Zéro waste 2020: année 2

Maj 28/12/20

Bonjour,

Résolutions pour 2020:

diminuer les achats de plastique (une gourde en métal pour limiter des bouteilles plastique, pinces à linge en bois/métal, perforer les feuilles au travail au lieu d’utiliser du plastique pour les ranger)

-moins de bains, plus de douches

-zéro waste année 2: tenter de réduire le nombre d’objets neufs achetés de 23 (en 2019) à 12 (et c’est…RATE! Mon péché mignon est clairement les vêtements…on tâchera de faire mieux l’année prochaine!). Je ne compte pas les achats pour mes filles ados à qui je n’impose pas la totalité de mon mode de vie.

  1. Linge de lit (enfin ça fait 12 pièces…j’ai changé de lit…Je suis passée en partie au Coton bio, mais ne gagnant que 1100 euros, et en fonction des dispos de la Redoute, entreprise française que j’aime beaucoup, je n’ai pas pu tout acheter ainsi: donc une partie n’est pas bio et vient du Bangladesh…)
  2. Lit en chêne (la redoute), précédent datant de 1999, réparation n’ayant pas tenu
  3. Matelas (ilobed, fabriqué en France)
  4. Diffuseur sèche-cheveux (erreur achat, mes cheveux sont incoiffables 😉
  5. Pinces à linge en bois/métal
  6. Deux tupperware en verre pour repas au travail
  7. Un jean (poids pris pendant confinement 🙂
  8. Un tarot acheté à Laurianne de Laurianne guidances
  9. Un maillot de bain (mon sport est la natation, enfin entre les confinements…)
  10. Arrosoir (réparation n’ayant pas tenu, on a un jardin et un potager)
  11. Gants de jardinage (déjà troués, grr…mais je désherbe tout à la main :))
  12. Deux tee-shirts fabriqués au Portugal
  13.  
  14. Robe fabriquée en Inde
  15. Pull fabriqué en Chine…
  16. Pendentif en labradorite (vendu par ma belle-soeur)
  17. Bracelet en azurite et chrysocolle (vendu par ma belle-soeur)
  18. Coupe vent à capuche fabriqué au Vietnam (précédent datant de 2009, taché)
  19. Batterie d’ordi portable (outil travail et loisirs)
  20. Friteuse Moulinex (panne)
  21. Gaufrier Moulinex (panne, précédent datant de 2001 environ)
  22. Chaussures

Plus 11 livres neufs et 3 magazines: confinements + péché mignon de la découverte de l’astrologie et du tarot…Si on les compte on arrive à 36…Je me pose la question suivante: « faut-il compter les livres et magazines? » En effet, il s’agit d’achats un peu à part il me semble. De plus, pour certains livres spécialisés, le neuf est parfois moins cher que l’occasion!

Toujours 7 vêtements neufs…En parallèle, j’en ai recousu une bonne dizaine…et ai fait quelques échanges avec une copine, plus donné à ma fille aînée.

Une autre idée m’est venue en chemin: essayer de faire le plus possible de recto-verso au travail et à la maison pour moins gaspiller de papier.

Mon bilan 2020: j’ai encore beaucoup acheté (se faire plaisir en 2020, ce n’était pas du luxe…et on ne connait pas l’avenir de nos banques à moyen voire court terme…), mais au delà du nombre d’objets, je commence à prendre en compte où j’achète, à qui: achats soutiens, où c’est fabriqué et avec quels tissus par exemple: coton bio…Je me pose la question de continuer à acheter du cuir pour les chaussures…pour l’instant oui…

Les bonnes nouvelles de fin 2020:

  • La Redoute propose un critère de recherche « responsable » et un site de revente de produits d’occas issu de leur site: la Reboucle, à partir de janvier.
  • Le supermarché commence à vendre des brosses à dents non plastique! Moins cher que celles de la Biocoop entre 7 et 11 euros pièce!

N’hésitez pas à commenter pour nous faire part de vos changements de consommation!

Sauvons les oiseaux! Danièle Boone

Ce petit livre fascicule de 60 pages environ, imprimé sur papier recyclé, est très vite lu. Son contenu est très important.

