALISATION MÉDIUMNIQUE : à tout de suite dans l’onglet « con(tact)sultations »

Gérer les personnalités difficiles et toxiques: comment réagir? 3/4

Ayant une nouvelle fois appris qu’une personne très proche était confrontée à une personne toxique dans son milieu professionnel, à tel point que le droit de retrait a été utilisé par elle-même et plusieurs de ses collègues, je me suis replongée dans mes notes.

Pour rappel, la loi du 09/07/2010 permet d’agir lorsqu’il s’agit d’un contexte familial.

Voici donc un portrait type de la personne perverse ainsi que quelques éléments concrets dont je me suis servie pour « communiquer » et me détacher de deux personnes toxiques de mon entourage…

Le « pervers » moyen se croit à l’origine de la loi et nie être à l’origine du mal ressenti par la victime: il n’a jamais tort. Lorsqu’il est démasqué, il peut devenir encore plus violent. Ce sont des personnes narcissiques, remplies de colère et de haine. Elles ne respectent aucun accord, n’assument pas les conséquences de leurs actes, utilisent le mensonge de manière pathologique. Leur apparence et comportements premiers sont une vitrine, destinée à se valoriser. Elles n’aiment personne, il peut arriver que ces personnes dénigrent leur père en public.  La consultation psy, rarement sollicitée par ces personnes, ne sert qu’à faire croire qu’elles ont changé. Parfois, des phrases-avertissements peuvent être lancées, du type « Méfie-toi de moi. » ou « Je ne suis pas digne confiance ». Il faut être à l’écoute de tels avertissements et écouter le malaise corporel et psychique qui peut s’installer insidieusement en nous. En résumé, il s’agit d’un enfant de 5 ans qui prend plaisir à arracher les pattes d’une mouche (vous), sans aucune empathie ou remords face à la souffrance des autres.

Pour déterminer à quel degré la toxicité opère (s’il s’agit d’un simple manipulateur ou beaucoup plus…), ce site peut permettre de la quantifier:

http://www.perversnarcissique.com/test-pervers-narcissique/

Voici quelques pistes pour se protéger tant bien que mal si on ne peut couper la relation:

-l’indifférence feinte

-ne pas avoir peur

-employer des phrases courtes, floues, neutres, rester dans le flou concernant son emploi du temps

-utiliser l’humour, l’ironie

-montrer à travers ses réponses qu’on n’est pas blessé émotionnellement (il ne sert à rien de vouloir discuter avec une telle personne!), ne pas parler de soi, de sa vie, de ses sentiments et émotions (il s’en nourrit tel un vampire)

-rester calme

-s’affirmer dans le refus, refuser sans argumenter (inutile car le langage est sa force), dénoncer les FAITS mais sans montrer qu’on a compris son double visage et qui il est. Ne pas se justifier. Ne pas commenter ses activités.

-ne pas poser de questions: (il ment!) ni ne croire à sa fausse repentance

-ne pas répondre aux méls/sms, résister aux manœuvres de contrôle en silence, ou reporter dans le temps les réponses nécessaires: moins de prise sur vous

-ne pas materner la personne, elle se victimise, peu importe…laisser faire laisser dire…

-éviter les habitudes

-technique du miroir: renvoyer le reproche qui vous est adressé

-utiliser sa très chère « image « : « Que va-t-on penser de toi/quelle image vas-tu donner si tu poses telle action? » Cela ne donnera pas une très bonne image de toi.

-s’unir à d’autres personnes concernées, en sachant que cela va renforcer sa violence, mais cela peut être salutaire pour ceux qui y sont confrontés.  Dans sa vie personnelle, voir des amis.

Pour résumer:

  1. oser dire stop
  2. préserver son intégrité
  3. renvoyer l’autre dans ses cordes
  4. résister à son contrôle

Puis, se soigner car les filets venimeux de ses personnes laissent parfois des blessures morales longues à cicatriser: l’écriture est thérapeutique, recréer le plaisir des relations amicales, faire du sport, se détendre…pour guérir…car le cerveau a été en quelque sorte grignoté et il faut du temps pour se remettre.

Merci aux différents auteurs de livres et sites internet traitant de ce sujet et auxquels j’ai emprunté certaines de ces informations ici synthétisées.

Gérer les personnalités difficiles et toxiques 2/4

Cet article aborde la problématique des personnes difficiles et toxiques d’un autre point de vue que le précédent n°1 (abord psychologique et relationnel dans le menu du site « Psychologie »).

