Ayant une nouvelle fois appris qu’une personne très proche était confrontée à une personne toxique dans son milieu professionnel, à tel point que le droit de retrait a été utilisé par elle-même et plusieurs de ses collègues, je me suis replongée dans mes notes.
Pour rappel, la loi du 09/07/2010 permet d’agir lorsqu’il s’agit d’un contexte familial.
Voici donc un portrait type de la personne perverse ainsi que quelques éléments concrets dont je me suis servie pour « communiquer » et me détacher de deux personnes toxiques de mon entourage…
Le « pervers » moyen se croit à l’origine de la loi et nie être à l’origine du mal ressenti par la victime: il n’a jamais tort. Lorsqu’il est démasqué, il peut devenir encore plus violent. Ce sont des personnes narcissiques, remplies de colère et de haine. Elles ne respectent aucun accord, n’assument pas les conséquences de leurs actes, utilisent le mensonge de manière pathologique. Leur apparence et comportements premiers sont une vitrine, destinée à se valoriser. Elles n’aiment personne, il peut arriver que ces personnes dénigrent leur père en public. La consultation psy, rarement sollicitée par ces personnes, ne sert qu’à faire croire qu’elles ont changé. Parfois, des phrases-avertissements peuvent être lancées, du type « Méfie-toi de moi. » ou « Je ne suis pas digne confiance ». Il faut être à l’écoute de tels avertissements et écouter le malaise corporel et psychique qui peut s’installer insidieusement en nous. En résumé, il s’agit d’un enfant de 5 ans qui prend plaisir à arracher les pattes d’une mouche (vous), sans aucune empathie ou remords face à la souffrance des autres.
Pour déterminer à quel degré la toxicité opère (s’il s’agit d’un simple manipulateur ou beaucoup plus…), ce site peut permettre de la quantifier:
http://www.perversnarcissique.com/test-pervers-narcissique/
Voici quelques pistes pour se protéger tant bien que mal si on ne peut couper la relation:
-l’indifférence feinte
-ne pas avoir peur
-employer des phrases courtes, floues, neutres, rester dans le flou concernant son emploi du temps
-utiliser l’humour, l’ironie
-montrer à travers ses réponses qu’on n’est pas blessé émotionnellement (il ne sert à rien de vouloir discuter avec une telle personne!), ne pas parler de soi, de sa vie, de ses sentiments et émotions (il s’en nourrit tel un vampire)
-rester calme
-s’affirmer dans le refus, refuser sans argumenter (inutile car le langage est sa force), dénoncer les FAITS mais sans montrer qu’on a compris son double visage et qui il est. Ne pas se justifier. Ne pas commenter ses activités.
-ne pas poser de questions: (il ment!) ni ne croire à sa fausse repentance
-ne pas répondre aux méls/sms, résister aux manœuvres de contrôle en silence, ou reporter dans le temps les réponses nécessaires: moins de prise sur vous
-ne pas materner la personne, elle se victimise, peu importe…laisser faire laisser dire…
-éviter les habitudes
-technique du miroir: renvoyer le reproche qui vous est adressé
-utiliser sa très chère « image « : « Que va-t-on penser de toi/quelle image vas-tu donner si tu poses telle action? » Cela ne donnera pas une très bonne image de toi.
-s’unir à d’autres personnes concernées, en sachant que cela va renforcer sa violence, mais cela peut être salutaire pour ceux qui y sont confrontés. Dans sa vie personnelle, voir des amis.
Pour résumer:
- oser dire stop
- préserver son intégrité
- renvoyer l’autre dans ses cordes
- résister à son contrôle
Puis, se soigner car les filets venimeux de ses personnes laissent parfois des blessures morales longues à cicatriser: l’écriture est thérapeutique, recréer le plaisir des relations amicales, faire du sport, se détendre…pour guérir…car le cerveau a été en quelque sorte grignoté et il faut du temps pour se remettre.
Merci aux différents auteurs de livres et sites internet traitant de ce sujet et auxquels j’ai emprunté certaines de ces informations ici synthétisées.