Suite au constat que depuis 25 ans, un tiers des oiseaux a disparu en France à cause de la pollution notamment, l’auteure propose 10 actions concrètes pour ré(agir).

 

Vivant en campagne et très sensible à cette cause animale, je dirais même vitale, j’ai adoré ce petit livre.

 

Voici les 10 axes pour sauver les oiseaux de la disparition à moyen terme :

  • Accueillir les oiseaux dans le jardin
  • Planter des haies
  • Offrir le gîte
  • Et le couvert
  • De l’eau
  • Rendre les chats inoffensifs
  • Faites de votre maison un refuge
  • Déjouez les pièges
  • Dites non aux pesticides
  • Adhérez à une association

 

Pour chacun de ces points, plusieurs pistes faciles et concrètes sont proposées.

Il est vendu 7,95 euros.

 

Coup de gueule contre les véhicules NUCLÉAIRES

Voici un coup de gueule contre les véhicules électriques.

Je ne SUPPORTE pas de voir écrit sur les premières voitures électriques de La Poste dans ma région « véhicule écologique » ou « véhicule vert »!!

Suis-je vraiment la seule à faire le lien avec les centrales nucléaires? Tchernobyl? Hiroshima? Fukushima?!!!

Certes, les véhicules à énergie thermique polluent, mais au moins, on n’AFFIRME pas le contraire!

Qu’y a-t-il sérieusement de pire qu’un accident nucléaire? N’est-ce pas la pire chose que nous aurons léguée à nos enfants?

Un véhicule électrique n’est PAS écologique.

Et je ne m’attarde même pas sur l’empreinte CO2 depuis la construction jusqu’à la fin de vie du véhicule…ni sur le problème des BATTERIES de ces voitures, de leur durée de vie (?) et de leur recyclage! Pour moi un achat = un déchet.

Personnellement, je garderai mon véhicule de 2003 avec son fantastique « filtre à particule » tant vanté à la vente et qui s’est avéré bidon, en groupant les trajets et en continuant à utiliser en parallèle train, bus et marche à pied dès que possible… jusqu’à ce qu’elle ne roule plus ou plutôt jusqu’à ce que le nouveau contrôle technique qui va passer en janvier 2018 de 240 points à 400 points de contrôle me contraigne à acheter une autre voiture (je vis en Province et en campagne), et probablement à l’avenir une voiture nucléaire.

Bientôt, les pauvres (ceux qui ne pourront se payer les voitures électriques hors de prix: voir le prix d’une batterie qui se rajoute à celui de la voiture) ne pourront plus entrer dans de nombreuses grandes villes. Le but de cette nouvelle tendance des véhicules est de nous faire changer de voiture le plus souvent possible (tout comme la location en leasing). Mais toujours pas d’alternative écologique à l’horizon à part la marche à pied et les transports en commun…

Essence/diesel et véhicule électrique = peste ou choléra. Cessons de faire passer le choléra pour une panacée.

L’humain a marché sur la lune, ne serait-il pas capable d’investir dans la recherche de déplacements plus vertueux? Commençons par augmenter les lignes de train et les gares en province, à défaut de se passer de l’électricité, au moins ce seront des transports en commun.

 

Déco bio: peinture murale aux algues

Nous avons cet été repeint la chambre de ma fille collégienne. Je fais ici la promotion d’une peinture aux algues, fabriquée en Bretagne (Ma Bro!!): Algo, vendue notamment dans quelques points de vente et sur internet. Côté finances, entre la sous-couche et deux pots blanc et bleu, j’en ai eu pour 177 euros pour une chambre de 11m2. Elle est ravie et depuis SA CHAMBRE EST RANGEE! 😉

Je regrette la pose il y a une douzaine d’année du parquet flottant imprégné de formaldéhyde dans les chambres de ma maison. A présent, je ferai dans la mesure du possible attention aux matériaux que j’achète pour les petits travaux d’entretien ou rénovation.

D’autre part, une façon d’éviter les émanations de produits nocifs issus des meubles neufs est de meubler son logement de meubles d’occasion!