Voici une liste de livres et films traitant des relations anormales, qui permettent par la distance propre à la création/à l’art d’en mieux comprendre les mécanismes et de mettre en perspective notre vécu et celui d’autres personnes de notre entourage.

Essai

Femmes qui courent avec les loups, Clarissa Pinkola Estes,

Chapitre 2, sur les prédateurs (Barbe-Bleue)

Romans

D’après une histoire vraie, Delphine de Vigan

Relation de Delphine de Vigan avec une amie toxique, réelle ou imaginaire, ou les deux. Les deux premières parties reflètent fidèlement certaines choses que j’ai vécues avec mon ex amie probablement border, je ne sais pas si la troisième partie est réelle ou imaginaire, en tout cas les deux premières sont très réalistes.

Rebecca, Daphné du Maurier

Une jeune mariée arrive dans le château de son mari, où la gouvernante s’en prend à elle peu à peu en souvenir de son ancienne maîtresse, décédée. (Je l’ai lu il y a une vingtaine d’année et ne m’en souviens pas en détail…)

Films:

Tatie Danielle, Etienne Chatiliez, 1990

Mina Tannenbaum, Martine Dogowson, 1993

Respire, Mélanie Laurent, 2014

Relation toxique et mortifère entre deux jeunes amies. Ce film m’a profondément marquée car je me suis identifiée dès le départ au personnage de Charlie. Il illustre l’installation progressive de la spirale infernale et le système des vases communicants entre les deux psychismes.

Séries:

Doctor House

Musique:

Belle reprise de Yaël Naïm

N’hésitez pas à compléter dans les commentaires…

Gérer les personnalités difficiles et au profil toxique 1/4

Afin de présenter de manière globale la problématique des personnes toxiques, qui relèvent de différents fonctionnements qu’on a parfois du mal à distinguer, surtout du fait (heureusement) qu’on en rencontre rarement…je m’appuierai sur l’émission de France Inter « Comment gérer les personnalités difficiles et toxiques » dans l’émission « Ca va pas la tête » du 18 août 2016.

Dans cette émission, il est dit que pour gérer ces personnes il faut de l’expérience en la matière (ce qui ne représente pas vraiment une chance…je peux en témoigner) et une personnalité forte. Le problème, c’est qu’au delà de ces professionnels qui notamment les prennent en charge quand par miracle ils veulent accéder à une thérapie ou autre pour s’améliorer, tout le monde, même sans personnalité forte, peut dans sa vie être confronté à ces personnes. Je me place ici du point de vue de l’entourage, et non du « malade » ou de la personne ayant un comportement déviant, c’est un autre problème, mais je signale juste que ces personnes peuvent parfois souffrir plus que nous, sans que cela doive nous amener à cautionner leurs comportements.

La liste des profils évoqués dans cette émission sont:

  • l’opposant (de mauvaise foi, harceleur, girouette, ventre mou)
  • le critiqueur
  • l’histrionique (cherche l’attention)
  • le passif agressif (saboteur sournois, monde de non-dits)
  • le psychopathe (nocif, manipulateur, sans remords, sans empathie)

Dans la logique de la prise de pouvoir évoquée dans l’émission (ce sont trivialement tous, homme comme femme, des « mâles dominants »), je suis tout d’abord surprise que les « ventres mous » (résistance passive à ce qui doit être fait, mais personnalités plutôt sympas) soient inclus dans les personnes difficiles. J’ai eu affaire dans le milieu professionnel à deux personnes correspondants à ce profil, et même s’il peut y avoir des répercutions gênantes, ce n’est quand même pas la même chose que de devoir gérer une personnalité aux comportements pervers!

On sait que l’on est face à une personne au profil toxique lorsqu’on sent un malaise physique et psychique. Certains peuvent être très dangereux, il faut être prudent notamment avec les « psychopathes » (cf plus haut). Dans ce cas, la fuite peut être salutaire pour éviter la dépression ou des passages à l’acte violents. Il faut dans tous les cas se demander pourquoi on reste en contact avec une personne néfaste, si on a le choix ou pas (travail), et pourquoi on fait le choix de couper les ponts. Cela dépend de chaque situation et chaque personnalité.

Les trois maîtres mots pour agir selon l’intervenant de l’émission sont : SE PROTEGER, STABILISER, NEUTRALISER.

