Zéro Phyto, 100 pour cent bio (avant-première)

La semaine dernière, j’ai vu le documentaire de Guillaume Bodin Zéro phyto, 100 pour cent bio, dans le cadre de la semaine de sensibilisation contre l’usage des pesticides. Il sera vraisemblablement diffusé dans les salles de cinéma fin 2017.

Voici le synopsis présenté sur Allociné :

« Une enquête passionnante sur plusieurs communes françaises qui n’ont pas attendu l’entrée en vigueur le 1er janvier 2017 de la loi Labbé interdisant l’utilisation de pesticides dans les espaces publics pour changer leurs pratiques. Ce film met aussi en avant les pionniers de la restauration collective biologique et leurs partenaires : associations, entreprises, agriculteurs, ingénieurs, artisans qui ensemble contribuent à l’amélioration de la qualité des repas dans les collectivités.
Conscients de leurs responsabilités en termes de santé publique et d’environnement, ces acteurs de terrain ne livrent pas de solutions toutes prêtes, mais décrivent plutôt les étapes qu’ils ont franchies pour mener à bien leurs projets. Leur expérience montre que toutes les communes, quelles que soient leur taille et leur couleur politique, peuvent changer leurs pratiques. »

On voit notamment que dans une ville comme Versailles, la totalité des espaces verts sont entretenus sans pesticides. Si c’est possible dans une telle ville, on peut bien évidemment en déduire qu’il s’agit d’une volonté politique et que d’autres alternatives sont possibles (coût des produits chimiques rebasculé dans l’acquisition de machines permettant de désherber le bord des routes, chalumeaux, création d’espaces verts différents, etc.)

Une petite commune est également présentée dans ce documentaire, et plus précisément sa cantine où les repas des enfants sont cuisinés à partir d’aliments biologiques issus pour certains du circuit court (agriculteurs locaux). Le maire explique qu’il n’y a pas de surcoût ! Alors là, je tique parce que quand même, j’ai pu constater par expérience depuis un an que dans ma famille le surcoût du tout-bio-ou-presque représente 40 pour cent…L’explication ne tarde pas à venir : viser le zéro gaspi permet de commander moins de nourriture et d’économiser 20 pour cent sur la facture annuelle.

J’en rêve…vous l’avez compris, il s’agit d’un sujet qui me tient à cœur. Si mes enfants pouvaient manger à la cantine des produits sans pesticides reconnus cancérigènes et autres joyeusetés par l’étude de l’INSERM de 2013…si dans les communes de France, les employés de mairie passaient le chalumeau sur les trottoirs plutôt que d’y déverser les « restes » de pesticides interdits depuis le premier janvier, avec un tout petit masque en bandoulière autour du cou…

Ca viendra ? Comme pour la cigarette, l’opinion publique se rendra compte de la dangerosité des pesticides sur la santé humaine ? J’espère. Et j’espère VITE !

Je n’ai pas trop l’âme d’une manifestante ou grande gueule, je trouve beaucoup plus confortable au quotidien d’agir personnellement, dans ma vie, en changeant diverses choses (boycotter les organismes qui vendent à la fois en France les pesticides, les grandes marques en grande distribution ET les médicaments pour traiter les maladies qu’ils ont provoquées…) C’est déjà ça, il s’agit déjà d’une action militante pour la VIE. Je reviendrai par la suite sur le cheminement qui a été le mien et celui de ma petite famille dans différents domaines de notre vie à la campagne.

Ce documentaire est beaucoup plus positif et concret que ne pourrait l’être le résumé catastrophique que je pourrais vous faire de l’étude de l’INSERM (eh oui, sur un blog anomyme, plus facile de dire que je l’ai lu sans passer pour une foldingue!) 🙂

Je ne dévoile pas plus de « Zéro phyto, 100 pour cent bio » pour vous laisser en découvrir le contenu: des gens, conscients et vivants, nous apprennent avec humilité comment on peut vivre en 2017 sans empoisonner nos enfants. Je les remercie ainsi que Guillaume Bodin.