Je reviens à la peinture: voici quelques photos et avant cela, le site de la marque:

http://www.peinture-algo.fr/

Merci à eux de préserver notre santé et celle de nos enfants!

Les clés de notre avenir: l’écopsychologie

Une révélation ce matin, à l’écoute d’une émission de France Culture (janvier 2016), portant sur l’écopsychologie, et dont le lien est en fin d’article pour ceux qui auraient un peu de temps pour l’écouter. L’invité en est le sociologue et journaliste de formation, Michel Maxime Egger qui travaille comme responsable d’ONG pour le développement durable et des relations Nord-Sud plus équitables.

Cette notion d’écopsychologie regroupe ce qui me parait primordial concernant l’écologie et nos modes de vie (écologie, décroissance, éducation, etc.) et formule l’intuition présente chez moi de plus en plus fortement, et attestée par les différentes rubriques de ce site, selon laquelle il y a un lien très fort entre notre psychisme et les orientations à donner à l’avenir de l’humain et de la nature dont il est partie prenante.

Cela fait un drôle d’effet de lire que chez d’autres personnes (principalement outre-Atlantique en l’occurrence), émerge une conception de la vie et des priorités identiques aux miennes, qui formulent et relient en un bloc toutes ces prises de conscience humanistes et écologiques. L’écopsychologie est en réalité la pierre de touche de tout ce qui fait sens, de tout ce qui pourrait être notre avenir si, optimiste et confiant, on se laissait aller à espérer un monde positif pour nos descendants et pour la planète.

Voici ce que ce concept recouvre, selon Theodore Roszak (The voice of the earth). Il avance l’hypothèse d’un « inconscient écologique ». On ne peut prendre soin de la planète sans soigner notre psychisme inconnu pour la plupart d’entre nous et inversement, soigner et prendre soin de la Terre aura un impact positif sur la santé psychique (et physique) des humains.

1. La synthèse en train d’émerger entre l’écologie et la psychologie
2. L’application intelligente des perceptions écologiques à la pratique de la psychothérapie
3. L’étude de notre lien émotionnel avec la terre

4. La recherche de paramètres d’évaluation de la santé mentale, basée sur l’environnement
5. La redéfinition de la santé mentale en incluant le bien-être de la planète entière.

L’intuition que j’avais à ce sujet est que pour pouvoir espérer un changement des comportements collectifs des humains, notamment en matière d’écologie, il fallait passer par une redécouverte de notre humanité unitaire, largement développée par ailleurs dans les rubriques Psychologie, Rêves,  Philosophie de ce blog. Nous sommes parfaitement au courant des problèmes climatiques et écologiques sur notre planète, et cela mène à 3 pour cent de voix aux dernières élections législatives dans ma région pour les partis verts…(je me répète, mais il y a de quoi être dépité…) En réalité tout le monde s’en fout, on n’a aucune réelle conscience de ce que nous sommes en train de faire sur cette planète et même pour ceux qui le savent intellectuellement, cela ne change absolument rien à leurs modes de vie consuméristes (malgré mon mode de vie un peu en décalage, j’ai bien évidemment encore un bon pied dedans). Je sens confusément mais avec une grande acuité que c’est justement par l’exploration de notre inconscient, de nos facettes humaines ET NATURELLES déniées et oubliées que nous pouvons vraiment comprendre les choses et changer nos comportements. Nous sommes actuellement dissociés en deux parties: le mental et…notre nature, le coeur, les émotions…Notre capacité à être triste, en colère à ce sujet, à avoir peur pour l’avenir de nos enfants sont anesthésiés tout comme la grande joie et le sens ressentis lorsqu’on est en contact avec la nature, en nous ou à l’extérieur de nous.

Selon les intervenants de cette émission de radio, les sources primaires de satisfaction que nous consommons pour tenter de combler nos manques (angoisses, manque de reconnaissance, insécurité, identité floue, manque à être…) se trouvent être dans la possession de biens de consommation, ce qui provoque un cercle vicieux de plaisir/frustration s’auto-alimentant. Ce fonctionnement est structurel, c’est le moteur de la société de consommation. On court après l’argent pour pouvoir acheter notre dose quotidienne. Plus on travaille, moins on a le temps de se rendre compte qu’il existe autre chose: la vraie vie!