Pour chacun des profils, des pistes de contre-manipulation sont proposées. Pour ceux que cela intéresse pour un profil particulier, je vous laisse découvrir les conseils de l’émission dont voici le lien:

https://www.franceinter.fr/emissions/ca-va-pas-la-tete/ca-va-pas-la-tete-18-aout-2016

Il faut bien avoir en tête qu’on ne peut pas changer ces personnes, il faut réagir de manière adéquate en ne laissant pas prise sur soi. Cela peut être très très éprouvant (euphémisme.) Dans l’émission, il est question de DISTANCIATION CONSTRUITE.

Note personnelle non évoquée dans l’émission: les relations de ce type tournent souvent autour de trois pôles où les rôles peuvent basculer de l’un à l’autre selon les circonstances et les relations: le bourreau, la victime et le sauveteur. Vouloir sauver à tout prix quelqu’un est donc un comportement qui présente parfois un risque selon les personnes qui sont en face. De même la victime peut parfois se transformer en bourreau. Attention donc aux relations où deux de ces trois pôles sont en jeu.

Une pensée pour ceux qui malheureusement rencontrent ces personnes dès la naissance…ceux dont c’est un parent. Le chemin sera long et au mieux la première partie de leur vie sera détruite. Il faut garder espoir en la résilience…Récemment un jeune homme de mon entourage large m’a appris que sa mère avait des traits de psychopathie. Ce qui m’a étonnée, c’est que malgré ma triste expérience, je n’avais pas du tout vu à travers la mère de cette personne. Ainsi, il apparait qu’une personne peut être éminemment toxique pour une autre sans que cela se voit. On ne peut jamais être sûr de rien, il faut donc s’abstenir de juger une situation impliquant plusieurs personnes en conflit. Souvent les violences ont lieu bien loin du regard de témoins. C’est ce que m’a appris ce jeune homme et s’il lit un jour ces lignes, je l’en remercie. Lorsqu’on vient d’une famille dysfonctionnelle, cela se répète souvent de génération en génération. Il est donc important d’essayer de travailler sur soi d’une part pour ne pas répéter le schéma en étant attiré par des amis, un conjoint toxiques et d’autre part pour que ses descendants soient heureux, même si parfois notre propre existence a été sacrifiée par les générations précédentes. En quelque sorte, commencer une nouvelle vie, une nouvelle lignée, la plus saine possible…Cela prend des années et parfois des décennies.

Peut-être que les personnes les plus douces, compréhensives etc. ont davantage de risque de se trouver dans ce genre de situation…

  • Altruisme (tendance naturelle à aimer et à aider son prochain)
  • Autodérision (capacité à se moquer de soi-même)
  • Bon fond
  • Créativité
  • Curiosité (désir de comprendre, de connaitre, de s’instruire)
  • Empathie (capacité à se mettre à la place d’une personne et de ressentir ce qu’elle vit/ressent)(par ex: si je vois une personne qui souffre, je vais me mettre à ressentir sa souffrance)
  • Enthousiasme (Forte émotion se traduisant par de grandes démonstrations de joie)
  • Exigence de soi
  • Force de caractère (par ex: supporter des choses que beaucoup ne supporteraient pas bien longtemps)
  • Générosité (disposition à donner sans compter)
  • Modestie (absence de vanité, d’orgueil)
  • Naiveté (« innocence de l’enfant »)
  • Ouverture d’esprit (« facilité à comprendre et à admettre des idées et opinions qui sont nouvelles ou inhabituelles »)
  • Probité (« Droiture, intégrité, honnêteté, justice au sens ‘moral’ « )
  • Remise en question (« capacité à envisager que ses hypotheses ou croyances sont potentiellement erronées »)
  • Sensibilité

Si on se reconnait dans cette description, il faut être particulièrement vigilant de ne pas se laisser entraîner dans une relation où on pardonne tout à l’autre en faisant passer notre propre personne après l’autre. Il est important de se faire respecter et de poser des limites.

Bon courage à ceux que l’expérience douloureuse passée ou présente aura mené jusqu’à ces lignes. Je pense pour finir à l’histoire actuelle d’une femme de mon milieu professionnel, qui vit la violence conjugale. Il est urgent dans ces situations de contacter son médecin, un service d’urgence psy (exemple CAPSI de Vertou en 44, rdv gratuits et rapides à partir de 16 ans) et de préparer en secret son sauvetage.

Plus légèrement (?), pour se distancier des aspects mortifères de cette réalité humaine, vous pouvez retrouver un second article traitant des films et romans créés sur le sujet, dans la rubrique « culture » du site.