Les nourritures efficaces face à ces manques n’ont pourtant rien à voir avec la consommation: ce sont la nature, le lien au sacré (perdu depuis environ 300 ans dans le piétinement constant de notre nature, et dont, en tant qu’enfant du XXe siècle, je n’avais aucune idée de l’existence jusqu’à cette découverte de l’Insconcient) et le lien aux autres, les relations humaines (pour cela aussi: pas de temps. Le nombre d’heures ahurissant durant lequel nous travaillons/achetons/regardons des écrans réduit considérablement la sociabilité. (Petit aparté pour dénoncer au sujet de la question des rythmes scolaires la préoccupation principale de trop nombreux parents: comment faire en sorte que mon enfant passe un maximum d’heures en collectivité et que je paye le moins possible?)

La nature n’est pas extérieure à notre être: nous en faisons partie, elle est présente à l’intérieur de nous. La maltraiter à l’extérieur fait écho au fait que nous la maltraitons aussi à l’intérieur. Les troubles de santé liés à la mauvaise alimentation en sont un témoignage, mais les maladies psychiques aussi…le bien-être éprouvé par des personnes dépressives après une promenade dans la nature l’atteste. La maltraitance des femmes plus ou moins marquée selon les endroits en est un autre aspect.

Selon Jean Pergame (évêque orthodoxe d’Orient), la perte du sens du sacré est en cause quant à la crise écologique actuelle et les troubles psychiques des humains en perte de sens.

 

Trois axes pour construire un futur où puisse se déployer la vie:

-Se connecter à la nature, dans un état d’esprit méditatif

-Donner en échange de ce qui nous a été donné par la Nature (quelle gratitude!)

ET surtout:

-Se connaître au-delà du disque dur qui nous sert de cerveau, pour que l’écologie émane de l’intérieur, du coeur.

« Simplicité, indépendance, magnanimité, confiance. » (émission radio citée plus haut).

Toutes les personnes touchant à ces disciplines si différentes: psychologues, enseignants (je pense à Céline Alvarez: éduquer humainement les enfants à autre chose qu’un mental desséché), scientifiques, agriculteurs, tout à chacun,…peuvent oeuvrer dans ce sens. C’est en tout cas ce que j’essaye de faire dans mon coin, de plus en plus, depuis plusieurs années (dans des domaines aussi différents que l’écologie, la résistance à la société de consommation et achat aux producteurs locaux, biologiques, faire la cuisine, marcher au vert, offrir une activité sportive ou un massage à son corps, méditer, la culture, la féminité, la créativité, le travail sur soi etc). S’affermit en moi l’espoir et la conviction que c’est une tendance que vont suivre de plus en plus de personnes de notre génération. L’inconscient peut par la force du collectif mener vers de grands mouvements de vie ou de mort (Nazisme…), celui-ci est positif et il est évident que ces tendances commencent à drainer tous ces nombreux acteurs, différents.

Tout en faisant attention aux risques de récupération de ces émotions par des mouvements sectaires ou autres….

Lançons-nous!

On a découvert il y a 400 ans que le soleil ne tourne pas autour de la Terre. Il est maintenant temps de découvrir que la Terre ne tourne pas autour de l’homme.

Portez-vous bien!

 

Lien vers l’émission radio (45 min environ)

https://www.franceculture.fr/emissions/les-racines-du-ciel/l-ecopsychologie

Lien vers un site internet où différentes personnes (visionnaires…?) tentent de faire naître l’écopsychologie que j’expérimente et vis de l’intérieur dans mon voyage dans l’Inconscient et dans la vie extérieure.

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Nouvelle vague d’extinction animale

Pour poursuivre un des thèmes écologiques évoqués dans l’article « Êtes-vous humains 3/3 », publié dans la catégorie Philosophie, voici un extrait d’un article récent du Monde au sujet de la disparition de nombreuses espèces animales:

« Parmi les actions prioritaires, les scientifiques appellent à réduire la croissance de la population humaine et de sa consommation, à utiliser des technologies moins destructrices pour l’environnement, à endiguer le commerce des espèces en voie de disparition ou encore à aider les pays en développement à maintenir les habitats naturels et à protéger leur biodiversité. »

http://mobile.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/07/10/la-sixieme-extinction-de-masse-des-animaux-s-accelere-de-maniere-dramatique_5158718_1652692.html?xtref=https://news.google.fr/

Le journal Le Monde, et nos contemporains oublient l’action prioritaire, bien avant toutes celles-ci: PRENDRE VRAIMENT CONSCIENCE de cela. Seule une infime proportion des humains le « sait » vraiment. Cela passe par la redécouverte de la nature en soi-même. Nous sommes devenus des ordinateurs coupés de nos émotions et de notre coeur. Ne sachant plus que la nature est en nous et que nous en faisons partie en tant qu’animaux évolués (ou dégénérés…), ne nous rendons plus compte de ce que nous faisons. Le savoir juste dans le cerveau n’est pas SUFFISANT.

Une des actions prioritaires, le levier sans lequel rien n’est possible…consiste en tout ce qui est développé dans les parties traitant de la psychologie dans ce blog et dans bien d’autres sources.

Simplicité et décroissance

Depuis 2011, le mode de vie de ma famille nucléaire a considérablement changé, vers plus de simplicité et vers une décroissance relative.

Voici quelques habitudes de vie que nous avions avant 2011 :

-Consommation d’eau limitée (60m3 pour 4) et d’électricité également (chauffage raisonnable). Cela nous a d’ailleurs valu un courrier de la mairie nous disant que l’on cachait probablement un puits et que l’on devait se mettre en règle pour l’assainissement !!

– Cuisine maison, y compris pour les repas pris le midi au travail (oui, ça prend un peu de temps !). Pas de fast-food ni plats préparés. Confitures, cueillette de fruits dans la nature, confection de pain, brioches, yaourts maison, etc. Fruits donnés dans le cadre de relation de trocs/services amicaux. Nous achetions aussi deux ou trois produits pour favoriser les conditions de travail des producteurs (commerce équitable, bananes,…)

-Boycott des œufs de poules maltraitées car n’étant pas élevées au sol.

-Petit potager pour le plaisir (pas en quantité industrielle) et compost.

-Recyclage volontaire car nous n’avons jamais eu de ramassage des déchets recyclables dans les communes où nous avons vécu. Donc…marche à pied jusqu’aux conteneurs.

-Utilisation minimale de la voiture : à pied/vélo/car de ligne (on habite à la campagne). Groupement des déplacements.

-Limitation de la consommation en général… Cela nous permet par ailleurs d’économiser pour des projets. Je n’aime pas le surplus d’objets…nous utilisons les sites de vente et de don (donnons.org) pour les objets dont nous ne nous servons pas. La surconsommation autour de moi m’a souvent fait halluciner…surtout face au gigantisme des nouveaux temples ie les grands centres commerciaux urbains…

Nous avons en revanche une consommation sociale (vacances/voyages, souvent dans notre communauté amis/famille, repas, cadeaux…) et culturelle (visites, médiathèque, sport, etc.) Dans l’année, pour le reste, nous groupons les achats sur deux ou trois moments.

– Tout cela implique marché d’occasion et récup… Echanges et dons de vêtements /plantes/graines/livres/etc. dans notre cercle proche.

-Réparation de vêtements. Réparation d’ordinateur etc. par nous-même.

-Il y a quelques années, un simple autocollant « stop-pub » sur la boîte aux lettres a fait baisser nos dépenses en supermarché de 12 pour cent…moi qui pensais ne pas être manipulée par la publicité! Le fait de ne plus avoir de télévision diminue aussi considérablement le nombre de publicités que l’on …subit (restent celles du ciné et du replay) tout en augmentant notre temps libre pour lire, écrire, discuter, profiter de la nature et des autres: magie!

Avant certaines personnes de notre entourage nous disaient radins, maintenant c’est fantastique on est devenus écolos !! Voici comment petit à petit notre mode de vie a changé depuis 2011.

COSMETIQUES

Entre 2005 et 2010, j’ai lu le guide cosmétox de Greenpeace, et fait un tri dans la salle de bain…en supprimant un maximum de produits mutagènes, cancérigènes et perturbateurs endocriniens pour les remplacer par des « moins pires ».

ALIMENTATION

Début 2011: je découvre qu’il y a des substances nocives jusque dans le lait en poudre pour bébé (les miennes ont été allaitées par leur mère polluée…avant de passer au biberon en plastique toxique vers 6/7 mois). Folle de rage, je me sers de Shopwise (site internet devenu application Iphone qui analyse la composition des produits alimentaires) pour faire un premier tri dans les placards de la cuisine, et je vire quasiment tous les aliments contenant des colorants et conservateurs à la con, et je les remplace par d’autres produits équivalents. Commence le boycott du colorant caramel, des graisses hydrogénées, de l’huile de palme (là, c’est pour éviter la déforestation néfaste pour les chimpanzés…), etc.

NB : ces années-là, il y a dans certains bonbons de marque allemande commercialisés en France des colorants interdits en Allemagne et au Japon.

Je troque un peu plus tard les biberons et tupperware en plastique contre d’autres en verre et le film étirable disparait de la cuisine.

En 2011 également, pour les mêmes raisons, j’ai sauté le pas de l’achat à la ferme.

Je me rends alors le samedi matin chez un agriculteur bio dont la ferme est à 3km de chez moi: il vend ses légumes dans une petite cabane de jardin. J’y fais la queue sous la pluie avec quelques petites mémés…6 ans plus tard, j’y achète toujours légumes et maintenant aussi fruits, café torréfié et moulu sur place, pain bio car c’est devenu un petit marché bio local couvert, beaucoup plus animé et fréquenté d’ailleurs. Il y a aussi un agriculteur vendant son porc.

J’achète deux colis de boeuf par an à une autre ferme bio près de mon travail ; quand j’y vais, j’achète quelques produits laitiers, des fruits/légumes, ils ont une petite épicerie. On mange beaucoup moins de viande qu’avant (j’ai appris récemment que nous étions flexitariens !). Un autre magasin a ouvert l’an dernier pas loin de mon travail qui regroupe des produits des agriculteurs locaux (j’ai appris récemment que j’étais aussi « locavore !) J’y achète 2 colis de volaille (agriculture raisonnée) par an. On mange aussi du poisson (saumon d’Ecosse ou poisson pêché) et des fruits de mer à l’occasion.

Plus récemment, j’ai rencontré dans la commune où je travaille un autre agriculteur bio : selon mes déplacements, je me fournis aussi parfois chez lui ou à la Biocoop (achat en vrac permettant la limitation des déchets : sans parler des déchets qui sont incinérés et enterrés, un déchet recyclable reste un déchet). Je continue à aller à mon supermarché aussi, et y achète une grande part de produits issus de l’agriculture biologique tout en sachant que la confiance y est moins aisée et qu’au mieux, 95 pour cent du produit est biologique.

Une amie m’a proposé d’acheter de la farine en gros avec elle à un moulin qui fait des farines biologiques. J’essaye de boycotter le vin non bio aussi, car les vignes sont particulièrement exposées aux traitements.

Le réseau humain développé ainsi a toute son importance! Je peux pour ceux qui sont intéressés en 44 (pays de Retz), vous fournir toutes ces adresses.

Depuis un an, notre alimentation est à environ 80 pour cent biologique, si on excepte les 2 repas pris à la cantine par une de mes filles et les 4 repas pris par l’autre. J’en prend un en restauration collective par semaine (en partie bio) et mon mari un aussi (non bio). Notre budget nourriture hors cantines pour 4 est passé de 400 euros mensuels à 550 euros. Ceci dit, je n’ai pour l’instant pas énormément changé la base de mes recettes habituelles.

Les objectifs sont simples : limiter l’empoisonnement de mes enfants (et le nôtre), manger des produits qui sont bons au goût, augmenter les revenus des agriculteurs locaux qui font le choix d’une agriculture raisonnée ou biologique, et boycotter les organismes géants qui vendent les pesticides aux agriculteurs, puis vendent les grandes marques en grande distribution, fabriquées avec les matières premières polluées qui rendent malades les gens et qui enfin vendent les médicaments pour soigner les maladies qu’ils ont provoquées. Si les pesticides ont un tel impact sur nous (cancer, Parkinson, Alzheimer, autisme, etc. cf rapport de l’INSERM 2013), celui qu’il a sur la nature et les autres êtres vivants n’a pas besoin d’être évoqué…

COSMETIQUES PHASE 2 ET PRODUITS D’ENTRETIEN

Parallèlement, je me suis penchée sur les produits d’entretien, un peu avant que ma belle-soeur se lance dans la vente de produits H2O. Le ménage est donc fait avec des lingettes microfibres, du vinaigre blanc et quelques produits isolés.

Les cosmétiques sont à présent principalement biologiques dans la salle de bain.

MEDECINE                                                                              

Entre 2011 et 2015, mon rapport à la médecine a un peu changé aussi: ostéopathe,

huiles essentielles, homéopathie, tisanes, essais de praticiens en tous genres sur lesquels je me suis fait mon idée: étiopathe/biokinergiste/naturopathe. Ce dernier intervient dans une séance unique traitant en grande partie de l’alimentation, selon notre fonctionnement métabolique et nos petites faiblesses de santé. Ces visites sont très rares… dans mon cas elles ont juste servi à amorcer un équilibre, maintenu ensuite par une certaine hygiène de vie. Le but est préventif et pour les petits maux, car je mixe toujours avec la médecine traditionnelle. Et l’activité physique ! Rajoutons la méditation qui sans être magique en temps de crise peut aider dans la gestion des émotions.

Nous arrivons donc à la fin de ce témoignage non exhaustif sur ces choix de vie. Ils ont été facilités par le fait que mon mari et moi sommes d’accord sur diverses choses… Notre mode de vie a beaucoup changé en 5 ans. Je m’aperçois que beaucoup de gens autour de moi suivent un chemin parallèle. Tout cela est progressif et les incohérences persistent (3 véhicules, du destop acheté l’an dernier (BOUH !), un vol en avion il y a un an…), cela permet aussi de ne pas trop être extrémistes et de bien avoir conscience qu’on ne peut pas tout maîtriser. Nous ne sommes plus à proprement parler décroissants car depuis 3 ans, nous gagnons mieux nos vies et avons augmenté notre consommation (1 salaire et demi actuellement au lieu d’un salaire il y a 4 ans: nous vivions à 4 avec 1 800 euros: c’est plus que beaucoup de français mais aussi moins que la plupart des gens de notre entourage ne « pouvant se permettre le luxe de notre rythme de vie », eh oui, on se paye le luxe de ne pas emmener notre Iphone au ski et nous en sommes très heureux :). Plus sérieusement, nous avons vécu avec 56 pour cent de nos revenus pleins pendant 3 ans puis les trois années suivantes jusqu’à présent 72 pour cent (sans aide de la CAF soit dit en passant).

Point de problème de féminisme car nous avons chacun à notre tour pris des congés parentaux ou temps partiels. Au passage, faire le choix de la décroissance (relative dans notre cas) permet donc aussi de partager le travail ce qui présente un certain intérêt en ces temps de chômage chronique…nous avons laissé aux autres un mi-temps pendant 5 ans et un temps plein pendant 6 ans. Et espérons bien continuer à partager dans le futur!

L’autre effet positif de tout cela, même s’il est très difficile de tenir dans la durée une vraie décroissance: notre empreinte carbone pendant la période où nous vivions « au plus bas » correspondait à la moitié de l’empreinte carbone d’une famille française de 4 personnes. Ce n’est plus vraiment le cas (70 pour cent au mieux).

Le credo reste toutefois inchangé pour nous: travailler moins, pour gagner moins, pour consommer moins, pour polluer moins et avoir le temps de vivre, et bien vivre, avec les nôtres (ie élever nos enfants nous mêmes au lieu de les confier 50 heures par semaine dès le plus jeune âge), à notre manière, en faisant un petit effort pour être en bonne intelligence avec notre planète et les autres espèces.

Zéro Phyto, 100 pour cent bio (avant-première)

La semaine dernière, j’ai vu le documentaire de Guillaume Bodin Zéro phyto, 100 pour cent bio, dans le cadre de la semaine de sensibilisation contre l’usage des pesticides. Il sera vraisemblablement diffusé dans les salles de cinéma fin 2017.

Voici le synopsis présenté sur Allociné :

« Une enquête passionnante sur plusieurs communes françaises qui n’ont pas attendu l’entrée en vigueur le 1er janvier 2017 de la loi Labbé interdisant l’utilisation de pesticides dans les espaces publics pour changer leurs pratiques. Ce film met aussi en avant les pionniers de la restauration collective biologique et leurs partenaires : associations, entreprises, agriculteurs, ingénieurs, artisans qui ensemble contribuent à l’amélioration de la qualité des repas dans les collectivités.
Conscients de leurs responsabilités en termes de santé publique et d’environnement, ces acteurs de terrain ne livrent pas de solutions toutes prêtes, mais décrivent plutôt les étapes qu’ils ont franchies pour mener à bien leurs projets. Leur expérience montre que toutes les communes, quelles que soient leur taille et leur couleur politique, peuvent changer leurs pratiques. »

On voit notamment que dans une ville comme Versailles, la totalité des espaces verts sont entretenus sans pesticides. Si c’est possible dans une telle ville, on peut bien évidemment en déduire qu’il s’agit d’une volonté politique et que d’autres alternatives sont possibles (coût des produits chimiques rebasculé dans l’acquisition de machines permettant de désherber le bord des routes, chalumeaux, création d’espaces verts différents, etc.)

Une petite commune est également présentée dans ce documentaire, et plus précisément sa cantine où les repas des enfants sont cuisinés à partir d’aliments biologiques issus pour certains du circuit court (agriculteurs locaux). Le maire explique qu’il n’y a pas de surcoût ! Alors là, je tique parce que quand même, j’ai pu constater par expérience depuis un an que dans ma famille le surcoût du tout-bio-ou-presque représente 40 pour cent…L’explication ne tarde pas à venir : viser le zéro gaspi permet de commander moins de nourriture et d’économiser 20 pour cent sur la facture annuelle.

J’en rêve…vous l’avez compris, il s’agit d’un sujet qui me tient à cœur. Si mes enfants pouvaient manger à la cantine des produits sans pesticides reconnus cancérigènes et autres joyeusetés par l’étude de l’INSERM de 2013…si dans les communes de France, les employés de mairie passaient le chalumeau sur les trottoirs plutôt que d’y déverser les « restes » de pesticides interdits depuis le premier janvier, avec un tout petit masque en bandoulière autour du cou…

Ca viendra ? Comme pour la cigarette, l’opinion publique se rendra compte de la dangerosité des pesticides sur la santé humaine ? J’espère. Et j’espère VITE !

Je n’ai pas trop l’âme d’une manifestante ou grande gueule, je trouve beaucoup plus confortable au quotidien d’agir personnellement, dans ma vie, en changeant diverses choses (boycotter les organismes qui vendent à la fois en France les pesticides, les grandes marques en grande distribution ET les médicaments pour traiter les maladies qu’ils ont provoquées…) C’est déjà ça, il s’agit déjà d’une action militante pour la VIE. Je reviendrai par la suite sur le cheminement qui a été le mien et celui de ma petite famille dans différents domaines de notre vie à la campagne.

Ce documentaire est beaucoup plus positif et concret que ne pourrait l’être le résumé catastrophique que je pourrais vous faire de l’étude de l’INSERM (eh oui, sur un blog anomyme, plus facile de dire que je l’ai lu sans passer pour une foldingue!) 🙂

Je ne dévoile pas plus de « Zéro phyto, 100 pour cent bio » pour vous laisser en découvrir le contenu: des gens, conscients et vivants, nous apprennent avec humilité comment on peut vivre en 2017 sans empoisonner nos enfants. Je les remercie ainsi que Guillaume Bodin.